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 Le gamin espiègle

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Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


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Où je traîne : lune
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MessageSujet: Le gamin espiègle   Le gamin espiègle EmptyDim 24 Oct - 23:04

SVP : ne pas intervenir sur ce sujet... Même toi, Gone Le gamin espiègle Prire_jp C une affaire entre Mokky et moi.

________________________________________________________________________________________________________________________
Episode 1

Introduction : Par une lourde journée d’été, nos deux détectives préférées, Mokkimy et Luciole aussi vives que l’éclair et accompagnée par leur fidèle chatte Bisou se plaignaient de la chaleur épouvantable qui faisaient fuir les rares clients…

Mokkimy :

- J’ai soif ! M'écriais-je. La cafetière est encore en panne ! Tu veux que j’appelle le réparateur, Luciole ? Ou préfères-tu peut-être un thé ?

Luciole :

- Un thé au citron bien sucré du distributeur ! J'adore ça, au grand désespoir de ma mère… On va à l'épicerie d'en face ?

Mokkimy :

- Thé au citron bien artisanal des distributeurs café ? Ok, moi je m'achèterai un sachet de thé à la menthe tunisien ! Conclu-je.

Luciole m'accompagna chez le vendeur mal aimable… Puis après avoir réglé nos achats, nous retournâmes vers notre petit appartement qui nous servait à accueillir les clients aventureux… L'inscription "Détectives privés" de la plaque s'effaçait avec le temps. J'entrai, suivie de près par mon amie et associée :

Deux matelas et quelques couvertures, un réveil matin, les gamelles de Bisou, une cafetière en panne, une pile de journaux sur notre grand bureau, deux gros fauteuils confortables ainsi que deux chaises placées devant un écran d'ordinateur à côté d'un petit tabouret sur lequel trône un vieux téléphone…
Se promènent aussi sur le mur du fond : un frigo, une table pliante, un évier et un micro-onde…
L'unique porte ne donnant ni sur la rue, ni dans notre maigre potager où poussent quelques pieds de tomates, des pommes de terre ainsi qu'un petit cerisier, permet d'accéder à une petite salle de bain.

Notre demeure n'est pas vraiment adepte du grand luxe. Une vie simple et agréable, telle est notre devise.

J'aperçus, traînant parmi les autres affaires en vrac sur le bureau, une lettre timbrée mais sans cachet de la poste avec notre adresse dessus. Je me retournai face à Luciole et me rendis compte que son regard avait tout de suite été attiré par la même lettre.

Luciole :

Oh, encore des embrouilles ! J'avais une crainte particulière de tout ce qui sortait de l'ordinaire en ce moment. Peut-être était-ce lié au fait que notre dernière affaire soit arrivée par pigeon voyageur ? Enfin, je ne pouvais pas m'empêcher d'être curieuse, ni empêcher Mokkimy d'ailleurs…
Avant d'avoir pu dire quoi que ce soit, notamment de se méfier, elle avait déjà décacheté précautionneusement l'enveloppe et sorti un papier blanc inondé de lettres découpées dans les journaux.
Cela me surprenait à peine. On avait l'habitude de ce genre de missives. Les gens se croient toujours obligés de suivre les codes du siècle dernier… Par contre, ce qui était plus original, c'était de signer une lettre anonyme. Effectivement à la fin de la lettre nous découvrîmes un nom :

" Le gamin es/pièg(l)e "

Le mot caché était tellement mis en évidence que se serait nous prendre pour des idiotes s'il n'y avait pas autre chose…
Résignée à l'idée que nous allions nous occuper de cette affaire (car comment mieux attirer notre attention que par une lettre mystérieuse et faussement subtile ?), Je m'asseyais dans mon fauteuil préféré, Bisou sur les genoux, et j'attendis que Mokkimy me lise le texte.

Mokkimy :

Sauvées ! Je préfère recevoir des lettres ! Je suis sûre et certaine que c'est un nouveau mystère. Si j'ai eu peur c'est que je me souviens encore des heures passer à frotter le plancher pour retirer les fientes de pigeon, rien de plus ! Enfin un moyen de communication civilisé ! Je dépliai doucement la lettre. Tu reste bouche bée devant mon empressement et ma curiosité naturelle ! Voyant ton air impatient, j'observe la lettre et la lis à voix haute :

$$$
Prenez 7 avertissement 0 sérieux
Ne cherchez pas à nous arrêter. L'ignorance ne tue pas.
Nous voulons le code d'accès du laboratoire de recherche génétique
Nous avons 1 otage.

Le gamin es/pièg(l)e
$$$

Tu me dis qu'il est étrange de recevoir une lettre anonyme signée. J'approuve d'un geste… De plus la signature saute aux yeux, le camouflage attire le regard. Il doit forcément y avoir autre chose. Puis tu me demande :

- Qu'est-ce que le labo de recherche génétique ?
- D'après ce que la presse en a dit, un lieu où une découverte scientifique exceptionnelle est maintenue secrète par l'Etat. Mais qu'est-ce qu'un gamin peut et veut faire face à des scientifiques ?
- La signature est étrange… Trop à mon goût. Elle ne donne aucun sens à la lettre !
- Réfléchissons…
- C'est ce que je fais !

Je remue la cuillère dans mon gobelet de thé et cogite en essayant de rester calme…

- L'ignorance ne tue pas ? Comme si un gamin pouvait tuer de sang froid deux jolies détectives, ça ne colle pas ! On nous menace de mort, je pense.
- La lettre est écrite au pluriel, mais la signature n'exprime qu'une seule personne. De plus, l'emploi du style texto dans toute la lettre doit être un code…
- Et si le "(l)" signifiait que la lettre était muette ?
- Cela nous donnerai le mot piège…
- On se rapproche ! Le slache pourrait très bien représenter un "t" ! Mais pourquoi ne pas l'utiliser dans le reste de la lettre ?
- Parce qu'on veut nous dérouter ! Le gamin est piégé ! Ca pourrait être ça, et voilà l'otage !
- Nous n'avons pas intérêt à leur désobéir, la vie d'un innocent est en jeu !
- La nôtre, aussi. Et comment pourrions nous savoir que l'otage est encore vivant ? Si ce sont de vrais malfaiteurs, ils y penseront !

