QG du Fan Club de Diabou
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
QG du Fan Club de Diabou

Zone de douce folie
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

 

 Elle

Aller en bas 
AuteurMessage
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Elle Empty
MessageSujet: Elle   Elle EmptySam 9 Avr - 14:45

Elle recommence.

Ca débute par quelques légers crépitements, juste assez forts pour les ressentir, juste assez évidents pour hurler, déjà, parce que la suite n'a rien de comparable, que de toute manière ce sera pire que tout ce qu'on peut imaginer.

Elle n'imagine pas, Elle. Elle ne peut pas. Est-ce qu'Elle arrêterait, si Elle sentait ne serait-ce qu'une fois une infîme partie de ce que je ressens ? Mais non, il n'y a que moi, qui commence à défaillir de douleur, évidément.

Arrêtez-là ! S'il vous plait... Je ne m'y habitue pas. Mes falènes cherchent déjà à s'enfoncer dans ce sol, mais jamais de faille, jamais elles n'y parviennent sans se déchirer, c'est une sensation si intense, si mauvaise... Au delà de ça, je me retrouve encore immobile, moi qui ne peut déjà me déplacer qu'en traînant, maintenant mes falènes ne cherchent plus qu'à s'enraciner toujours plus profond, comme si ne s'attachant pas à ce maudit sol je disparaîtrait. Si seulement... La douleur semble chaque fois tellement plus infinie que la précédente, je devrai me dire que ça va s'arrêter, puisque ce sera forcément le cas, mais non, elle va continuer, je vais entendre mes cris encore, plus forts, plus silencieux, toujours... J'ai mal, j'ai mal... j'ai...

Combien de temps ? Où est-Elle ? Sûrement loin, je ne pense pas être resté si longtemps dans le néant, mais eux peuvent se déplacer si vite... Mes falènes sont de nouveau posées au sol, lourdes, encore douloureuses. Ce sol, que je ne peux pas quitter, dont je ne peux pas m'élever ne serait-ce qu'un peu. Non, je me traîne, je rampe, pesante, désespérement écrasée par le seul poids de mon âme immatérielle.

Je peux bouger, les failles ouvertes il y a peu me lançent à chaque mouvement, mais il faut que je la retrouve, c'est la seule chose que j'ai à faire, et c'est une force qui m'y pousse, quelque chose en moi, malgré tout, qui me fait penser que je dois être avec Elle, veiller sur Elle.

Je me demande souvent comment aurait été ma vie j'étais à sa place, et Elle à la mienne. Si les décideurs, là bas, avaient juste eu un autre geste, une autre pensée, pour notre création. C'est tellement futile, je sais qu'il aurait suffit d'un rien. Même pas une décision consciente. Mais c'est comme ça. Et c'est elle qui flotte, et c'est moi qui meure.

La voilà, pas si loin, finallement. Seule, férocement, alors qu'eux ont le droit, de se regarder, même de communiquer. Mais tout ça ne l'intéresse pas, non. Rien ne l'intéresse, que de me faire mourir, en tentant de se faire soufrir.

Tu flottes, tu brilles, saleté. Tu te demande, encore, pourquoi tu n'as pas accueillit la douleur que tu apelles si fort ? Bien sûr que rien ne t'atteint, c'est moi qui la recueille. Evidement que tout reste parfait, c'est moi qui me consumme de soufrance à ta place.
Plus tes pensées se font haineuses, et plus je m'enfonce, dans ce sol dont je ne rêve que de décoller. Plus tu essaies de te déchirer, et moins j'arrive à me déplacer.

Si seulement... je ne te demande pas de ressembler aux autres, qui semblent se contenter de ce vide. Vide comme l'est notre monde et leurs sentiments. Si seulement tu pouvais juste profiter de ce que tu es, au lieu de te nouer si serrée dans les chaînes inventées chaque fois plus lourdes.

Mais quand elles tombent, quand enfin sa volonté se dirige vers autre chose et que j'ai presque l'impression de pouvoir respirer de nouveau, rien ne lui est transmi de cette délivrance.
Je me souviens de ces défaillances de joies brûlantes, de ces périodes d'euphorie absolue que je ne connais plus. Une rencontre, des regards, bien avant qu'elle ne s'enferme dans sa liberté.

Je comprends. Je te comprends. Je te plains. C'est pour ça que je continue à veiller, de si loin.
Espérant qu'un jour les sentiments te seront rendus.
Tout flottants et dorés que vous êtes, vous n'avez le droit que de feinter les sensations.
Pour trop vous protéger du mal, ils ont ôté au bien toute consistance.

Ce n'est pas le bon chemin, ne provoque pas le mal pour lui-même. C'est en acceptant de prendre des risques pour retrouver le bien, que l'on y parviendra.

Je vais t'aider. Vole, en attendant.
Vole donc et sèche les larmes qui ne veulent pas couler.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
 
Elle
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
QG du Fan Club de Diabou :: Vive Marcel le Coucou ! :: Nuances d'univers-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser