La luciole et le soleil...

Il y'avait un soleil. Pas comme les autres. La luciole en avait déjà quelques uns dans le ciel, mais comme chacun lui tenait à coeur elle ne pouvait pas simplement l'ignorer.
Pourtant elle ne pensait pas arriver à se faire comprendre. Les soleils sont importants, mais ils sont loins, et parfois trop sûr d'eux.
Pourtant elle essayait de lui parler, perchée sur un brin d'herbe, le plus haut qu'elle eut trouvé. Il n'était quand même pas bien haut... Et le soleil brillait, de toutes ses forces, mais elle ne ressentait pas toute la chaleur qu'il voulait envoyer.

Et plus elle lui parlait et plus elle savait qu'elle l'ennuyait, pire, lui faisait du mal. Mais elle ne pouvait pas s'arrêter sans avoir compris.

Le soleil ne voulait pas être compris. Si, il aurait voulu mais il pensait que c'était impossible. Ou bien dangereux. Mais quel mal pouvait bien lui faire une luciole et une ménestrel ? Elles elles savaient qu'on pouvait se comprendre. Puisqu'elles se connaissaient vraiment. Et pourtant ce n'était pas si dangereux, après tout, elles étaient plutôt bien, toutes les deux.
Deux béquilles qui se soutenaient l'une et l'autre, et malgré les mondes différents ou elles étaient dans ce lieu c'était possibe, et ça marchait bien.

La luciole avait bien besoin de sa béquille et de ses autres soleils en ce moment, parcequ'elle voulait comprendre celui-là. Mais c'était dur, épuisant, parcequ'il ne le croyait pas, lui. Et restait là à briller, juste comme ça. Mais il est trop loin, et le brin d'herbe pas assez haut. Alors la luciole attendait qu'il croit vraiment qu'on veuille faire des efforts pour le comprendre, et qu'il cesse d'y voir un danger.

En attendant, elle se réchauffait au soleil qui était tout tout près, et partagait son impuissance avec ceux qui voulaient bien essayer de la comprendre.

Et le vent était là, et il observait la scène. Malgré lui, il rapporta les efforts de la Luciole et de la ménestrel au soleil, puis s'en fut retourner apporter son assistance silencieuse aux deux demoiselles.

Lui aussi se demandait ce qu'il se passait avec le Soleil, mais il le connaissait bien, même s'il n'était pas visible et que nul ne s'apercevai jamais de sa présence, il était là et soufflait sur tout le monde, et cela , grâce au Soleil qui dilatait l'air afin de faire éclater ce dernier, et de créer un mouvement d'air: Le vent. Qu'il vienne de l'ouest, de l'Est, du Nord ou du Sud, que lui importait, il savait qu'il était là et qu'il rafraichissait les journée insupportable, qu'il transportait les montagnes et résistait au temps.
Il était bien compagnon avec le soleil, il était compagnon avec tous, et il attendait, que chacun veuille bien cesser le de parler pour pouvoir l'écouter, lui qui ne parlait pas, mais qui soufflait sur tous, lui qui était là, mais qui nul ne voyait.
S'il avait pu parlé, il n'aurait rien dit, Le vent ne parle pas, en revanche, il aurait continuer de souffler, doucement ou en bourrasque, mais toujours souffler, car il était le créateur du silence. et c'est lui qui l'apportait.

L'herbe s'agitait doucement, la luciole se laissait bercer par le mouvement . Elle se dit qu'après tout se n'était pas en restant concentrée sur un soucis que cela le ferait forcément évoluer, surtout sans parvenir à réfléchir, à force d'y penser trop.

Elle redescendit donc de son brin d'herbe, après tout le soleil savait où la trouver s'il avait envie, et recommenca à tenter de vivre sa vie de luciole.

Quelques jours passent, et la luciole aimerait bien voir les choses changer, mais elle n'y pense que le moins possible, préfère s'occuper de choses occupantes, pour attendre. En espérant tout de même...
Il fait toujours chaud, grace au beau soleil attentif près d'elles et la ménestrel fait voltiger les doigts sur les cordes, pendant que la luciole chantonne... J'aurais aimé t'écrire Le plus beau des poèmes et construire un empire juste pour ton sourire devenir le soleil pour sécher tes sanglots
et faire battre le ciel pour un futur plus beau...

Les questions restent les même, chaque fois qu'elle se laisse se les poser. Ce n'est pas souvent, parce que l'une d'elle a sa réponse, et que cette réponse lui dit que non, ça ne sert à rien de se les poser tant.

Mais vraiment, est-ce qu'elle est devenue plus exigente ? A force d'être éclairée tellement, elle se met à moins supporter l'ombre ? Non, on y est bien aussi. C'est vraiment ce changement de lumière, alors ?

La luciole va s'installer sur une large feuille, déploie ses ailes et laisse la somnolence la gagner.
Elle sait bien que la lumière ne change pas. Elle le sentirait bien plus que ça, elle le saurait parce qu'il ne ment pas, et qu'il lui dirait.

Alors quoi ? Juste ce manque, les touches de chaleur qui ne sont plus envoyées directement mais de nouveau distillées dans la lumière où elle baigne ?

Autre chose. Le sentiment que n'éclairer de nouveau que pour la nuit, pour jouer avec les étoiles. Utile, importante. Comme c'est prétentieux.

Retrouver sa place, ne pas se moquer de soi d'avoir volé si haut, elle est prête à recommencer. C'est bon de voler, c'est bon d'aller là-haut. Les hirondelles s'amusent bien. Ce n'est pas une idée géniale d'aller vers elles, en tant que Luciole, mais c'est chouette, à regarder.

Arrêter d'attendre ces rayons dont elle avait pris l'habitude, il en envoie tant d'autres pour illuminer son monde.

Elle ne veut pas parler de tout ça. Mais ça ne sera plus seulement dans sa petite tête d'insecte, comme ça. Sa ptite tête d'insecte orgueilleux.

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