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 Il faut lire aussi

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Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


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Où je traîne : lune
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MessageSujet: Re: Il faut lire aussi   Il faut lire aussi - Page 5 EmptyLun 28 Jan - 0:18

Je suis une légende
~ Richard Matheson ~


Pour ceux qui ont la même culture ciné que moi (innexistante), c'est sortit il n'y a pas longtemps, avec Will Smith. Comme c'est le seul film que j'suis allée voir depuis des mois et que le bouquin traînait dans la chambre de mon frère

>Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil... Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.

L'auteur vu par l'éditeur
Né en 1926, Richard Matheson a débuté une carrière de journaliste avant de se tourner vers l'écriture. Il a acquis sa renommée dans le monde de la science-fiction grâce à deux romans devenus des classiques du genre : Je suis une légende et L'homme qui rétrécit, tous deux adaptés au cinéma.<


J'suis pas fan des bouquins de science-fiction. Là de toute façon c'est un curieux mélange entre SF et fantastique.

Mais première chose : Ca n'a RIEN à voir avec le film M.DR
Du personnage (interprêté par W.Smith) nettement plus paumé et au moins un peu plus touché par la situation en elle-même, aux conditions de (sur)vie du dit perso, vu que le livre a été écrit en 1954.

Nettement plus proche de "nous" donc le livre, et le héro. Ses réflexions et ses actions sont lourdes de conséquences et de sens, enchaînées dans le quotidien insupportable qu'il songe souvent à quitter de manière expéditive.

Je ne dis pas que le film est naze hein, c'était bien sympa, (et ne vous fiez pas à la tête du lion qu'il croise au début, c'est à peu près la seule image ratée du film) mais le livre pousse tout plus loin. La simplicité, l'intelligence, les réflexions, la fin °_°

Un bon livre, donc.

(Passage où Neville a ramené chez lui une jeune femme survivante après 3 ans de solitude hantée)
>>
La femme reposait sur le lit de Neville, endormie. Il était plus de quatre heures de l'après-midi. Au moins vongt fois, Neville s'était glissé dans la chambre pour voir si elle était réveillée. A présent, il buvait du café dans la cuisine, remâchant ses inquiétudes.
Et si elle était néanmoins contaminée ?
Cette idée lui était venue quelques heures plus tôt, en la regardant dormir, et elle ne l'avait plus quitté depuis lors. Il avait beau se raisonner, rien n'y faisait. D'accord, sa peau était bronzée par le soleil, et il l'avait trouvée dehors en plein jour. Mais le chien non plus ne craignait pas le jour.
Neville pianotait sans relâche sur la table.
L'évidence s'était enfuie ; le rêve avait cédé la place au doute et aux complications. Ils ne s'étaient pas jetés dans les bras l'un de l'autre, n'avaient pas prononcé de paroles magiques. Il n'avait rien tiré d'elle en dehors de son nom. Il lui avait fallu batailler pour l'amener chez lui et plus encore pour la décider à entrer dans la maison. Elle n'avait pas arrêté de pleurer et de le supplier de l'épargner, sans rien écouter de ce qu'il lui disait. Et lui qui s'était imaginé une rencontre digne des films d'Hollywood : des étoiles brillant dans leurs yeux, les deux héros franchissent le seuil de la maison en se tenant par la taille et disparaissent en fondu... Dans la réalité, il avait dû cajoler, dicuter, admonester tandis qu'elle freinait des quatre fers. Leur entrée avait été tout sauf romantique, puisqu'il avait été obligé de la traîner à l'intérieur.
Une fois à la maison, elle n'avait pas paru moins effrayée. Insensible à ses efforts pour se montrer rassurant, elle s'était tapie dans un coin comme l'avait fait le chien, refusant de boire ou de manger quoi que ce soit. De guerre lasse, il l'avait enfermée dans la chambre où elle avait fini par s'endormir.
Il soupira profondément en tripotant l'anse de sa tasse.
Toutes ces années à espérer une compagne, songea-t-il. Et maintenant que j'en ai trouvé une, je commence par la rudoyer et la traiter avec méfiance.
Comment faire autrement ? Il s'était trop habitué à l'idée qu'il était le dernier être humain.


