(ben non)
Pauvre fou
Ca y est les bien-pensants te croient dev'nu fou
C'est pas trop tôt, t'es comme ça depuis qu't'es né
Tu sais qu'au fond d'eux même ils en sont jaloux,
Car sonnés du ciboulot ils n'ont pas su le demeurer.
Ca y est paraît qu'tu serais dev'nu trop vieux,
Et qu'à c't'âge là on n'ferait pas toujours tout c'qu'on veut.
Toi ça t'fait bien marrer et c'est tant mieux.
Tu risques pas d't'arrêter pour si peu !
"Et c'est comme ça, et c'est ainsi
Qu'il en a toujours été
Et c'est comme ça, et c'est la vie
Et c'est pas aujourd'hui qu'ça va changer."
Pauvre fou, si tu les croies t'as tout perdu
Ne remets jamais tes rêves en doute.
Pauvre fous, si tu les croies t'es foutu
Ne les laisse pas tracer ta route !
Ca y est ils te voient parti dans tes délires
A vouloir déplacer des montagnes russes.
Mais lorsqu'ils se mettent à te parler d'avenir,
C'est à se demander qui c'est qui plane le plus.
Y paraîtrait même que t'aurai perdi l'sens des réalités,
Non pas les tiennes, mais celles qu'ils tiennent pour vérité.
Tu peux bien rêver, t'y couperas pas,
Ils viendront te chercher jusqu'à chez toi.
"Et c'est comme ça, et c'est ainsi
Qu'il en a toujours été
Et c'est comme ça, et c'est la vie
Et c'est pas aujourd'hui qu'ça va changer.
T'aimerais bien les croire mais t'es pas motivé,
Pas non plus très compétitif par d'ssus l'marché
Tu passeras jamais l'seuil de rentabilité
T'as pris l'option "inactif", direction "assisté"
Qu'un jour il te vienne à l'esprit de vouloir changer le monde
Si tu le chantes sur tous les toits z'auront vite fait d'te la boucler
Tes rêves, tes utopies et tes pensées profondes,
Tout ça c'est bien joli, mais tu peux t'les garder.
Pour eux, tu n'es rien qu'un poète,
Qui tourne pas bien rond dans sa tête.
T'y comprends rien, pauvre poète,
Tu tournes pas bien rond dans ta tête.
T'y crois encore, et tu t'entêtes,
A croire que la vie pourrait être une fête,
Touche du bois ! Tu s'ras dans l'vrai.
Touche le ciel et les étoiles ! Ca c'est du concrêt !
Babylon Circus