| | Musique traditionnelle jap | |
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Luciole Ange des chemins à l'abricot
Nombre de messages : 2488 Où je traîne : lune Date d'inscription : 05/10/2004
| Sujet: Musique traditionnelle jap Ven 12 Mai - 16:30 | |
| Je ne sais pas où le mettre, alors ^^;
Le Japonais est traditionaliste de nature. Il aime ce qu'il connaît, ce que ses père ont adopté et façonné. D'où le maintien relatif au Japon de formes musicales très anciennes disparues ailleurs (l'histoire du Gagaku, musique populaire) L'incorrigible penchant pour la mode donne pourtant à sa musique une vulnérabilité particulière aux innovations.
Sensible à la mélodie, les Japonais aiment à cultiver leur mémoire musicale en se fiant à des motifs stéréotypés, souvent répétés dans un ordre qui introduit pourtant la variété.
La musique japonaise qui ne connaît pas les ressources de l'harmonie ou du contrepoit (?) de l'Occident, triomphe dans les rythmes, d'une variété presque égale en richesse à ceux de l'Inde. Ils en arrivent parfois à absorber la mélodie, à la faire oublier au bénéfice d'une ecxitation mentale ou nerveuse qui prélude normalement à l'expression physique de la danse.
La musique japonaise est normalement une musique instrumentale, et ne devient orchestrale qu'à titre exceptionnel. Elle est, dans ce cas, polyphonique plus qu'harmonique. Encore les ensembles d'orchestre sont d'ordinaire très réduits. C'est que le rêve musical des japonais est fidèle à l'intimité.
La musique de Gagaku appartient aux Dieux, ou à l'Empereur divinisé. On lui prête des pouvoir surnaturels
Au japon, les instruments sont longtemps restés chose rare. De nombreuses légendes les présentent d'ailleurs comme autant de dons célestes, de preuves bienveillantes de l'attention divine. Les instruments sont l'objet de grands soins, on les conserve précieusement dans de riches tissus.
Les instruments et la musique sont l'objet dun religieux respect. Dans le Japon du Moyen-Age qui apprécie la valeur du silence autant que celle de la musique et dont on a pu écrire qu'il était : "une civilisation du silence", on a donné des concerts de silence : par crainte de voir le son destiné à l'Empereur ou aux dieux profané par d'indignes oreilles, on imitait, sans les faire sonner, le jeu des instruments de l'orchestre impérial.
_____________________________________________________________________________ Premiers écrits musicaux aux environs de 613 (tablatures pour les luths, schèmes pour les tambours)/ La musique est alors affaire de professionnels : la loi en interdit la pratique aux élèves de divers instituts d'éducation et aux étudiants du boudhisme. Les musiciens de la Cour sont dispensés de l'impôt, et bon gré mal gré, leur profession est héréditaire (elle l'est restée jusqu'à nos jours et ces "gakunins" sont les ancêtres des musiciens actuels de l'Empereur). Mais il leur est interdit de galvauder leur connaissance en la livrant au peuple dont ils ne doivent pas pratiquer la musique.
La Cour, dominée par la grande famille des Fujiwara, continue de faire officiellement large place à la musique qui va devenir, pendant trois siècles, l'un des passe-temps de l'élite et le moyen d'expression le plus choisi de cette époque. Pour la première fois se développe une musique instrumentale intime (flûte, koto, biwa) : les instruments font parler les sentiments. Une jeune femme de la société à l'époque de Sei Shônagon (vers 1000) doit en effet avoir une bonne écriture, jouer de la harpe et savoir par coeur le Kokinshû. (recueil national de poésie)
Introducition de la musique étrangère occidentale à partir de 1868. Les premiers instruments de musique européens sont présentés à Nobunaga (1534-1582, premier "rassembleur" du Japon féodal) par les jésuites espagnols qui fondent une école près de son château d'Azuchi. clavecins. Après 1638 pourtant, la musique occidentale est sévèrement bannie avec le catholicisme, premier support de sa propagation. C'est après la restauration de l'ère Meiji et la fin de 250 ans de l'existence jardiniere" du japon clos que la musique traditionnelle japonaise va recevoir comme un coup de boutoir, la nouvelle musique de l'occident. Domaine millitaire en premier.