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MessageSujet: Re: Il faut lire aussi   Il faut lire aussi - Page 5 EmptyLun 28 Jan - 0:55

Les temps sauvages
~ Joseph Kessel ~


En octobre 1918, on demande des aviateurs volontaires pour la Sibérie. Joseph Kessel, sous-lieutenant de vingt ans, s'embarque à Brest. Vladivostok est une ville soumise à la loi de la jungle. Une ancienne caserne enforme six mille prostituées. A bord de leur train de luxe, l'ataman Semenof et ses cosaques font régner la terreur. Une nuit, au cabaret L'Aquarium, Kessel rencontre Léna, une chanteuse mince, triste, qui murmure : " Aime-moi noire... " Ainsi commence une étrange et poignante histoire d'amour, à la mesure de cette fin du monde.

Il faut lire aussi - Page 5 51cvy810

Mouais, ils essaient de mettre ça aux normes, Folio. L'histoire d'amour est présente mais loin d'être l'essence de l'aventure.

Partir. Il l'a fait tellement de fois, lui.
Là c'était à l'aube de ses 21 ans, mobilisé par et pour la guerre qui se terminait. Une mission effarante, rendue inutile par l'armistice et qui sera quand même lancée.

Vous vous doutez que c'est à lire, étant du Kessel. Ceci dit, c'est court, il y a une sorte d'efficacité, on se perd moins dans le temps.
Mais c'est écrit en crépuscule de vie, à priori, et on parle d'années en arrière, je suppose qu'on en garde ce qu'on peut, et rien que d'avoir su retranscrire les couleurs et la netteté est balèze.

>>
Et, tout à coup, de la cité que l'éloignement fait silencieuse, tout à coup jallit le tintement d'une cloche. Une autre lui répond et une autre - une autre encore et encore. Plus fort. Plus fort. A toute volée. En rafale, en ouragan.
Sans bien comprendre pouquoi, je me sens pâlir. Je regarde Bob. L'étincelle des yeux s'est figée. Personne ne fait un mouvement. Personne ne prononce une parole. Enfin, au bout d'un temps qui ne peut se mesurer, on entend une voix étranglée, incrédule. Elle dit :
-L'armistice.
Et soudain le mot passe, éclate, de bouche en bouche, de pont en pont, devient cri, délire. Et les volées de cloches l'accompagnent. Et dans les accalmies, on perçoit, malgré la distance, là-bas, dans Brest, un grondement humain. La foule. Et j'entends un camarade, près de moi, dire pour lui-même :
- A travers la France entière... chaque ville, chaque village...
Et je sens chez lui, chez Bob, chez moi, chez tous, le désir déchirant d'être à terre, dans la cité devenue folle, déversée à travers places et rues, avec les hommes et les femmes qui chantent, hurlent, rient et pleurent d'une joie telle qu'ils n'en connaîtront plus jamais.
C'est trop de cruauté, d'injustice : être exilés, proscrits de la fête prodigieuse, de la fête du siècle, après avoir accompli et risqué tout ce qu'on était en mesure d'accomplir et de risquer pour que, enfin, sonnent les cloches.
Dans cet instant le voyage était refusé, renié. Si la chose avait été possible, on se serait jetés à l'eau pour atteindre le quai, la ville, la foule. Les chefs de mission ont bien tenté une démarche auprès de l'officier de marine américain qui commandait le Président Grant. Il a répondu qu'il comprenait nos sentiments mais que les ordres étaient les ordres. Son bâtiment appareillait dans une heure.
Ainsi, le 11 novembre 1918, a commencé notre voyage.
Voyage insensé qui nous emmenait pour un but de guerre le jour, la minute même où la guerre s'arrêtait.
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MessageSujet: Re: Il faut lire aussi   Il faut lire aussi - Page 5 EmptyLun 28 Jan - 1:35

La steppe rouge
~ Joseph Kessel ~


J'écoule un peu de la pile "en attente", avant d'attaquer de nouveau le nouveau lot de la bibli.

Celui-ci est le Premier "roman" écrit et surtout édité, de Kessel. Les guillements c'est parce qu'en fait c'est plutôt un recueil de nouvelles.