Au même instant, une vitre explosa sous le choc d'un pavé. Le bruit chassa de tes genoux Bisou, effrayée… Tu ramassa le caillou auquel était accroché une feuille de cahier ClaireFontaine chiffonnée et hachée d'une écriture à peine lisible… Maintenue aussi par un énorme élastique, une photo de polaroïd datant du jour même et une mèche de cheveux blonds agrafée dessus.
Sur la photographie était représenté un sac poubelle dont l'extrémité était lacée par une corde épaisse. Un poignet ressortait de la masse noire et était accroché à une chaise par une paire de menottes argentées…
Sur le papier que tu déplia, un dessin de poisson bâclé et une formule était lisible :

S-1 Fla-tu l'es- il va mourir ! O bé(rn)!(lle) 1 seule chance…

En dessous, le papier était presque arraché tellement quelqu'un avait appuyé fort sur un stylo plume. L'encre était encore fraîche. Tu me lis :

"Le code ! Le temps s'écoule, suivez les règles ou trépassez
Nous vous re-contacterons… renseignez-vous sur le moyen de l'avoir…
N'allez pas plus loin que ce que nous vous demandons, sinon pour retrouver le corps levez les yeux pour voir le cercle de charognards… Vos carcasses iraient bientôt le rejoindre… Dépêchez vous… Vous êtes les fous de notre échiquier… Vous vous demandez ce que nous complotons ? Un indice ! Des milliers de morts en notre faveur !
L'arme du crime ? Vous ! Un moyen de corruption efficace ? Un otage de votre âge plus important qu'un rubis à vos yeux…

Le gamin es/pièg(l)e"

Je te regarde choquée en attendant ta réaction…
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MessageSujet: Re: Le gamin espiègle   Le gamin espiègle EmptyDim 24 Oct - 23:06

Luciole :

Je cours à la fenêtre (plus besoin de l'ouvrir), mais quand je me penche pour repérer le lanceur, personne en vue, évidemment. Bon, il ne reste plus qu'à réfléchir à ce nouveau message assez impressionnant.

A première vue, le code sous le dessin du poisson ne me dit rien du tout… Je passe donc au reste du message.
La première impression qu'il me laisse est bizarre, mais je n'arrive pas à savoir pourquoi… Il faut dire que je ne peux pas vraiment me concentrer pour l'instant.

- Alors, qu'est-ce qu'on fait ? me demandes-tu
- Ca, c'est une bonne question… Ou plutôt, qu'est-ce qu'on peut faire ? Sans qu'ils le sachent, bien sûr…
- Il faut commencer à se renseigner sur ce code de Labo, de toute façon. Voir s'il y a un moyen de l'obtenir ou pas… Ils ont l'air persuadés, mais comment peut-on s'y prendre pour le récupérer ?
- Je propose autre chose pour l'instant. Je prends le message, toi le code et les dessins, et on cherche ce qu'on peut en déduire. Ensuite on échange, ok ? Il doit bien y avoir des choses à en tirer !
- Très bien, allons-y.

Nous nous installons donc chacune d'un côté du bureau, et je tente de faire ressortir des éléments nouveaux de ce texte… Il me semble très naïf. Faussement menaçant. Mais pas question de le prendre à la légère. Mieux vaut craindre le pire que sous-estimer l'affaire…

Il y a plusieurs notions très insistantes : d'abord celle du temps, ils ont l'air très pressés. Pourquoi ? Je ne pense pas que ça rentre dans l'idée de nous intimider, mais plutôt qu'ils ont aussi la pression de leur côté.
Ensuite c'est leurs indications sur leurs plans qui est étrange. Pourquoi se donnent-ils la peine de nous expliquer tout ça ? Si nous ne sommes que des pions, comme ils le disent, ils ont quand même vraiment envie que nous sachions pourquoi ils font tout ça ?!
Et comme dans le premier message, des menaces, assez normal, mais très insistantes. Logiquement, un otage est suffisant pour faire pression. Là ils en rajoutent beaucoup.
Cette insistance sur les menaces et les explications de leurs actes peuvent vouloir dire plusieurs choses, mais j'en retiens deux : Ou bien ils ont une grande confiance en eux et ils profitent de leur position de force pour s'amuser, ou à l'inverse ils manquent de certitudes et tentent de se rassurer de cette façon…
La dernière phrase m'inquiète par contre. L'otage de notre âge, cela signifie qu'ils connaissent notre âge. Bon, ça peut toujours se trouver… Mais pourquoi aussi important qu'un rubis ? Deux choses : ou on le connaît, soit c'est juste en sa position d'otage qu'il est important.

Bon, je vois que tu as fini de réfléchir sur le code, donc nous échangeons et je me concentre sur cette partie du message.

Là, je sèche. Les seules théories que je peux élaborer ne tiennent pas la route à cause du reste du code. Le "S" d'abord me laisse sans idées. La suite peut se traduire par : une fille là, en comptant le "f" comme indication de sexe de l'otage… Mais c'est trop tiré par les cheveux. La seule indication claire, c'est "Il va mourir", à moins que même ce passage cache autre chose. "1 seule chance", ça peut être de le sauver, ou de réussir…
Les lettres entre parenthèses ne peuvent pas être juste muettes, puisqu'elles ne font de toute façon pas partie du mot ou elles sont installées. J'essaie de les installer différemment, mais pas moyen d'arriver à quelque chose de cohérent… Et le dessin de poisson ne m'aide pas du tout. Il me semble lui aussi totalement décalé par rapport au reste du message… Je suis vraiment perdue, et de plus en plus énervée…

J'ai récupéré l'ancienne lettre pour comparer quelque chose. Il y a dans les deux un nombre qui ressort du texte. Dans la première, 701 et dans celle-ci, 101. Cela ne veut peut-être rien dire, mais il ne faut rien négliger.