A partir de 1878, l'enseignement scolaire musical se fait entièrement à l'occidentale (notation, histoire, violon et piano). Même année : premier concert mi-occidental mi-japonais. ___________________________________________________________________________
Les Japonais n'emploient généralement la notation que pour aider leur mémoire. Leur propos n'est pas de transcrire la musique. Pour jouer la musique japonaise, il faut connaître avant tout la méthode et posséder la pratique de l'instrument joué. Le musicien japonais, à l'école de l'exemple vivant du maître, apprend ainsi en premier lieu la musique de son instrument; et le répertoire connu du professeur. Nul ne songerait à lui imposer d'abord un cours de théorie.
Les japonais sont depuis longtemps résignés à cet état de choses. C'est, au débt du 13ème siècle, l'empereur Suntoku qui écrit: "Les collections de poésie restent pour l'éternité, tandis que les exécutions musicales disparaissent à l'instant même." Les maîtres qui souhaitent conserver le privilège de leur enseignement sont en général opposés à la notation : lorsqu'elles existent c'est sous la forme de recueils rares et tardifs (17ème siècle) ou de tablatures qui ne sont que des adjuvants de mémoire et supposent toujours le complément de l'enseignement magistral.
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Les instruments de musique du Japon font, pour leur délicate fabrication principalement appel aux matières végétales ou animales. En dehors des gongs et des cloches frappées, le métal n'intervient qu'à titre décoratif ou pour renforcer les ajustages. Le Japon n'a pas d'instrument à clavier. Le goût classique des éléments naturels (bois, bambou, soie, corne, cire, conque) et des ornements discrets faits d'une matière qui assouplit les sons (laque, ivoire, écaille, nacre, écorce, étoffe de soie) est prédominant.
Les instruments du Japon se complaisent par percussion ou vibration, dans le voisinage du bruit plutôt que dans la recherche du son. La plupart des instruments ne donnent pas les sons avec pureté, mais prétendent charmer l'auditoire par de subtiles variations du timbre.
A l'origine selon la tradition chinoise, des données cosmologiques ont dicté le choix des dimensions, du nombre des cordes, des degrés de l'échelle tonale des instruments qui ne se sont progressivement modifiés qu'à travers la longue et multiple pratique des exécutants.
Une ancienne classification japonaise répartit les instruments en purs et impurs. Les instruments purs sont essentiellement ceux du Gagaku : kagura fuye, wagon, cliquettes, shakuboshi, shô et hichiriki, le grand tambour taiko, le shôko. Sont impurs les autres instruments, ceux dont le but est profane, même ceux de l'édifiant Noh : instruments à vent ou à cordes pincées ou frottées, instruments à percussion à membrane, en bois ou en métal, ... | |
| | | Luciole Ange des chemins à l'abricot
Nombre de messages : 2488 Où je traîne : lune Date d'inscription : 05/10/2004
| Sujet: instruments à corde Ven 12 Mai - 17:36 | |
| Les instruments à corde sont depuis l'antiquité favoris du Japon et tenu pour les plus nobles. La légende leur attribue une ingénieuse origine héroïque et divine. 24 instruments à corde, du type du luth et pour le seul koto, 23 types différents encore. Le wagon Ancêtre du Koto, dérivé peut-être d'une cithare coréenne mais tenu par les Japonais pour être indigène. 6 cordes (six arcs liés ensemble dans la légende). De la main droite, avec un court plectre de corne, on fait vibrer les cordes en accord, la main gauche arrêtant la vibration de celles dont le son ne doit pas être prolongé. L'instrument est à usage à la fois mélodique et harmonique. Il sert principalement à l'accompagnement des Kagura. (je ne trouve pas d'image >_<) le Koto C'est le nom générique de tous les instruments à cordes du type de la cithare. Il a existé avec un nombre de cordes pouvant passer de 1 (sumakoto) à 17 (au 20ème siècle). A l'origine instrument d'oracle des sanctuaires, il était figuré sur les