Des scènes de la vie privée en Russie bolchéviste. Un professeur de mathématiques calme et pondéré devient communiste et commissaire du peuple, maltraite sadiquement un village ; il meurt chef d'une bande antisoviétique après avoir brûlé vifs dans la grange où ils dorment ses compagnons prêts à le trahir. Une petite fille de treize ans, instruite de ses droits et débauchée par un vieillard, échoue sur le trottoir à Moscou : elle tue un client ivre pour lui voler son portefeuille et s'achète une poupée ; arrêtée, elle demande qu'on lui rende le jouet acheté avec l'argent du crime. Un père et son petit garçon de dix ans sont fusillés ; mais le petit garçon n'a pas été tué, il revient chez sa mère et sa soeur qui soignent sa blessure; une cousine le dénonce ; la mère empoisonne l'enfant avec du laudanum plutôt que de le rendre à ses bourreaux. Une mère ne trouve plus son fils chez elle en rentrant ; quelques jours plus tard, elle apprend son exécution en voyant le bourreau chinois vendre au marché le chandail vert pomme de l'adolescent. Un jeune bourgeois poursuivi est caché dans une cellule de fou furieux par son ami médecin aliéniste ; il passe une nuit entière à se défendre contre le dément qui occupe avec lui la cellule : quelques mois plus tard, parvenu à se mettre en sûreté, il rencontre dans la ville où il a trouvé refuge... le dément, autre bourgeois en parfaite santé mentale et qui, de son côté, durant la terrible nuit, l'avait cru fou furieux. Ce livre, le premier de Joseph Kessel, a révélé d'emblée un écrivain formé à l'école de la vie.

Il ne faudra pas m'interroger sur l'évolution de son écriture, parce que dans ces nouvelles, tout y est, de son style, de la réalité des mots et des images qu'il impose...

C'est cru, tragique, pire, Beau.

Les deux fous : GENIALLISSIME. (Surtout que je n'avais pas lu le résumé au dos du livre et donc le suspens était entier... j'hésite à l'enlever mais bon, vous lisez de toute façon pas les livres dont je parle, si ?)

Extrait de : Le chant de Fedka>>

Zoubov aspirait cette atmosphère de sadisme, perdu dans une joie infinie. Cela, enfin, venait de sa volonté. Il était pour quelques heures le maître de la mort et de la luxure.
Devant cette femme déchirée sur un ordre, devant ces soldats dont il avait éveillé tour à tour la brutalité et le rut morbide, il se connut tout entier.
Richesse, honneurs, vie même, rien ne comptait auprès de ce vertige, de cette plénitude d'énivrement. Et tandis que ses hommes, troupeau en démence, resserraient leur cercle autour de la chair martysisée, il se mit à rêver.
Assis sur son traîneau, plus impassible qu'une idole cruelle, présidant à un supplice qu'il ne voyait plus, il se laissait agiter par d'impérieuses pensées.
Il vivait une minute splendide, mais qui, au fond, était le résultat d'une emprise étrangère. Rouage de l'immense machine que contrôlait Moscou, jamais il ne se débarrasserait de sa contrainte. Où donc était la liberté sans frein que saoulait la course folle des camions à travers sa ville ? Tout se régularisait. Les instincts superbes étaient réprimés impitoyablement. Pour peu que le régime durât il deviendrait fonctionnaire, comme avant.
Le supplice commençait à tirer de la fille obstinée des gémissements auxquels se mêlaient les ricannements insensés des soldats.
Le boiteux n'entendait rien. Immobile, il continuait sa méditation.
- Ainsi, pensait-il, s'éteindrait la flamme que les premiers coups de feu de la guerre civile ont allumée en moi ?
Au raidissement de tout son corps, il comprit que jamais il n'accepterait cette servitude. Et une vérité s'imposa à lui, si précise et si grave qu'il ferma les yeux pour mieux entendre la voix de son être secret.
Il ne fallait plus désormais qu'il eût d'autre maître que lui-même. Il fallait rompre avec les trompeurs qui cherchaient à faire plier les chefs aussi bien que la plèbe sous la même règle de fer. Il devait à cette volonté anonyme opposer la sienne, anarchique, insurgée, dévastatrice.


Il faut lire aussi - Page 5 51dnn510
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MessageSujet: Re: Il faut lire aussi   Il faut lire aussi - Page 5 EmptyLun 28 Jan - 2:00

Et ce sont les chats qui tombèrent
~ Tom McCarthy ~



Traumatisé par un accident qui le laisse riche de huit millions et demi de livres, mais désespérément séparé du monde qui l'entoure, le héros emploie son temps et son argent à reconstituer de façon obsessionnelle des scènes et des situations d'un passé vaguement remémoré: un immeuble avec dans le lointain la musique d'un piano, l'odeur et le bruit familier du foie frit qui crépite, des chats léthargiques qui se prélassent sur les toits... Méditation sombre et comique sur la mémoire, l'identité et l'histoire, Et ce sont les chats qui tombèrent est une parabole des temps modernes.