- Bon, on arrête ?
- Ok… Alors, qu'as-tu découvert ? Me demandes-tu.
J'explique les conclusions que j'ai tirées du message, et les pistes non abouties de mon étude du code.
- Pour le message, je n'avais pas pensé à tout ça, mais par contre j'ai une idée pour ce qui est du code. Me dis-tu tranquillement.
- Quoi ? Vas-y, raconte !
- Attends… S'ils nous connaissent comme tu dis, c'est soit en s'étant renseignés, soit qu'ils nous observent… Ce qui est possible aussi.
- Et maintenant que j'y pense, ils ont envoyé ce pavé, mais comment peuvent-ils savoir que nous avons lu la lettre ? Est-ce qu'ils ont envoyé ça sans s'en assurer ? Imagine que nous ne l'avions pas lu, nous ne saurions même pas de quoi ils parlent ! Donc ils doivent savoir que nous avons pris connaissance de la première lettre. Comment ? Nous ne sommes pas sorties, et évidemment personne n'est entré…
- Oh c'est vrai. Bon, à part ça, l'otage : tu crois qu'on le connaît ? Il doit être blond, la peau blanche (on pouvait le distinguer à cause du bras menotté sur la photo), de notre âge… S'ils disent vrai, c'est-à-dire 24 ans…
- Et drogué, terrifié ou encore ligoté, si ce n'est pas les trois...
- Quoi ? Un air septique se peint sur ton visage.
- Un sac poubelle est facile à déchirer. S'il ne le fait pas, c'est pour une des raisons que j'ai dites. La peur peut largement suffire. S'il ne voit pas ce qu'il se passe et qu'on le menace de mort s'il bouge ou essaie de sortir, à sa place je me tiendrai tranquille aussi…
- Oui, tu as raison… Alors, qui est-ce ?
- Il n'est pas obligatoire qu'on le connaisse, mais ils nous le laissent entendre quand même. Alors réfléchissons… Pendant ce temps, parle-moi du code !

Mokkimy :

- Attends !
J'avançai d'un pas rapide vers la vitre brisée et fit un signe…
- Qu'est ce que tu fais ?
- Je signale à Monsieur le méchant que nous avons bien reçu sa lettre.
- Tu veux dire qu'il est encore là ?
- Obligatoirement, sinon il n'aurait pas su que nous avions fini de lire le premier message : quand je te l'ai lu, je m'étai mise devant la fenêtre !
- Donc il nous observe d'en face ? Depuis l'immeuble du fond ?
- Sans doute… Et depuis plusieurs jours ! Il est prévoyant, il essaie d'analyser nos réactions pour ne pas être pris au dépourvu. Et comme nous n'avons pas l'effet de surprise, nous n'avons pas d'autre choix que de lui obéir.. Provisoirement du moins.

Je me mis à tourner en rond dans la pièce, mais comme tu attendais la suite de mes explications, je continuai :

- Je crois que le poisson est lié par plusieurs mots dans le code et les messages, sinon ils ne se seraient pas donnés la peine de le dessiner.
- Je ne comprends pas…
- Tu te rappelle nos jeux de mots d'enfants ? Le "S-1" m'y a tout de suite fait pensé ! La lettre en trop ? Nous avions fait la liste de tous les mots où l'on pouvait enlever une seule lettre tout en gardant un sens.
- Les plus connus étaient coussin, dessert et poisson !
- Le début serait poison, ensuite le mot s'enchaîne ! "Fla –tu l'es-"
- Belle, intelligente ? Bronzée ?
- Pense en tant que gros méchant !
- Je commence à comprendre ! Du genre stupide et moche ?
- Vouiii mais sans doute en plus vulgaire ! Imagine : Fla-stupide, fla-moche…
- Poison Flacon il va mourir ? Cela n'a aucun sens ! Enfin si, mais c'est écrit de manière dactylo !
- Ils n'ont jamais dit que se serait un roman fleuve !
- Et la suite, tu aurai une idée ? "O bé(rn)!(lle) 1 seule chance"…
- C'est plus compliqué, je commence à sécher… La seule chose que je pense là-dessus, c'est qu'il nous croit capable de comprendre ce message. Si on prends le "!" pour un I, on pourrait lire Obéi, mais les lettres entre parenthèses semblent importantes aussi… "rnlle", ça ne sert à rien…
- Il manque une voyelle, peut-être qu'il faudrait réutiliser le "I" ?
- Si l'on suit ton raisonnement, il faudrait aussi réutiliser les autres lettres…. O Bérnille
- Comment quelqu'un peut-il inventer un code aussi tordu !
- Le O peut-être utiliser comme un code texto… Cela indiquerait le nom d'un lieu ? Tu ne connais pas un endroit qui a un rapport avec le poisson ? Le port, le marché ? Un restaurant de fruit de mer qui s'appelle Au Bernille ?
- Peut-être mais cela ne me vient pas à l'esprit pour l'instant… Il est écrit après "1 seule chance". Tu crois qu'ils nous mettent au défi de sauver quelqu'un ?
- Cela pourrait expliquer leurs menaces dans le message, ils voudraient nous mettre la pression comme pour mesurer notre valeur, ils se moquent de nous depuis le début ! Ils ont raison, nous sommes des pions ! Je crois qu'ils ne nous sous-estiment pas non plus cas sinon ils ne nous auraient pas mis un code comme celui-là mais ils veulent savoir si nous sommes assez malines pour récupérer ce code classé top secret de manière illégale.
- Je parie que notre prochain message sera au Bérnille ! Avec une personne à sauver ! Il faut jouer le jeu jusqu'au bout ! Renseignons-nous !
- Oui mais il ne faut rien ignorer, les réflexions que tu as tirées des deux messages peuvent être très importantes. Les chiffres, un code peut-être ? (encore un) Les "$$$" pourraient représenter soit un symbole, soit encore une menace comme pour nous montrer l'étendue de sa puissance…
- Je me demande toujours pourquoi ils insistent autant sur la rapidité et sur le fait qu'ils nous sont de partout supérieurs…
- Tu dois avoir raison ! Ils ont la pression aussi de leur côté, peut-être une grande opération militaire sensée faire plein de morts fixées à une date prévue qu'ils ne peuvent plus reculer ? Un attentat contre quelque chose ? J'aimerai bien savoir ce qu'ils ont dans le crâne !
- On ne saura pas ce qu'ils pensent, ce ne sont que des hypothèses. Mais il faudra bien à un moment chercher leur identité et leur motivation pour trucider tout le monde.
- Ils disent "en notre faveur"… Une cause politique, économique, écologique ?
- Possible ! A moins que ne soit qu'un groupe de terroristes voulant transformer tous les humains en lapins roses grâce à une machine secrète pour le bien de l'univers ?
- Arrête de délirer ! Il faut se renseigner sur le code d'accès, sur le gros cerveau qui tire les ficelles et sur les Bérnille !