poteries funéraires dès l'époque Haniwa (1er siècle avant JC, 3ème siècle après). D'abord partie d'un orchestre, il est devenu, avec le temps, l'instriment principal de la musique instrumentale savante, l'élu de l'intimité japonaise et la marque d'une éducation féminine de choix. Considéré comme noble et précieux, il reste un instrument coûteux. Traditionnellement, l'instriment se joue posé sur des tatamis, ou plus récement sur une table basse devant laquelle on s'agenouille à la japonaise. L'entraînement se fait "à la dure" : il existe, du 5 janvier au 6 février, un exercice spécial, le Kangeiko, d'agilité et de durcissement de la volonté, pratiqué par temps hivernal, de quatre heures du matin à l'aube. Son équivalent est le gebouki, pour la saison chaude. Il est rare que l'on joue plus d'une corde du koto à la fois. Les tentatives modernes de faire jouer ensemble plusieurs koto sont en général peu convaincantes. Instrument intimiste, féminin, souvent joué par les aveugles, il représente la première forme de musique japonaise accessible aux étrangers qui y trouvent, dans la coloration des sons, l'expression naturelle de la sensibilité nippone. Nigenkin : koto à deux cordes le Biwa Luth à frettes, instrument qui apparaît à diverses époques dans plusieurs pays et civilisations d'Orient et d'Extrème-Orient. Au Japon même il a connu et connaît encore différentes formes, en quelques sorte nationales. On distingue actuellement : le gaku-biwa (du nom de la musique impériale), à 4 frettes, 4 cordes, jouées par attaques aux cordes avec un petit plectre d'os (bachi) le Heike-biwa (nom de la célèbre épopée), 4 cordes, 5 frettes plus petit. Jouée Entre les frettes, avec un plectre plus large. le Statsuma-biwa (province du sud de Kyushu) à 4 cordes et 4 frettes très hautes. Plus petite que les précédentes. la chikuzen biwa ou môsô biwa (province du nord de Kyushu) la plus petites, 4 cordes, 5 frettes, son très doux. | |
| | | Luciole Ange des chemins à l'abricot
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| Sujet: Re: Musique traditionnelle jap Dim 14 Mai - 15:44 | |
| Le Shamisen Le plus populaire, répendu et le moins coûteux des instruments du Japon. (détroné par la guitare). Avant tout pour l'accompagnement du chant. Sur un modèle venant d'Arabie, le "sanhsien" chinois, tendu de la peau de grands serpents. On remplace au japon par des peaux de chats ou de chiens, 'cause no grands serpents'. Le Kokyü Vièle, comparable à la forme du shamisen mais de plus petite dimension. La seule de tous les instruments du Japon à être frottée avec l'archet. Longtemps l'instrument favori des musiciens ambulants, des prêtres et groupes de musiques populaires. Le Kokin (Girin) Plus primitif et plus simple que le kokyû, le kokin est aussi plus ancien. Devenu rare alors qu'il avait une grande vogue dans le vieux Japon, tant pour sa simplicité que par son faible prix et la facilité de construction, le kokin n'est plus qu'un instrument pittoresque du Kabuki. | |
| | | Luciole Ange des chemins à l'abricot
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| Sujet: Instruments à vent Dim 14 Mai - 16:25 | |
| Instruments à vent A travers la légende, l'histoire, la littérature, la flûte verticale ou traversière est l'instrument chéri du japon. L'ancêtre, elle-même dérivée de l'amanotoribue réputée d'origine céleste, est sans doute la traversière yamato-fue, à qui l'on prêtait le pouvoir d'éloigner les serpents et les bêtes venimeuses. Hitoyogiri Flûte de bambou importée de Chine. Le son élevé en est agréable, gai et assez clair. Shô Orgue à bouche le plus élaboré. D'une facture ordinairement très soignée. Sa forme évoque pour les Japonais les ailes symétriquement repliées du phénix, dont on dit que l'instrument emprunte la voix. La respiration de l'instrumentaliste ne doit marquer aucune interruption ou variation, pour la continuité du son de l'instrument. On ne saurait en jouer, pense-t-on, qu'avec un esprit élevé, calme et serein. Le rôle de l'instrument est de soutenir