Biographie de l'auteur
Tom McCarthy est l'auteur de Tintin et le secret de la littérature, paru chez Hachette Littératures en 2006. Il est aussi le leader de l'International Necronautical Society (INS), un groupe d'artistes, d'écrivains et de philosophes.


Cadeau de noyel de ma soeur (qui ne l'a pas lu encore).

Le narrateur est un Vrai dingue. Ou du moins il le devient. Autant on peut prendre parti plus ou moins pour lui en début de récit, sans trop savoir contre quoi (mais c'est un de ses majeurs problèmes aussi, de ne pas savoir contre quoi), mais à force, il devient effrayant et vaguement repoussant.

C'est voulu, hein, il ne s'agit pas là de plaire, mais de rester dans une logique obstinée, obsessionelle, quitte à y entraîner des gens sans s'occuper aucunement des conséquence plus ou moins agréables pour eux.

Faudrait-il que je relise pour savoir de Quel accident il a été victime au final ? C'était une des choses qui me tenaient en haleine, mais quand on reste sec arrivé à la fin du livre, c'est pas cool. Peut-être l'accumulation d'indices est sensée mener à un tilt, mais pas pour moi.

Sinon, ça reste interressant, bien que vraiment dérangeant, y a de bonnes réflexions menées un peu trop loin mais qui restent bonnes, sur l'existence, tout ça ^^

Il faut lire aussi - Page 5 97820110


>>
La serveuse reparut avec notre vin. Mon sans-abri regarda sa poitrine tandis qu'elle se penchait au-dessus de la table pour le verser. Je la regardai aussi. Son chemisier était déboutonné au col et elle avait de beaux seins ronds. Elle devait avoir son âge à peu près, dix-huit, dix-neuf ans. On la regarda se retourner et s'éloigner. Enfin, je levai mon verre.
- Santé ! dis-je.
Il prit son verre et y but à grands traits. Il en siffla la moitié, s'essuya la bouche avec sa manche, posa son verre et, déjà enhardi par l'alcool, me demanda :
- Qu'est ce que vous voulez savoir alors ?
- Eh bien, dis-je. Je veux savoir... enfin, ce que je veux savoir, c'est... D'accord : quand tu es assis dans ton coin de rue, enveloppé dans ton sac de couchage, avec ton chien pelotonné sur tes genoux... Tu es assis là, et il y a des gens qui passent - ... hé bien, est-ce que tu... Ce que je veux vraiment savoir...
Je m'arrêtai. Ca ne sortait pas correctement. J'inspirai profondément et recommençai :
- Ecoute, lui dis-je. Tu sais, dans les films, quand les gens font quelque chose - les personnages, les héros, comme, mettons, Robert De Niro - quand ils font quelque chose, c'est toujours parfait. Quoi qu'ils fassent. Que ce soit d'ouvrir un réfrigirateur, ou d'allumer une - non, mettons de prendre une serviette par exemple. Le héro la prendrait, la déplierait en la secouant simplement d'un petit coup sec, la rentrerait dans son col ou la plierait sur ses cuisses, et il ne s'en occuperait plus durant tout le reste de la scène. Et puis ses dialogues aussi seraient parfaits. Tu vois ce que je veux dire ? Si toi ou moi on essayait ça, ça ne cesserait pas de nous echapper et de tomber.
Mon sans-abri reprit sa serviette.
- Vous voulez que je la rentre dans ma chemise ? demanda-t-il.
- Non, lui dis-je. Ce n'est pas ce que je veux dire. Ce que je veux dire est que je me demande, je me demande simplement si tu es conscient de cela. Quand tu es assis dans ton coin.
- J'utilise pas de serviette quand je becte, dit-il.
- Non ! Je veux dire, ce nest pas ce que je veux dire. Oublie la serviette. C'était un exemple. Ce que je veux dire, c'est, est-ce que tu... Quand tu fais quelque chose - quand tu parles à tes amis, disons, ou quand tu demandes de l'argent aux passants - eh bien, est-ce que tu...
- J'leur demande juste parce que j'en gagne pas, dit-il en reposant sa serviette. Si j'avais un travail je le ferais pas, pas vrai ?
- Non, écoute, dis-je en avançant ma main sur la table, c'est... - mais ma main heurta le verre de vin. Le verre se renversa et le vin se répendit sur la nappe.
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MessageSujet: Re: Il faut lire aussi   Il faut lire aussi - Page 5 EmptyJeu 7 Fév - 12:49

Le soleil en face
~ Julian Barnes ~


L'héroïne de ce roman, Jean, est une centenaire, mais une centenaire exceptionnelle, dotée d'une mémoire d'ordinateur qui lui permet d'évoquer, avec une lucidité et une fraîcheur totales, les phases les plus significatives de son existence : son enfance peuplée de jeux ambigus avec son oncle Leslie ; sa jeunesse dans le Blitz de 1940 où elle s'initie aux secrets des pilotes de chasse de la RAF : son mariage avec Michael et ses effarements d'oie blanche devant les réalités physiques de l'amour ; la naissance tardive de Gregory ; sa rupture avec Michael suivie de grands voyages à travers le monde ; la période enfin où, dans ses années de vieillesse, elle s'interroge, avec son fils, sur les énigmes de l'univers totalement informatisé du xxie siècle. Une vision futuriste conjurée par un écrivain qui s'affirme ici comme un conteur né.

Il faut lire aussi - Page 5 41k6dpz08tlaa240fg7

Du coup ça me perturbe... Je me rapelle très bien du récit de guerre, vu d'une cuisine de ferme. Mais la suite, avec les machines intriguantes, j'ai l'impression que ce n'est pas dans le même bouquin.

Déjà tout mélangé, donc.

Reste que la fin est parfaite, elle n'est pas mélangée elle. J'en garde une image assez précise.
Et ça se lit bien, mélange ou pas.
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MessageSujet: Re: Il faut lire aussi   Il faut lire aussi - Page 5 EmptyJeu 7 Fév - 12:57

L'enchanteur
~ René Barjavel ~


Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire. Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.

Hé !! Ce livre est BIEN ! Mais vraiment, même chouette quoi !

Il faut lire aussi - Page 5 51xbvjfccmlaa240kz3

Bon, alors je pensais que d'un coup j'allais maintenant me rappeller qui est qui et qui est amoureux de qui, mais non hein. Je m'en suis rappelée deux ou trois jours, c'est déjà pas mal.

Si, même que j'peux vous apprendre, mesdames et mesdames, que Merlin est le fils du diable ! Si, parfaitement !!
Et je sais aussi que Morgane était une sale peste et la soeur d'Arthur mais en même temps il était pas cool non plus avec elle.
Et lancelot et Guenièvre, c'était la classe, d'abord.

Bref, à vraiment lire.
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MessageSujet: Re: Il faut lire aussi   Il faut lire aussi - Page 5 EmptySam 23 Fév - 3:17

L'attrape-coeur
~ J.D. Salinger ~


Il faut lire aussi - Page 5 51fv0510

-« Si vous avez réellement envie d’entendre cette histoire la première chose que vous voudrez savoir c’est ou je suis né, ce que fut mon enfance pourrie et ce que faisaient mes parents et tout avant de m’avoir, enfin toute cette sala de a la David Copperfield mais a vous parler franchement je ne me sens guère disposé a entrer dans tout ça.


En premier lieu ce genre de truc m’ennuie et puis mes parents piqueraient une crise de nerfs si je racontais quelque chose de gentiment personnel a leur sujet ils sont très susceptibles la dessus surtout mon père ils sont gentils et tout je ne dis pas mais ils sont bougrement susceptibles, d’ailleurs je ne vais pas vous faire ma saleté d’autobiographie ni rien je vous juste vous parler de ce truc idiot qui m’est arrivé au dernier noël. Juste avant que je tombe malade et qu’on m’envoie ici pour me retaper » -.

Ainsi commence l’un des plus grands livre de la littérature moderne , chef d’œuvre incontournable et inoubliable lu et relu par des générations d’adolescents qui vont faire de ce livre unique un livre culte, peut être le plus authentique des romans d’apprentissage de la vie une oeuvre qui va dresser pour des milliers de lecteurs un pont entre le monde de l’enfance et l’âge adulte The Catcher in the rye est le titre américain de ce livre mais il sera traduit en français l'attrape coeur par référence à l’accroche cœur de Boris Vian publié quelques années auparavant


J'en avais lu des grandes certitudes je ne sais plus où, que c'était un chef d'oeuvre, tout ça. Je le lis encore maintenant en faisant une recherche rapide.
"roman adolescent le plus lu du monde entier"

Je me demande comment ils ont fait les stats ^^ Mais bon, pourquoi pas.

