Il faut lire encore et toujours [v.5]

José
~ Richard Adrieux ~

Pour José, son lit n'est pas un lit. Il s'appelle «voyage». Et le plafond de sa chambre, «nuage». Et son bougeoir, c'est le «colonel».Tous sont ses amis et il tient avec eux de longues et sérieuses conversations. À neuf ans, José vit de moins en moins dans notre monde et de plus en plus dans le sien. Là où les mots ont le sens qu'il leur donne. Là où on n'est pas obligé de parler si on n'en a pas envie. Le docteur dit que ce n'est pas grave, que ça va passer. Mais plus que d'inquiétude, c'est de solitude dont souffre sa mère. Elle lui a même écrit une lettre, restée sans réponse. Un jour, peut-être, José reviendra dans le vrai monde, et alors il redécouvrira le sens du mot «maman»...

«Un roman poignant et émouvant qui vous plonge avec subtilité et pudeur dans l'imaginaire d'un enfant pas comme les autres. Dans un style simple et limpide, José aborde des thèmes qui nous touchent tous : comment communiquer avec ceux que l'on aime ? Comment faire face à l'isolement et à la solitude ?»



Récit court, original et bien écrit. Bonne lecture

Je vais bien ne t'en fais pas
~ Olivier Adams ~

Je vais bien, ne t'en fais pas>> raconte la douleur d'une jeune femme (20 ans), qui - en rentrant de vacances - apprend que son frère Loic (18 ans) est parti et ne reviendra jamais. Elle n'arrive pas à comprendre, vu qu'ils étaient inséparables et aucun des deux ne semblait pouvoir vivre sans l'autre. C'est finalement par des lettres qu'elle apprend, qu'il l'aime toujours mais qu'ils ne se reverront plus jamais. Claire ne peut pas le supporter et part à la recherche de la vérité.

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Après en avoir pas mal entendu parler... C'est dans le ton des romans de librairie actuels, un peu mieux écrit que du Marc Levi quand même. Sympa, mais pas mémorable.

Tant que je serai noire
~ Maya Angelou ~



"Figure emblématique de l'histoire des Etats-Unis, Maya Angelou s'est engagée corps et âme dans le XXe siècle américain. Tant que je serai noire débute en 1957 lorsque, décidée à devenir écrivain, elle part avec son fils, Guy, pour rejoindre Harlem, épicentre de l'activité intellectuelle des Noirs américains. Elle participe aux bouleversements de l'époque et rencontre des artistes comme Billie Holiday et James Baldwin, et les leaders du mouvement des droits civiques, Malcolm X et Martin Luther King. Enfin, conquise par Vusumzi Make, qui se bat pour la liberté des Noirs d'Afrique du Sud, elle part vivre en Afrique, théâtre des luttes anticolonialistes, où elle devient journaliste. Ce récit autobiographique dessine le portrait d'une femme exceptionnelle qui a intégré, jusqu'au coeur de sa vie intime, une véritable révolution mondiale, culturelle et politique."

Balèze, la vie de l'auteur qu'elle raconte dans ce livre. Le genre de vies qu'il est bon de connaître pour se dire qu'on pourrait faire plus, nettement plus, dans pleins de domaines différents, comme elle l'a fait pour les droits civiques.

Historiquement, je n'ai pas retenu beaucoup de ses rencontres avec les autres personnages mythiques de l'époque, mais si j'avais plus d'intérêt ou de mémoire, ça aurait été intéressant sans nul doute.

En tout cas le style est chouette, pas d'ennui, bien raconté, etc... Cool book

Sympathie for the Devil
~ Kent Anderson ~

Ahh, j'ai adoré ce livre ! Pourtant l'univers militaire n'est pas franchement ma tasse de thé, mais le style de l'auteur est génial, le récit aussi dans son genre, donc un vrai bon moment .
Et de quoi réfléchir un peu sur les dangers et les crimes de la guerre si on y réfléchissait pas encore assez




"Entre l'apparition du jeune conscrit Hanson, quittant l'université pour servir au Vietnam, et celle de son double infernal, le sergent Hanson, membre des Forces Spéciales, il ne s'est guère passé que deux ans. Deux ans qui expliquent comment la devise de l'armée américaine, In God we trust, peut se transformer en Sympathy for the Devil. Kent Anderson a été les deux Hanson. Son livre n'est pas un livre de plus sur la guerre, mais un des rares reportages sur l'enfer."