la mélodie. Tous les accords passent du piano au forté. Ils sont tenus jusqu'au moment où se fait la transition avec l'accord qui suit. Shakuhaghi Anciennement instrument religieux dont la fabrication, très simple, faisait partie de la culture des moines bouddhiste, il sera considéré comme uniquement masculin et restera longtemps la propriété exclusive des prêtres mendiants ou d'anciens samourais organisés en corporations. Peu faciles à émettre, les sons du shakuhachi sont à la fois vibrants et profonds, plus sûrs dans le grave. Ancien instrument d'accompagnement des airs populaires, le shakuhachi peut rendre presque tous les sons de la voix humaine. Pour les Japonais, il est l'intreprête de l'incertitude poétique, de la mélancoolie, de l'inquiétude sentimentale. Hichiriki On lui prête des pouvoirs surnaturels : fait tomber la pluie, voire moraux : décourage les voleurs, et le langage naturel du vent déchaîné. L'instrument donne des sons difficiles à modifier. (les flutes se ressemblent pas mal entre elles...niveau photos) | |
| | | Luciole Ange des chemins à l'abricot
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| Sujet: Instruments à percussion Lun 15 Mai - 13:27 | |
| Argation, tout mon message perdu (peut-être encore plus rageant quand on pense que c'est justement en tentant de le sauvegarder que j'ai fait une fausse manip...) L'importance de la percussion, qui traduit le goût du rythme et tient souvent au Japon la place de la mesure, reste considérable. Instrument en bois HyôshigiDeux solides morceaux de bois dur, qui servent à frapper à plat le "tsuke" : épais plateau. Utilisé principalement au Kabuki, pour marquer le début du spectacle, le changement de scène ou la 'pose', point culminant de l'interprétation d'un rôle. YotsudakeCastagnettes de bois dur, maintenues en position par une bande de laiton en ressort. Ou bien 4 courts morceaux de bambou passés entre les doigts et choqués. ShakubyôshiDeux planchettes de bois, l'une va frapper de la tranche le plat de la seconde. C'est le plus important des instruments japonais qui servent à marquer la mesure, dans les danses rituelles, le Gagaku, les Saïbaras... et le Kabuki. Il est l'apanage du maître de choeur de la musique de la Cour. HanGrande plaque de bois dur souvent décorée de sentences religieuses, suspendue par des crochets sous les portiques des monastères. EventailInstrument d'étude de la musique et de la danse. Sur de grands supports de bois ou de bambou cru ou laqué, l'éventail pliant de papier dur tendu sur une forte armature de bambou sert à l'accompagnement rythmique. Bin-SasaraUne 20 taine de plaques de bois dur ou de bambou sec, enfilées sur une corde et séparées par des noeuds. Agitées d'un mouvement de ressac, ou brutalement remises à l'horizontale. Utilisées particulièrement pour les processions et les danses populaires. MokugyôSorte d'énorme tambour de bois en forme de grelot et comportant parfois une boule àl'intérieur, munie d'une grande poignée décorée. Une large fente permet l'évasion facile des sons. Posés sur des coussins, les mokugyô dee grande taille servent à soutenir les première mesures des chants de récitation bouddhique. MokkinXylophone d'origine chinoise à 16 lames. Cet instrument sert surtout à varier la tonalité des effets de rythme. Son usage est limitté au Kabuki et au Minshingaku. Gongs de métal Shôko (du gagaku) Gong de bronze souvent décoré en creux d'orbes concentriques, élément de l'orchestre classique. Suspendu à un petit portique circulaire orné, supporté par 4 pieds. (j'en veux un !! c'est mignon !!)Kei (de l'ensemble bouddhique) Gong metallique en forme de geule de poisson, suspendu par des cordes ornementales à un portique délicatement décoré. Il est placé à droite de l'officiant qui le frappe pour souligner les diverses phases du service religieux. DoraGong de métal suspendu, de moyenne dimension qui porte un renflement au centre pour donner de la profondeur au son. Il sert à imiter au théâtre les cloches des temples entendues au