Il commence pas mal, enfin il EST bien, mais moi j'ai saturé à force. Ptêtre que ça a un peu vieilli quand même, ou plus simplement c'est pas mon mood.

Le gosse qui raconte l'histoire est en mode-râlerie tout du long, légère déprime même, ptêtre. En tout cas ça pourrait ne pas être tellement gênant, mais je trouve l'écriture bien trop morne et fade du même coup.
Personnellement ça m'a gonflé.

A part ça le zonage du gamin se passe bien plus soft que je ne le pensais, ne donne que peu d'impressions, en bien ou en mal.

Bref, déçue par ce livre, pour ce que j'en avais entendu, et saturée par ce livre pour ce qu'il est.
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MessageSujet: Re: Il faut lire aussi   Il faut lire aussi - Page 5 EmptyDim 24 Fév - 12:58

Les coeurs purs
~ Joseph Kessel ~


Moins agrippant que les autres, me semble. Moins long aussi, c'est peut-être pour ça... mais non ^^; Parce que La steppe rouge et les Temps sauvages sont pas longs mais géniaux.

Bref, j'ai moins accroché, quand même lu quasi d'une traite, parce que le moins se réfère aux autres de kessel.

Trois nouvelles composent ce recueil. La première se déroule dans l'Irlande déchirée par la guerre : Mary de Cork arme la main de son fils et l'engage, pour raison politique, à commettre un parricide. La deuxième se passe en Russie : on prête à Nestor Ivanovitch Makhno toutes les audaces, toutes les cruautés, mais, un jour, une jeune fille juive lui tient tête. Dans le dernier récit, nous sommes à Paris, l'hiver : Sogoub a froid, il entre chez des émigrés russes - c'est un être vil, un déclassé douteux.
Mary, Makhno, Sogoub sont pourtant des coeurs purs, car, selon Kessel, "les coeurs instinctifs sont purs sans qu'intervienne aucune notion morale, purs à la manière d'un vin, d'une pierre ou d'un poison, purs par leur violence et leur intégrité."


__________________

Il faut lire aussi - Page 5 Kessel10

Elle entendit la porte s'ouvrir, un bref murmure, un cri étouffé et déjà elle tenait contre elle un garçon de dix ans qui riait et pleurait à la fois.
- Mère, disait-il, mère, vous avez été à Dublin bien longtemps.
Elle tourna vers Art un regard devenu lumineux.
- Je n'ai pas eu le courage de lui expliquer, murmura-t-il.
Mary caressa pensivement les cheveux de son fils.
- Gerald, dit-elle, avec une douceur profonde, je n'étais pas à Dublin. Votre père n'a pas voulu vous dire pour ne pas vous effrayer. Mais je vous crois assez grand et assez brave pour tout entendre.

L'enfant, comme enchanté par la simplicité solonnelle de cette voix, fixait sur Mary des yeux intelligents et purs. Beckett fit un mouvement vers elle, mais élevant la main elle l'arrêta.
- Vous n'avez pas le droit de taire les choses, dit-elle, non, pas le droit.
Puis, à son fils :
- Je me suis cachée pendant dix mois dans les montagnes, Gerlad, et j'ai tiré sur des hommes pour qu'un jour vous deveniez un Irlandais qui ne prête pas serment au roi d'Angleterre.
Le visage de l'enfant respirait une curiosité brûlante.
- Vous êtes alors, s'écria-t-il, avec le père de mon ami Patrick O'Rihally. Patrick me raconte tant d'histoires magnifiques sur les républicains.
Art tressaillit. Son fils savait donc ? La guerre civile, les meurtres, les atrocités ? Et comment pouvait-il en être autrement, puisque le combat maudit commençait dès l'école ? Mais par quel obscur instinct l'enfant ne lui en avait-il jamais parlé ?


___________________________________

Ou comment Tout sacrifier à une cause.
A lire (of curse)
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MessageSujet: Re: Il faut lire aussi   Il faut lire aussi - Page 5 EmptyDim 24 Fév - 13:39

Andy
~ Andy Booth & E. Hubrecht ~


EXCELLENTE surprise.