Bérnille me fait un peu penser aux berniques, ces coquillages… Cela peut-être aussi le nom d'une famille qui tient un restaurant… Ou cela pourrait être un surnom que l'on donne affectueusement à ceux qu'on aime… Mais je vois mal un restaurant s'appeler "Au Mokkimy". Il n'y a pas autre chose qui tourne autours du poisson ? Un port, on ne lui donne pas de nom et un marché non plus. Comme nous sommes à deux kilomètres du port nous pourrions y jeter un petit coup d'œil après avoir fini nos recherches…

- Ecoute ça ! Pendant que tu réfléchissai à voix haute, moi Luciole détective de génie vient de rechercher dans les coupures de journaux l'article qui parle du laboratoire :

"Le laboratoire de recherche génétique à fait récemment une révolution scientifique ! Des échantillons d'ADN prélevés sur un mouton puis traités et modifiés par ordinateur ont permis de recréer artificiellement (par un nouvel appareil assisté par système informatique) plusieurs agneaux à la chaîne avec un caractère modulable…
Nous connaissions déjà les OGM, maintenant la robotisation des fibres vivantes pourraient offrir des organes en parfait était et qui influeraient directement sur l'obéissance et l'agressivité de l'animal.
Le docteur John Taylor, affirme que ceci est d'une importance monumentale car ce procédé pouvant s'adapter à l'homme, il lui serait possible de survivre pendant plusieurs siècles en parfait santé, de neutraliser tout instinct naturel agressif et de réduire très fortement le nombre de criminels…
Il nous assure également qu'il n'y a aucun danger d'utilisation car la mémoire est conservée intégralement, mais que par sécurité, des années de nouvelles expériences témoins seront nécessaires pour analyser les effets secondaires que ce choc d'immortalité pourrait produire…
Article écrit par votre correspondant B.N"

- C'est terrifiant !
- Ils disent qu'ils peuvent modifier les caractères, les instincts, ils pourraient donc modifier aussi la mémoire…
- Forcément ! S'ils peuvent réduire l'agressivité de chacun, ils peuvent très bien faire l'inverse… même s'ils ne le précisent pas bien sûr.
- Et par conséquent, créer des machines à tuer ! me dis-tu d'un air consterné
- Quels sont les effets secondaires, d'après toi ?
- Je n'en sais rien et eux non plus ! Si l'expérience à été il y a moins d'un mois rien n'est certain
- Voilà ce que nos malfaiteurs veulent faire, le code donne accès à une production d'armes indestructibles et illimitées !
- Ce docteur est fou ! C'est lui qui a fait cette découverte ? Avant d'aller au port, on ferait bien de lui rendre une petite visite.
- Attends, je ne comprends plus. Ils nous proposent la vie d'un otage contre la survie de l'humanité ? Cela n'a aucun sens !
- Je me demande… Est-ce qu'ils se jouent de nous ? Ils ont programmé toutes nos réactions jusqu'à présent, ils doivent savoir que nous avons lu l'article, donc savoir aussi que nous voulons rendre visite au docteur responsable.
- Or lui voler le code sous la torture, ils peuvent très bien le faire seuls donc pourquoi demander notre aide ?
- Ils nous cachent quelque chose. Mon intuition me dit qu'ils nous ont encore précédés, le docteur n'est sans doute plus chez lui à l'heure qu'il est… Toute l'enquête est retournée ! Et puis, S'ils ont un otage et qu'ils se proposent de nous laisser une chance de le sauver avant que nous leur donnions le code, il n'y aura plus de chantage.
- Tu pense qu'ils ont plusieurs otages mais qu'ils nous le laissent découvrir ? Le docteur une fois interrogé représente un gros danger en plus pour eux, si j'étai aussi cruelle qu'eux je l'aurai tué sans plus tarder !
- L'otage, le port ! Il faut trouver le Bernille, quoi que ce soit, le plus vite possible ! Mais…
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MessageSujet: Re: Le gamin espiègle   Le gamin espiègle EmptyDim 24 Oct - 23:07

Luciole :

Il y avait deux ou trois petites choses à faire avant. Je m'emparai du téléphone et m'installai devant l'ordinateur. Nous sommes heureusement équipées d'Internet, cela était devenu essentiel pour le travail et pour se détendre aussi.

Je me connecte donc, et file sur les pages jaunes. Quand je trouve l'agence que je cherche, je compose le numéro immédiatement. C'est une agence de vente immobilière. Je sais que depuis quelques temps l'immeuble qui fait face au notre dépend d'eux… Je ne pensai pas que cette information me servirait, mais pour une fois ma capacité à retenir pleins de choses inutiles me sert bien…
Une secrétaire décroche dès les premières sonneries :

- Je voudrai me renseigner sur un de vos appartements, commençai-je après qu'elle m'eu dit bonjour.
- Oui, quelle est l'adresse ? Je lui donnais celle de l'appartement qui faisait directement face à notre fenêtre.
- Oh, je suis désolée mais nous venons de le louer. Par contre, je pourrai vous orienter vers d'autres appartements avec les même dispositions ?
- Non c'est très aimable, mais c'est exactement celui-ci que je désirai… Je suis arrivée de beaucoup trop tard ?
- Oh, pas vraiment, les personnes actuelles ont signé rapidement, cela doit faire 3 semaines.
- Savez-vous s'ils comptent vraiment s'installer ou bien ai-je une chance que ce soit temporaire ? Demandai-je en sachant que mon insistance risquait de paraître étrange.
- Et bien, écoutez, je ne voudrai pas vous donner de faux espoirs, mais effectivement ils ont laissé entendre que c'était pour une petite période seulement.
- Très bien ! Dans ce cas je pense que je vous re-contacterai dans quelques temps pour avoir des nouvelles.
- Oui, pas de problèmes, bonne journée Madame !

Je saluai à mon tour cette aimable standardiste, et raccrochai. Puis je me tournai vers toi, tu semble surprise. Je hausse les épaules… Il m'arrive d'avoir des idées bizarres. Malgré que cet appel nous en ai appris plus que je ne l'espérai, cela ne suffit pas à nous faire avancer. Je ne pouvais pas me permettre de demander le nom des locataires, cela aurait été trop risqué, de plus il y a de fortes chances pour qu'il soit faux.
Bon, au moins nous savons que tu avais raison, ils sont bien installés en face. Mais heureusement, même avec lunettes ou jumelles, ils ne peuvent pas voir tout l'appartement, et pas le coin de l'ordinateur.

Tant que je suis installée, je fais une recherche sur Bérnille. A notre grande surprise, je trouve dans la ville deux restaurants, un magasin et une poissonnerie qui portent ce nom. Il a l'air plus courant que nous ne le pensions.
Nous décidons de nous séparer pour gagner du temps. Mokkimy part pour le premier restaurant et le magasin qui sont dans le même coin. Et je me rends le plus vite possible vers l'autre restaurant et la poissonnerie.