Le livre de Sitarane
~ Jules Bénard ~

"Sitarane est un des plus puissants mythes collectifs de tout l'imaginaire réunionnais. Il est chargé de soufre, de sang, de surnaturel et bourré jusqu'à la gueule de mauvaises intentions. Les Réunionnais ne connaissnet pas la véritable histoire de Sitarane. Ils se réfèrent aux racontars, prêtant ainsi à cet incontestable assassin, des crimes qu'il n'a jamais commis. La réalité, au fil des décennies, a complètement disparu, gommée par la passion et l'ignorance. Comment un homme aussi doux que ce travailleur engagé venu du Mozambique, très bien noté par ses employeurs successifs, si bien considéré qu'il accèda au statut envié de Commandeur puis de gardien-chef... Comment cet homme inoffensif devint-il un abominable assassin alors que rien ne l'y prédestinait ? Au fil des pages, l'auteur nous remet en mémoire des anecdotes, des faits-divers, des aventures qui, tous, ont bel et bien eu lieu. Quand vous ouvrirez ce roman, mettez-vous bien en tête que l'île ne comptait que 200 000 habitants, que la Corniche n'existait pas, pas plus que les automobiles, l'électricité ni les grandes surfaces. Habitat très dispersé, peu de monde sur les routes, frayeurs, préventions inexplicables, hypocrisie ambiante... le décor est planté..."



Bien intéressant, et l'histoire - la légende - se situe sur l'île, donc on y gagne en détails et anecdotes typiques
(Genre les porte en bois qui se ferment avec les barres comme au club... ^^ )

Les caractères des personnages sont bien étudiés, les méthodes et les évolutions des crimes aussi, c'est bien écrit. Bonne lecture

La ligne noire
~ Jean christophe Grange ~

Impossible de ne pas être pris par cette recherche du mal si déconcertante et si effrayante. Le héros, Marc, un journaliste au passé douloureux, va sur les traces d'un tueur en série arrêté en Malaisie et qui attend son exécution. Il veut infiltrer le Mal en se faisant passer pour une jeune étudiante candide, qui va émouvoir Jacques Reverdi, le tueur emprisonné. Et la relation va se faire à distance, par courrier et par mail, mais avec Grangé, il y a toujours un mais...et ça devient réellement flippant. Je sais, ça fait un peu le silence des agneaux mais à aucun moment, on ne pense à Hannibal et à Clarisse, Reverdi est un être à part, et n'a pas besoin d'être cannibale pour être terrorisant.

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Effectivement, c'est super efficace, comme écriture, comme ambiance glauque et noire. Je ne suis pas versée dans les polars spécialement, mais celui-ci est l'un de ceux qui feront exception.
Pas que ça me donne envie d'aller lire les autres, mais s'ils me tombent sous la main je serai contente ^^

O D C
~ Clélie Aster ~

"O.D.C., prononcé à l'anglaise, cela donne Odyssée. Le voyage de Zoé, quatorze ans, aux côtés de sa mère, de Bazil, de Clélie et de Monsieur Snake, c'est une extravagante odyssée dans un univers glauque où deux meurtres sont commis.Voilà une histoire d'aujourd'hui dans l'univers dérangeant de Tarentino ou Jim Jarmusch. O.D.C. est le roman de la jeunesse désabusée : les enfants du portable vivant leur épopée avec violence, tendresse, sincérité et humour."

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Ahhh, merci Amazon, je viens de comprendre le titre du livre. ^^;

Alors oui, c'était sympa, très sympa à suivre cette histoire. Un peu déjantée , pas sombre du tout ou presque, contrairement à ce que pourrait laisser croire le résumé.
Enfin sombre mais marrant, donc ça passe bien. On reste un peu à la périphérie des personnages, donc aussi de l'histoire, je trouve. C'est construit assez bizarrement. Le début est intrigant limite déroutant à se demander si on a bien fait de commencer le livre, mais au final oui ^^

Dernière injure avant saisie
~ Chantal Attane ~

L'image risque de disparaître, tant pis.