loin. Soban Gong suspendu à surface bosselée. Marque l'entrée des personnages violents. Atarigane Petit gong de métal affectant la forme d'une écuelle profonde, à bords droits et épais. Frappé, à l'intérieur, d'un petit maillet d'os. Joué tenu à la main ou suspendu par une corde. Souvent utilisé dans les processions et les fêtes populaires. HitotsuganePlus grand et de même forme que le précédent, mais muni de trois pieds courts, il est joué posé ou suspendu selon l'éclat recherché. Instrument des fêtes populaires et de la récitation bouddhique. MatsumushiVersion plus petite du précédent. De son bref, il sert au théâtre à imiter le son des cigales. (ça doit vouloir dire cigale, d'ailleurs puisque j'ai pas mal d'images d'insectes dans la recherche.)WaniguchiDeux grands gongs de métal liés par leur partie supérieure sur la face concave, formant de ce fait une "bouche de requin". Suspendus à l'entrée des temples, ils sont frappés par un gros noeud ménagé à bonne hauteur dans une corde pendue à proximité. Les fidèles les secouent pour attirer l'attention divine sur leurs dévotions. | |
| | | Luciole Ange des chemins à l'abricot
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| Sujet: Cymbales et grelots Lun 15 Mai - 14:16 | |
| Cymbales et grelots Les Chyappa sont de petites cymbales utilisées au Kabuki pour les scènes chinoises de danse. Elles sont choquées puis ouvertes. Les nyôhachi au contraire, sont de grandes cymbales bouddhiques, très creuses et semblables à de larges bols dont les bords sont choqués et maintenus joints pour n'être séparés qu'à l'expiration du son. Celui-ci, contraint de vibrer à l'intérieur, possède l'étrange qualité d'un hurlement. Cet instrument de lamentation est particulièrement adapté à l'usage des funérailles. ekiro : grelots circulaires enfilés par trois sur un axe coudé terminé par une poignée. Scènes de cavalerie pendant le Kabuki. Orugôru : (transcription phonétique japonaise du mot : orgue) Jeu de cloches du type keisu, fixées par le fon sur un montant de bois. Suzu: "l'arbe des clochettes", (ça veut dire clochette, à priori) est avec le rameau sacré l'un des attributs classiques de la danseuse shinto. Un manche de bois porte, en pyramide, trois roues de métal auxquelles sont suspendus des grelots. Shakudjô: bâton de pelerin bouddhique portant à son sommêt des anneaux de métal, enfilés les uns dans les autres et qui rendent un son à la manière des sistres lorsque la marche est scandées par frappe sur le sol. (On le trouve pas mal dans les mangas, je m'en rapelle dans Rg Véda en tout cas)Cloches Présente dès les premiers âges de la civilisation japonaise, la cloche du temple qui fait écho à l'impermanence de toutes choses est un instrument aimé et respecté du Japon. Les plus célèbres sont les grandes cloches ô-gane, qui peuvent dépasser 2 mètres de hauteur et sont suspendues dans un campanile proche du temple. La cloche bouddhique n'a pas de battant, elle ne se balance pas. On la frappe. La cloche denshî ou hanshô est l'équivalent de la précédente. Suspendue sous le portique ou dans l'aula du temple, elle est frappée par un maillet de bois. Le desservant bouddhique, outre le kei suspendu à son portique dispose : - d'un rei, petite cloche à battant, terminée par un manche - du keisu (kin), sorte de vaisseau de bronze, gong ou cloche reposant sur un coussin de soie. | |
| | | Luciole Ange des chemins à l'abricot
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| Sujet: instruments à membranes Lun 15 Mai - 15:18 | |