Le restaurant où j'arrive un quart d'heure plus tard se nomme en vérité : "Les Bérnilles bleues". L'enseigne présente un dessin de planches à voiles. Je rentre dans l'établissement, bien qu'il ne soit que dix heures trente, les tables sont déjà dressées et deux serveurs finissent des les arranger. J'avance doucement vers le fond de la salle, où se tient le patron. Les odeurs de la cuisine envahissent déjà le restaurant. J'ai pris le temps de jeter un coup d'œil au menu, comme on peut s'en douter, il n'y a que des spécialités de poissons et crustacés.

- Bonjour ?! m'interpelle le Chef
- Bonjour, je cherche…
Qu'est ce que je cherche ? Aucune idée. C'est tout moi, ça… rien préparé avant de venir. Je suis sûre que Mokkimy inventerai tout de suite quelque chose de plausible, mais je n'ai pas ce talent… Il me faut un peu de matière… Mais quand on ne peut pas faire autrement :
- Je fais une enquête sur les noms de restaurants de la ville, et le vôtre m'intrigue, pourrai-je savoir d'où il vient ? dis-je tout en me trouvant ridicule…
- Oui, bien sûr ! C'est pour un magasine ou un livre ? Un reportage ?
J'acquiesce d'un signe de tête… Choisi ce que tu veux, mon grand. Donc le nom du restaurant vient de l'équipe de planches à voile dont ce Monsieur Garmond faisait partie dans sa jeunesse. Rien de très scientifique là dedans… Je remercie entre deux phrases pleines de nostalgie, et quitte le bâtiment.

Il me reste la poissonnerie. Là-bas, rien d'exceptionnel, la boutique n'est ni vieille ni très récente (1989 d'après le gérant) et porte le nom du propriétaire : "Bérnille et fils". Après un rapide coup d'œil, je décide de rentrer au bureau. J'espère de tout cœur que Mokkimy à eu plus de chance que moi. Sinon, c'est que la piste des "Bérnille" est mauvaise depuis le départ. Remarque, je ne sais toujours pas ce qu'ils s'attendaient à ce qu'on trouve par rapport à ce lieu. J'ai très bien pu passer à côté de ce qu'il fallait repérer.
Bon, je n'en saurai pas plus pour l'instant. De retour au bureau, je vois que Mokkimy n'est pas encore là. Je reprends le dernier code pour tenter de trouver une nouvelle signification autre que Bérnille,… en pure perte.
Par contre, une chose qui ne m'avait pas assez frappé avant me saute aux yeux à présent. La première lettre était écrite grâce à des lettres découpées dans les journaux. Pour la sécurité, prudence, anonymat…
Mais la deuxième est écrite à l'encre, sans soucis de délicatesse, c'est le moins que l'on puisse dire. Encore une fois, je ne sais pas en quoi cette information peut être utile…
Que ça m'agace ! J'arrive à faire des déductions, il y a quand même pas mal d'indices, mais pas moyen de trouver une logique dans tout ça. Les pièces du puzzle ne s'emboîtent pas. On dirait même plusieurs jeux mélangés… Et pourtant il doit y avoir une clef, un point commun !

Mais j'entends des pas dans l'escalier, te revoilà.
Malheureusement, je vois tout de suite que tu es aussi bredouille que moi, surtout quand tu me demande ce que j'ai découvert… Le restaurant que tu as visité n'était pas plus intéressant que le mien, le nom "Mer et Berniques". Et oui, ce n'est pas exactement ce qu'on cherchait. Et le magasin quant à lui vend des vêtements, il est fermé aujourd'hui. Il se nomme "Tendre Bernille", à priori Bérnille représente un koala que tu as vu dans la vitrine sous plusieurs formes.

Bref, on piétine. Nous sommes aussi énervées l'une que l'autre. Cette affaire pourrait être intéressante si nous avions du temps, mais ce n'est pas le cas.

- Mhh… Est-ce que tu as vu des personnes particulières ? Enfin, je sais bien que tu n'as pas forcément fait attention à ça, mais… commences-tu
- C'est ça !! Je n'arrivai pas à capter ce que j'ai noté inconsciemment ! Un homme
- jeune, chemise bleue sombre
- les cheveux blonds
- platines. Oui, c'est ça ! Mais…
- Comment avons-nous pu le voir à deux endroits en même temps ? Impossible de faire des allers-retours, même en voiture. Tu l'as vu quand tu étais près des lieux même ?
- Oui mais aux alentours aussi je crois. De toute façon, nous étions au même moment dans deux quartiers différents. Comme tu dis, c'est impossible pour un seul homme.
- Un seul oui… Je te regardai, évidemment la même idée nous passe par la tête… mais c'est un peu gros.
- Bon, ok, ça pourrait être des jumeaux. Mais pourquoi ont-ils fait exprès qu'on les voit ? Il faut le faire, se faire remarquer par toutes les deux alors qu'on ne faisait pas particulièrement attention aux gens… Même chemise ?
- Oui, en bas je ne me rappelle plus. Je n'ai pas vu les yeux non plus. C'est son attitude qui m'a paru bizarre, on l'aurait dit perdu.
- Exactement comme moi !! T'exclames-tu. Pourtant ils ne l'étaient pas tant que ça, vu qu'ils nous suivaient !
- Je pense à quelque chose… Mais ça n'est pas possible.
- Des clones ?

Des clones humains… L'hypothèse des jumeaux était tellement plus rassurante. De toute façon, l'article du journal parle d'agneaux. Et il est évident que le gouvernement ne va pas sauter d'étapes sur un projet aussi important et qui révolutionne tellement la science. Mais ce projet est déjà si insensé !

Le code. Cela m'était sorti de l'esprit. Il faut tenter quelque chose, c'est cela qu'ils veulent. Alors que nous n'avons toujours aucune idée du moyen pour l'obtenir, ils nous envoient courir à droite et à gauche. Je ne comprends pas. Si ce sont des indices, pourquoi ne pas nous les donner simplement ?Après tout c'est du temps perdu ! A moins que les indices ne soient pas plus clairs pour eux non plus et qu'ils attendent que nous fassions le boulot à leur place…

Des clones, … non, ça n'est pas possible.

En attendant, il faut faire quelque chose. C'est à ton tour de prendre le téléphone… On a du mal à trouver le numéro de ce centre de recherche, mais finalement ça aide d'être reporter ou au moins de prétendre l'être. Et en jouant à la chasse au scoop nous parvenons à avoir le lien. Cela ne nous sert pas à grand chose, car dès que nous prononçons le nom du Docteur Taylor, ils nous raccrochent tout simplement au nez.
Nous décidons donc de nous y rendre… Têtues, nous ? Quelle idée ?