Présentation de l'éditeur
Andy Booth nous invite à refaire avec lui son parcours initiatique à la découverte d'un animal que nous ne connaissons pas si bien que ça : le cheval. Son livre est le récit émouvant, drôle et ô combien instructif de sa vie d'homme de cheval, depuis son enfance dans une ferme de l'Outback australien jusqu'à sa formation auprès de Pat Parelli au Colorado, puis son installation comme instructeur spécialisé en éthologie équine en France

Biographie de l'auteur
Andy Booth est sans doute le seul véritable nouveau maître à enseigner son art en France, au haras de la Cense. Disciple de Pat Parelli, il a côtoyé les plus grands : Ray Hunt, Monty Roberts, Buck Brannaman. Son talent suscite l'admiration de tous ceux qui s'intéressent aux méthodes naturelles d'éducation


__________
Il faut lire aussi - Page 5 Andy10


J'avais un peu peur de me retrouver avec un bouquin remplit de vide, vu l'édition "mince mais brillant livre"
Vu la mode aux éthologues du moment aussi.

Seulement, c'est une vie qu'on découvre, passionante. Ou comment donner du poid à une bonne impression au show d'Equita.
Andy Booth n'est pas juste un gars doué avec les chevaux. C'est un homme qui leur consacre sa vie.

Tout au long des pages, le doute, les remises en question perpétuelles, par rapport aux chevaux, par rapport à sa vie, aux gens. J'aime les gens qui doutent. J'aime les gens qui doutent mais avancent, et portent un regard conscient sur les choses.

Andy a passé des années près de Pat Parelli, en dresse un portrait vif et éclairé.
Ce qui reste, c'est que chacun d'eux n'est pas arrivé où il est et comme il est par "chance". Ce n'est que de la bravoure, de la volonté. On peut penser ce qu'on veut, mais leur mérite est énorme.

Alors bon, voilà, j'suis fan de ce gars. Et ça fait plaisir d'en découvrir les raisons qui étaient seulement instinctives.

A lire, vraiment.

La nature donne et prend. En nous inspirant de son modèle, nous pouvons espérer trouver un équilibre. Prendre et prendre encore, c'est perdre l'équilibre à coup sûr. Ce n'est pas un partage, ce n'est pas un partenariat, ce n'est tout simplement pas viable. [...]

Beaucoup de gens se font une idée fausse de la tradition. Quand on remonte à la source, il n'y a qu'une seule tradition et son nom est nature. Elle est notre maître à tous et ce n'est qu'en essayant de la comprendre et de la respecter que nous pouvons espérer qu'elle fera de même à notre égard.
En m'efforçant de comprendre la nature, j'ai reçu les enseignements de l'une de ses créatures les plus parfaites : le cheval. Il est aussi mal compris que la nature elle-même. Les hommes ont tendance à le combattre, oubliant qu'il est possible d'établir avec lui une complicité, une relation fondée sur l'échange, un vrai partenariat. Si seulement nous pouvions suspendre un instant notre course pour écouter ce qu'il nous dit !

Le cheval ne nous a jamais choisi. En fait, il n'a tout simplement jamais choisi de vivre dans le monde des hommes. Nous avons donc la responsabilité de l'y accueillir et, dans toute la mesure de nos moyens, de l'aider à bien y vivre. Ce n'est pas au cheval d'essayer de nous comprendre et de comprendre notre monde. C'est à nous de faire l'effort de le comprendre et de comprendre son monde. Ce qui nous semble mauvais ou faux dans notre perception du monde peut sembler parfaitement naturel au cheval dans sa perception du monde.

Grâce aux différents chemins que ma vie a empruntés, les portes de cette compréhension du cheval se sont ouvertes pour moi. C'est un grand privilège et j'en remercie en cela tous mes maîtres, humains et équins. Mon devoir, désormais, est de permettre à d'autres personnes d'accéder à cette compréhension et, par là-même, d'aider les chevaux.
Le voyage vers la compréhension du cheval doit commencer dans la tête de l'homme, par un changement de perception. Le premier pas consiste à accepter une vérité : vous ne savez peut-être pas tout. Cela peut paraître évident. Pourtant, quand on parle de chevaux, l'égo des hommes se met à enfler et son esprit se ferme, comme si on empiétait sur leur vie privée. Ils ne veulent plus remettre en question ce qu'ils croient savoir.
C'est tellement dommage ! Le voyage et la découverte devraient se prolonger toute la vie durant.

J'espère que vous apprécierez votre voyage autant que j'ai aimé le mien. Voici son histoire. En route !
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