| Instruments à membranes Uchiwa-daiko Ce 'tambour-éventail' rudimentaire est composé d'une simple membrane de peau de chien tendue sur un cercle de métal que supporte un manche. Apanage de la secte bouddhique Nichiren, ce tambour, frappé d'une seule baguette souvent ornée de formules religieuses, sert à scander le chant des soutras, ou les invocations. ô-daiko Gros tambour de plein air en forme de tonneau, aux deux larges membranes de parchemin, rabattues et clouées de façon ornementale. Il est frappé d'un seul côté au moyen de deux gros bâtons de bois. C'est l'instrument de base des fêtes populaires. Da-daiko A la fois instrument et décor de l'orchestre du Gagaku, utilisé pour soutenir la danse Bugaku, le da-daiko est l'in des plus grands instruments à membrane du monde. Il est toujours utilisé par paire. Des deux da-daikos, l'un porte souvent un emblème solaire et l'autre un emblème lunaire. Taiko Le tambour est suspendu à un cadre sur pied au moyen de cordes porteuses qui ne gênent pas ses vibrations. Il est présenté obliquement par rapport à l'artiste, qui l'attaque avec des bâtons. Il sert, dans le Noh, à marquer les apparitions des dieux, des héros et des esprits. Kakko Petit tambour horizontal à deux faces débordantes de peau, ordinairement de daim, lacées sur des supports métaliques circulaires. L'instrument est placé sur un pied double et repose sur sa longueur. L'instrumentaliste est le conducteur de l'orchestre du Bugaku. Sanno-tsuzumi Seul survivant d'une série de tambours en forme de sablier qui comportait autrefois quatre types de cet instrument. Il n'est utilisé que pour la musique Komagaku, venue de Corée. Kô-tsuzumi Instrument essentiel de l'ensemble du Noh. Il peut être joué de différente manières : façon de tenir, attaque de différents angles. O-Tsuzumi Fabriqué de bois de cerisier ou de cognassier chinois, porte à l'extérieur des anneaux sculptés. Pour obtenir la sonorité désirée on peut chauffer l'instrument sur un petit brasero, ce que permet l'absence de laque et de papier. Plus rudimentaire que le ko-tsuzumi, ce tambour est moins sensible et son langage est limité. Il est tenu sur la hanche gauche. Tôko Ou Furi-tsuzumi. Manche laqué portant à l'extrémité supérieure deux petits corps de tambour, placés perpendiculairement l'un par rapport à l'autre et par rapport au manche. Le plus petit est aussi posé en croix sur le plus grand. Agité d'un mouvement tournant par les frottement des paumes ou le mouvement du poignet. Keirôko Petit tambour en forme de calebasse frappé à l'aide d'un bâton laqué, et tenu fermement sur les poignet au moyen de cordelettes fixées en son milieu. La face vibrante est ornée des mêmes dessins symétriques qui décorent les da-daiko. Dans les coulisses du Kabuki okedô : tambour populaire, à deux membranes. daibyôshi : Ancien instrument shinto, joué à l'aide de deux baguettes minces. Gakudaiko : tambour ramassé, à deux membranes clouées. Accompagne les scènes de combat. Instruments militaires classiques Ils n'ont plus qu'une valeur documentaire, ou épisodique au théâtre. Les musiques militaires japonaises sont actuellement du type occidental pur. 1) assez grand tambour tenu à la main et frappé avec un seul bâton Djin daiko2) gong de métal : djin kane3) conque à embouchure de métal ou de bois dur : djin kai, qui existe aussi dans les temples et parmi les accessoires du Kabuki. Cette conque reste le signal des villages marins d'économie mixte maritime et agricole et sert à alerter les paysans lorsque de bons passages de poissons sont repérés. | |
| | | Luciole Ange des chemins à l'abricot
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| Sujet: Re: Musique traditionnelle jap Lun 15 Mai - 15:38 | |
| La musique de Cour : Le Gagaku (Bugaku pour sa forme dansée)C'est, dans l'archipel et dans le monde, la plus célebre des musiques du Japon. Insolite, longtemps secrète, archaïque, auréolée de la réputation d'être la plus vieille musique survivante non seulement du Japon mais du continent asiatique indien, chinois ou mandchou, d'une saisissante beauté, accompagnée de rites nobles et de danses superbes, le Gagaku n'a été révélé qu'à une époque relativement récente. Réservé en effet au Palais impérial, aux fêtes de la Cour et des grands sanctuaires, il n'a été livré à la curiosité des foules qu'en 1924, au public japonais par la radio et en 1933 aux musicologues. Après la guerre enfin, les mélomanes internationaux y eurent accès à l'instigation des forces armées américaines, et même par le voyage aux