Mokkimy :

Mais nous ne pouvons pas y aller comme cela… Déjà, il nous faudrait préparer un peu notre déguisement, toutes journalistes que nous sommes… Et puis, le cri qui venait de retentir allait faire patienter notre curiosité pendant un bout de temps. Je me précipitai vers la porte de la rue à la ta suite. Deux mètres derrière toi, j'entendis un nouveau cri. Cette fois, il venait sans aucun doute de toi qui venait de passer la porte. Mais que se passait-il donc ? Non, non, non, même la peur qui me glaçait le sang ne m'arrêterai pas, à mon tour de voir ce, cette chose.

Aaaaaah ! C'est vraiment répugnant ! La passante choquée qui a hurlé la première fois pointe son doigt boudiné vers notre porte à moitié rouillée. Ce n'est pas étonnant, un corbeau d'un gris sale était maintenu par des…des… une osmose de pieux et de clous enfoncés sur chacune de ses ailes, son sang avait coulé sur tout le bas de la porte.

Luciole était toute pâle, mais elle osa approcher du cadavre pour le recouvrir de sa veste. Nous retournâmes à l'intérieur de l'appartement :

- Alors, d'abord deux lettres énigmatiques, ensuite un homme mystérieux, et pour finir ce pauvre corbeau… Mais quel genre d'humain pourrait accomplir des horreurs pareilles ?
- Il y a des détails étranges… c'est vraiment étrange.
- Le jour où il sera normal de trouver un corbeau crucifié sur sa porte, tu me feras signe ?
- Ecoute, je crois que… je vais aller à la bibliothèque, tu pourras aller seule au centre de recherche ?
- Hein ? Mais !
- Je n'ai pas le temps de t'expliquer, la bibliothèque ferme dans deux heures, il faut absolument que je trouve quelque chose !
- Ok, alors on se retrouve dans deux heures trente chez nous et tu m'expliqueras en détails ta pensée !
- Ok !

Je partit à grands pas vers le bâtiment sombre à l'autre bout de notre rue.
Après un bref signe de tête à la bibliothécaire acariâtre, je me mis à chercher une table libre dans cette immense salle de marbre. J'étais heureuse d'être en été, l'hiver, l'atmosphère était glaciale car la bibliothèque n'était pas chauffée.
Ou alors peut-être est-ce parce qu'il était minuit passé et que nous savions qu'un assassin était lancé à nos trousses entre les étagères… Toujours est-il que je n'ai que deux heures pour trouver ce que je voulais.

Mon regard fureta vers le rayon science et technique. Je pris plusieurs magazines regroupant tous les thèmes du clonage, puis je me dirigeai vers le rayon ésotérique. Là je piochai sans regarder des pavés sur le satanisme et autres rites maudits. Après une bonne demi-heure de pèche aux sources diverses, je m'assis sur une chaise bancale et mes yeux se posèrent sur les tables de chapitres…

Il était déjà tard, quand je repartis de la biblio, le soleil commençait à se coucher. Au moment de franchir la porte, j'entendis de quoi faire se retourner un mort dans sa tombe : la bibliothécaire. Entre deux agressions verbales, elle m'apprit que je n'avais pas le droit de fouiller dans le rayon ésotérique, car il y avait eu un vol quelques jours plus tôt, et que la police avait demandé que toutes les personnes suspectes de lire un de ces fichus bouquins devait décliner son identité et être emmené au poste. La poisse !
Heureusement, je réussis à garder mon calme. Bonjour, Madame, je suis une grande reporter, j'enquête également sur la disparition de ce livre. Ceci est très surprenant car toute la ville connaît votre efficacité pour réprimander les voyous, je pensai vous interviewer prochainement et mettre votre photo en première page. Oh, non, je vous en prie, pas d'excuses entre nous, je suis désolée mais je suis très pressée, tenez voici ma carte de visite; si, si, gardez-la, j'insiste ! Au revoir, très chère bibliothécaire !

L'idiote flattée me laissa partir en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et s'inclina sur mon passage… J'eu du mal à réprimer un fou rire; Luciole aurait été fière de moi ! Comme quoi la populace n'est pas difficile à tromper, il suffit de leur faire tourner la tête. Par contre pour la prochaine fois, j'aurai intérêt à changer de veste pour ne pas qu'elle me reconnaisse sinon j'aurais sans doute une tête au carré… Enfin, rien de grave, j'avais les informations que je souhaitais et j'en avais même appris un peu plus.