Etats-Unis de l'orchestre impérial. Avant cela, le Gagaku était resté, pendant près de 1200 ans, affaire d'initiés, de hauts dirigeants, une musique avant tout très rare. De nos jours elle représente une véritable survivance culturelle, plus ou moins authentique en dépit d'une solide réputation d'immuabilité. Le Gagaku -seul en ceci avec le Kabuki- est un esemble d'orchestre dans lequel les trois unités instrumentales classiques sont représentées. La percussion, les cordes, les vents. Leur formation est dosée de manère à donner au son composé un caractère de noblesse et de force. L'orchestre du Gagaku est une formation essentiellement destinée aux exécutions de plein air mais on l'entend souvent de nos jours dans la salle de musique spéciale du Palais umpérial de Tôkyô. Le joueur de Kakko est le musicien conducteur. Le jeu des divers groupes d'instruments est coordonné mais ne vise pas à la fusion. La danse Bugaku, bien qu'elle soit descriptive de l'anecdote, reste fidèle aux mouvements de la musique. Elle met l'accent sur la symétrie des gestes et du nombre des danseurs évoluant par paires et a souvent le caractère d'un rite. Mouvements limités du corps, pas glissés, aucune rapidité excessive, une gymnastique d'évolutions prévues et fixées, à la recherche d'une ligne mélodique et parfois même de figures géométriquement lentement modifiées. "Musique étrange, qui viole l'esprit et rompt les nerts", le Gagaku, symbole de la Maison impériale, trésor national, musique des dieux, pose au musicologue un enchevêtrement de questions difficiles, à commencer par celle de l'ancienneté de ses éléments d'origine, par rapport à ces musiques antiques venues d'un continent où leur trace même a disparu. | |
| | | Luciole Ange des chemins à l'abricot
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| Sujet: Re: Musique traditionnelle jap Lun 15 Mai - 15:50 | |
| Musique Shinto La musique Shintô est essentiellement celle du culte national (la Voie des dieux), mélange de panthéisme animiste, lié plus ou moins étroitement selon les époques au culte de l'Empereur et de la lignée impétiale, puis étendu à la notion de la nation et du peuple nippons. Il s'agit principalement d'accompagner les rites de l'invocation, de la bénédiction et surtout de la purification, préoccupation majeure du croyant shintoïste. La musique shintô est donc l'ensemble des musiques du culte qui servent à alerter les dieux, à leur plaire par des danses et des pantomimes, à évoquer les morts, à exorciser les esprits des maladies et des calamités, à apaiser le feu, l'eau, le vent du typhon. D'origine essentiellement populaire et nourrie des traditions préhistoriques et protohistoriques, la musique shintô s'est d'abord condensée dans les sanctuaures impériaux. Le son protège contre les forces obscures et diffuses de la nature. Il est aussi possible de réjouir les dieux et même de les faire rire pour se les concilier, et des musiques particulières sont jouées à cet effet. Chaque buraku (hameau) japonais possédait ainsi un chant et une danse particuliers destinés à faire tomber la pluie, protéger le premier labour, la récolte, avec des costumes et un rituel spéciaux. Ces musiques ont aujourd'hui pratiquement disparu mais peuvent être jouées à nouveau à l'occasion de quelque événement important. La cérémonie comporte selon la tradition une procession, des cérémonies de purification, diverses danses religieuses ou séculaires, un banquet symbolique ou véritable, une bénédiction finale. L'authentique patrimoine shintô est, de nos jours difficilement repérable. Les Japonais ont rarement parlé de cet héritage avec un détachement réellement scientifique, car il s'agit pour eux de traditions musicales liées à l'essentiel de la vie spirituelle et religieuse de la nation. | |
| | | Luciole Ange des chemins à l'abricot
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| Sujet: Re: Musique traditionnelle jap Lun 15 Mai - 16:02 | |