- Ah, te voilà enfin ! me cria-tu déçue que je ne t'ai pas accompagnée.
- Cela s'est bien passé, de ton côté ? des nouvelles ? te répondis-je
- Non, non, tu m'as lâchement envoyée seule alors tu commence à t'expliquer ! Me rétorqua-tu avec un grand sourire.
- Bon, d'accord, désolée d'avoir du te planter là mais c'était important, je vais tout te raconter, promis !
- J'attends… t'impatiente-tu
- Et bien voilà : j'ai appris que le clonage humain était interdit par la loi…
- Merci, on le savait déjà, me coupa-tu
- Et que chaque laboratoire était répertorié dans une grosse archive.
- Et ? me coupa-tu d'un ton tranchant
- Et ce laboratoire de recherche n'est pas répertorié dans cette archive
- Hein ! Mais alors, cela aurait fait un scandale dans le journal, pas juste une annonce !
- Oui, justement ! Personne ne s'en est aperçu car ce labo de recherche génétique n'existe pas.
- Tu as bu ? J'y ai été au cas ou tu ne t'en souviendrai pas !
- Ecoute : ce que tu as vu n'est sans doute qu'une vitrine. L'aimable personne qui nous a raccroché au nez t'aurai t'elle accueilli là-bas et montré les principales salles de recherche ?
- Oui
- Hein ? Mais c'est impossible !
- Pourtant j'ai vu de mes yeux cette grosse machine et une dizaine de salles immenses, et j'ai appris plusieurs choses intéressantes. M'affirma-tu.
- Hum, non on t'a tendu un piège, ce n'était pas… Non, ça n'est pas possible… ou alors… Le bâtiment que tu as vu ne doit être que le tiers de cette usine illégale.
Pour simplifier, il existe effectivement une adresse où un néon nomme ce bâtiment "laboratoire de recherche génétique", mais je me suis renseignée sur l'histoire de notre ville et il n'existe que depuis deux ans. De plus, il semblerait qu'il soit apparu du jour au lendemain, puisque personne n'y a prêté une quelconque attention. J'ai cherché sur plusieurs plans, j'ai vu un local qui était une animalerie spécialisée dans les perruches, perroquets, et autres volatiles exotiques. Le local est minuscule, j'ai trouvé dans un magazine de génétique un tout petit article signalant la construction d'un laboratoire de recherche ici, et j'ai aussi lu sur le même magazine que ses fondations étant placées sur un sol vaseux, il serait détruit dans très peu de temps.
Hors, il est toujours là. Et aussi, pour achever le tout, sur le plan de ville de cette année, la boutique de volatiles est revenue à sa place. Plus personne ne connaît son existence, puisque officiellement il a été détruit et paf ! Et en un jour il refait surface dans le journal local.
- Tu essaie de me dire qu'on ne m'a montré qu'un endroit sensé faire plaisir aux curieux et qu'en fait il… Mais dans ce cas pourquoi le message dans le journal ?
- Je pensai que cela pourrait-être un signal, pour que les kidnappeurs sachent quand agir par exemple…
- Hum, ça se tient… Et pourquoi voudraient-ils le code, alors ?
- Bah, ils nous l'ont déjà dit implicitement, tu l'avais deviné, sans doute pour construire une armée de clones programmables…
- Et pourquoi…
- Laisse moi finir ! J'ai aussi recherché qui était le docteur Taylor, toutes mes sincères condoléances, mais il a officiellement disparu depuis deux ans après le naufrage de son paquebot.
- Et…
- Et ce paquebot se nommait : " Ma Douce Bernille "
- Et…
- Et la journaliste qui a écrit l'article de ce journal est la femme de ce monsieur Taylor, divorcée qui a repris son nom de jeune fille : Mme Noldfry. Plus étonnant, elle est morte aux côtés de son mari dans le naufrage.
- Ce n'est pas possible ! dis-tu d'un air surpris
- Je sais… répondis-je avec le même regard perplexe.
- Et pour ce corbeau ? Une malédiction ?
- Oui, sans doute, c'est un rite satanique qui doit apporter la mort des victimes avant la prochaine lune s'il n'y a pas eu de contre malédiction pratiquée avant.
- Et dans ton bouquin, il n'y avait pas de contre malédiction, au cas ou ? me lança-tu
- Non.
- Zut, si nous étions superstitieuses nous serions dans le pétrin…
- Tu y crois, toi ? te questionnai-je
- Sait-on jamais ? Et toi ? dis-tu en me rendant un regard complice comme chaque fois où nous nous posions des questions en connaissant la réponse…
- Peut-être… dis-je en réprimant un frisson.
- Miaou ! miaula Bisou en se frottant à tes jambes
- Qu'est ce qu'il y a ? lui demande-tu avec attendrissement
- Miaou ! Te répondit la chatte.
- Au fait… repris-je
- Tu peux m'expliquer ces détails si étranges qui t'ont conduit à la bibliothèque ?
- Oui, mais c'était surtout pour voir de quelles manières se pratiquent cette malédiction et quel est l'apprentissage dans le domaine diabolique, juste pour voir le profil de cet adversaire si pressé. Je trouvai bizarre qu'un passant ai réussi à trucider ce pauvre oiseau sans qu'on entende des croassements et les coups de marteau sur la porte… En fait la bête à été tuée et crucifiée avant, puis on l'a attachée avec du fil de nylon fin sur la porte et les traditionnels pieux ont été remplacés par une espèce de puce magnétique qui a réussi comme un aimant surpuissant à maintenir le poids du corbeau. Puis le sang à été jeté après sur le cadavre…
- Tu as vu cet aimant ? Mais tu n'as pas touché au cadavre ?
- J'ai vu l'aimant, ce qui m'a intrigué c'est surtout les lettres gravées sur la partie qui maintenait le cadavre : LRG…
- Tu pense que…
- Miaou ! rajouta Bisou
- Il y a d'autres détails qui m'intriguent aussi : le club de M. Garmond a donné le nom au restaurant… et pourtant M.Garmond n'est pas le chef, alors qui est-il pour ce resto ? Qui est cette personne ayant réservé l'appartement de l'immeuble en face de la fenêtre ? Quel lien y a t'il avec le blond platine et qui est-il ? Pourquoi un labo de recherche s'amuse t'il à se transformer en boutique de perruches ? Pourquoi notre client si menaçant se sent si pressé et est-il un adepte du satanisme ? Pourquoi une lettre écrite à l'encre avec beaucoup moins de précautions que la première ? Quel rapport avec ce vol à la bibliothèque ? Pourquoi…
- Il y a eu un vol à la biblio ?
- Oui, acquiesçai-je
- Et tu ne me l'avais pas dit ! Méchante ! Quel type de vol ? Bouquin ésotérique, bien sûr ?
- Oui, la police est sur le coup.
- Faudra leur rendre visite… suggéra-tu
- Et aussi à la presse qui a édité l'article…
- Et aussi réfléchir au moyen de se procurer le code…
- Il y a pleins de détails qui nous échappent, j'en oublie sûrement beaucoup, que j'aurai du retenir d'ailleurs… Pourquoi nous ?
- Moi je sais pourquoi !
- Hein ?
- J'ai visité ce labo, tu as oublié j'ai plusieurs choses importantes à te révéler ! me rappela-tu
- Miaou ! appela Bisou

Luciole :

- D'abord, je sais qui sont le blond platine. Déclarais-je avec un grand sourire. En fait ce ne sont pas des clones, mais des jumeaux. Et leur tactique de se trouver vers nous deux en même temps c'était pour attirer notre attention discrètement sans que les ravisseurs eux les remarquent.
- Des jumeaux ? Mais comment le sais-tu ?
- Et bien ils me l'ont dit ! Ils étaient tous les deux sur mon chemin quand je me suis rendue au labo. Enfin, dans une boutique devant laquelle je suis passée et ils n'ont rien fait pour se dissimuler, alors je suis entrée leur faire la causette. Très sympathiques, au demeurant. Ajoutais-je ironiquement.
- Mais qui sont-ils à la fin ? t'énerve-tu
- En fait, des anciens employés du labo, ils n'ont eu affaire qu'à une petite partie du projet qui intéresse tant de monde, ils ont subi des batteries de tests pour une raison qu'ils ignorent, mais ils croient connaître notre groupe de correspondants par pavés.
- Ah ?
- D'autres jumeaux qui ont eu à peu près la même expérience qu'eux mais plus de renseignements et d'ambition… Enfin, ce ne sont que des hypothèses. En bref, ils n'ont pas pu m'apprendre grand chose d'utile. Surtout qu'ils ont peur d'être surveillés, alors n'osent rien faire. Mais on a leur aide quand on le souhaite… Tant que ce n'est pas trop dangereux… Ha ha.
L'otage est le jeune fils d'un docteur, m'ont-ils dit. Si c'est celui que je pense, il est passé à la télé ce matin. Enfin, son portrait, puisque lui n'est pas en état. Je vérifie ça dans deux petites minutes.

J'étais soulagée d'avoir résolu ce mystère là, mais j'avoue que si les frérots avaient pût nous fournir de plus amples indices cela ne m'aurait pas dérangé.

- Ah, un dernier détail, ajoutai-je, les blondinets nous doivent une vitre. Le deuxième message est d'eux. Ils ont abusé des films policiers et voulaient se faire passer pour les ravisseurs, ils tentaient de nous donner des indices sans qu'on cherche à les rencontrer. Ils m'ont fait bien rire en fait.
- Mhh, tu affiche une moue septique… La rencontre n'a pas été aussi productive que ton séjour à la bibliothèque. Et après ton salon de thé avec les jumeaux, tu as fini par aller voir ce labo ?
- Oui, j'y viens. N'empêche, ils sont bien mignons les jumeaux; ajoutais-je en riant.

Mon rôle de journaliste n'était pas assez parfait pour passer devant les gardes que j'ai rencontrés sans une carte de presse… Presque vraie. Je reconnu la voix bourrue d'un des gardes, celui qui régnait sur le bureau et nous avait envoyé paître par téléphone. Il ronchonnait de plus belle pour me laisser passer, mais je décidai de prendre un risque –qui m'aurait semblé encore plus dangereux si j'avais eu les informations de Mokkimy avant- je prononçai les initiales de mon amie la journaliste B.N qui serait très vexée de me voir refusée ici. Ca passe ou ça casse. Le regard soupçonneux de mes charmants accompagnateurs me préparait à viser la sortie, puis l'expression du garde passa de franchement désagréable à juste acceptable. Il me désigna une porte munie d'une énorme serrure, et désigna un des gardes pour m'ouvrir et m'accompagner…

- Le type n'avait pas spécialement l'air ravi, j'ai essayé de ne pas me sentir visée… A la fin j'ai plutôt déduis qu'il était embarrassé. Il ne devait pas savoir ce qu'il lui fallait montrer et expliquer ou pas… C'est ça ou mon charme est sérieusement désespérant…

Donc le garde en question lui avait montré les grandes salles, certaines réservées à l'informatique, pas moyen d'approcher les ordinateurs; d'autres avec des paillasses et quelques personnes ressemblants fort à des scientifiques qui les utilisaient. Ils n'eurent aucune réaction en nous voyant passer, mépris ? habitude ? consignes ? Leur travail semblait retenir toute leur attention, plongés dans les éprouvettes ou dans des formules à équilibrer…
- Et la machine que tu as vue, alors ? Ca ressemblait à quoi ? me demande-tu
- A une machine. Un gros écran, à croire qu'on est de retour au siècle dernier et qu'on vient d'inventer les machines à calculer… Des touches de partout, le gars à papoté pendant cinq minutes à peine pour m'expliquer ce qu'elle avait de sûr, d'important et de précieux. Il avait pas l'air calé.
- Tu lui as demandé où étaient passé les agneaux ?
- Exactement ! j'éclatai de rire. Il m'a regardé bizarrement, genre je me fichai de lui… J'espère pour eux qu'en tant que nouveauté scientifique ils ne sont pas encore partis à la boucherie quoi que je me demande quelles horreurs ils vont leur faire au nom de la sacrée science.
- C'est sûr. Entre les deux extrémités je ne sais quoi leur souhaiter. Et donc, ces grandes révélations ?
- C'est en partant que je les ai eu en fait. Continuais-je. Le gars m'a raccompagnée, soulagé de se débarrasser de moi, et un autre m'a intercepté juste à la sortie, à l'écart. Un joli costar bien taillé et sans un pli. Si ce n'est pas le patron c'est pas loin. Il m'a demandé si ça avançait et comment allait mon amie Béatrice. J'ai préféré lui donner mes impressions plutôt que de m'appesantir sur BN qui doit sûrement porter un autre prénom que Béatrice, à moins je ne vois des pièges partout…
- Bianca. Elle s'appelle Bianca, places-tu dans un sourire.
- Pas complètement parano, dis-donc ! Bref, il m'a souhaité bonne chance, et s'est déclaré tout à fait tranquille pour nos craintes métaphysiques sur les dérivations que pourraient subir leur invention. Et juste avant de fermer la porte, "C'est un plaisir d'observer les talents célèbres de détectives telles que vous" l'imitais-je.
- Oh ! Mais alors…
- Oui, lui au moins suis un peu plus l'actualité que mon petit guide paumé. Reste à savoir si c'est juste une couverture pourquoi ils se sont donné le mal d'employer des gens qui n'y comprennent pas grand chose et pourraient faire des gaffes…
- C'est surtout qu'il a l'air de prendre ça comme un spectacle, même en exagérant qu'un peu sa formule…
- Tout à fait. Comme un test pour nous, une mascarade, mais les enjeux sont autrement plus importants qu'un stupide concours. Ne serait-ce cet otage qu'ils tiennent depuis on ne sait combien de temps. D'ailleurs je vais vérifier ce dont je parlai tout à l'heure.

Je m'installai une nouvelle fois devant l'ordinateur pour consulter les nouvelles fraîches… L'information ne semblait pas assez importante pour faire les gros titres, et c'est toi qui m'indiqua un lien en t'exclamant : Regarde ! Si c'est pas en rapport avec nous je veux bien un autre corbeau cloué à ma porte !

Je me levai pour te laisser la place et tout en continuant à surveiller l'écran je me penchai vers Bisou qui miaulait régulièrement depuis tout à l'heure, elle qui était plutôt silencieuse habituellement. Elle avait de l'eau et quand je lui rajoutait quelques croquettes elle me jeta un regard courroucé, me faisant comprendre qu'elle ne ferait pas tant de bruit pour quelques victuailles. Je la suivit alors jusqu'à la fenêtre…
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