| Le Noh Le Noh est un genre musical dramatique, mais la musique n'est que l'une des composantes de ce spectacle qui comporte également danse et drame parlé. C'est pour certains Japonais l'équilibre trouvé entre la danse primitive japonaise et le théâtre élaboré. L'élément dramatique n'est pas primordial dans le genre. Le Noh déroule rarement, au fil des scènes, une intrigue complète. Mais ses récitatifs, ses danses et sa musique visent à susciter l'émotion par leur conjonction, au service d'un symbolisme esthétique, principalement exprimé par de lents gestes conventionnels, des attitudes contenues, un chant descriptif et déclamé à l'imitation de la cantillation bouddhique. Il résulte comme presque tous les genres réussis de la musique du Japon, de la fusion des divers éléments de plusieurs patrimoines musicaux. Genre presque pieux, en tout cas d'une "gravité parfaite" de nos jours, le Noh paraît avoir eu d'assez vastes origines. Il est en fait issu de plusieurs divertissements populaires. "Théâtre de la stabilité", le Noh rencontre un succès énorme auprès des bushis (chevaliers) du Japon féodal. Il en fut encore plus ritualisé et entra dans un formalisme qui fait sa force. Mais la combinaison des éléments du Noh reste remarquable d'élasticité qui permet l'adaptation des moyens au climat de la pièce, et surtout au caractère du personnage. Art synthétique, exercice esthétique plus encore que représentation musicale et théâtrale, le Noh est pour le Japonais l'oeuvre dramatique globale, la synthèse des arts de la scène, du concert et du chant. Pour l'étranger, l'importance de la déclamation, les libertés tonales, les trilles et les portamenti, le son inattendu des voix accentuent le caractère d'étrangeté d'une performance dont le sérieux hiératique force le respect et parfois l'admiration. | |
| | | Luciole Ange des chemins à l'abricot
Nombre de messages : 2488 Où je traîne : lune Date d'inscription : 05/10/2004
| Sujet: Re: Musique traditionnelle jap Lun 15 Mai - 17:09 | |
| Le Kowaka Ancien divertissement des nobles, des prêtres bouddhiques et des samurai de haute classe du XVème siècle, qui survit laborieusement, de nos jours, dans le village d'Oe au Kyushu après avoir surbi, à l'époque Meiji, une éclipse presque totale. Vraissemblablement fondé près de Fukin par Momonoi Naoakira, il fut pratiqué par Nobunaga (il le dansa la veille de la grande bataille de 1560 qui devait le rendre maître de la moitié du Japon!) et protégé par Ieyasu et son fils Hidetada. Cette balade dramatique récitée ou chantée, dérivée de l'ancien Kusemai, met en action un tayu (acteur) et deux comparses qui servent de choeur. Un tambourinaire de ko-tsuzumi les accompagne. Les trois chanteurs portent les costumes de la classe militaire avec le sabre et les hautes coiffures de crin noir. La difficile survie de cet art de gentilshommes qui a perdu tout support social avec l'extinction de la chevalerie illustre bien les problèmes de la dévolution de la connaissance magistrale au Japon, et du dépérissement qui frappe le répertoire d'une école en voie de disparition. Le chant Le chant est à l'origine de la musique japonaise dont les premières créations sont vocales. Les plus anciennes oeuvres littéraires étaient faites pour être chantées, mais la tradition de leur exécution s'est totalement perdue, seule la prosodie permet de conclure en ce sens. La croyance japonaise veut que le chant vienne de plus loin et de plus profond que la parole, et qu'il possède en conséquence une valeur d'expression très forte, et d'une particulière intimité. Les Japonais chantent ordinairement avec un grand air de sérieux, une concentration presque religieuse, et ne s'abandonnent que pour des airs populaires. A l'opposé de ce qui se passe en Occident, ou le chanteur doit donner une impression d'aisance, il n'est pas interdit d'en laisser paraître la difficulté, et l'épuisant travail. La voix de tête un peu forcée est tenue pour le meilleur mode vocal d'expression artistique, puis distingué que n'est la voix de poitrine. | |
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