Dur à trouver sur le net. Petit livre, j'aimais bien le titre, la couverture aussi.

On y lit les lettres d'une femme à son huissier de justice, ou à son banquier, ou les deux, je ne sais plus... Huissier je crois.
Elle a eu des appels à la saisie, et de désespoir tente d'expliquer pourquoi, comment, elle en est arrivée là, tout en insultant pas mal le destinataire. C'est bien écrit, ça reste un thème et un récit assez spécial, mais pas de regrêt de l'avoir lu.

Des chevaux noirs
~ Daniel Arsand ~

Jo Harfang a dix-neuf ans. Il a tué une femme,sa tante et quelques hommes: des inconnus, des amants.
De sa prison il chante sa funèbre épopée. Celle d’un dieu de colère et de vengeance. Celle d’un meurtrier hanté par des chevaux noirs.
Jo Harfang est le dernier de sa lignée, une étrange généalogie d’ancêtres dévoyés, attachés à une ville, Roanne, une lande et une bergerie. Leur sang furieux coule dans ses veines. Le passé resurgit dans un martèlement de sabots à mesure qu'il évoque la légende familiale. Des hommes libres qui ne s’encombrent pas d’enfants, de femmes, de sentiments, préférant la compagnie d'amants et de chevaux : Renaud le rebouteux, Eric le Centaure, Serge le chirurgien.
C’est avec ce dernier, le grand-père de Jo, qu’éclate le scandale des quatre chevaux noirs et que le sang jaillit dans la bergerie. Une malédiction semble frapper tous les Harfang.

À la génération suivante, l’amour qui unit Vincent Harfang et Laure Delage semble déjouer les malheurs. Mais Jo, leur enfant unique, chéri, grandit en solitaire, singulièrement violent, au milieu de l’étrange trio formé par ses parents et sa tante, dans une atmosphère étouffante. Lorsque, à l’adolescence, il découvre sa passion pour les chevaux, puis l’inquiétante histoire de ses ancêtres, il décide que plus rien n'arrêtera sa fureur. Il sera un cavalier qui propage le feu et parcourt l’univers. Un cavalier de l’apocalypse.



Très étonnant, un début tout à fait comme j'aime, (c'est en lisant la première phrase que j'ai décidé de prendre le livre (à la bibli, mais quand même !) ) , et la suite est pas mal du tout.

Il y a des passages assez galvanisants, dans le genre folie à découvert et assumée. ^^

Qu'as-tu fait de tes frères ?
~ Claude Arnaud ~

"Claude est le troisième enfant d’une fratrie de quatre garçons. Les aînés, Pierre et Philippe, sont brillants. Lui lit, scrute les étoiles, s’ennuie. Quand Mai 68 éclate, Claude, qui n’a que douze ans, rejoint la Sorbonne et l’Odéon, devient Arnulf, prône la révolution, découvre les paradis artificiels et l’amour avec les deux sexes, s’installe chez les uns et chez les autres… Dans l’euphorie collective, la famille se désagrège : la mère meurt d’une leucémie, Philippe part, Pierre sombre dans la folie. Qu'as-tu fait de tes frères ?, c’est la confession d'un enfant d'une époque qui continue de hanter notre imaginaire, le « roman » qui ressuscite la vitalité presque suicidaire d'une génération nourrie d'excès revendiqués et d'utopies..

Un remarquable témoignage sur l’incroyable adolescence de toute une génération. Grégoire Leménager, Le Nouvel Observateur."

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OUI ! Magnifique livre, autobiographie intense et tragique de la fratrie...

Des expériences, des tonnes de références à la période mythique de mai68, l'écriture est classe, les pensées aussi.

Anthologie de la peur
~ Eric Jordan ~

Mouof, textes reccueillis pour illustrer la Peur, qui en fait ne sont jamais que des extraits d'oeuvres et pas des plus fantasmagoriques; Donc pas intéressant.

Encore une fois la mer
~ Reinaldo Arenas ~

Bon... J'ai eu BEAUCOUP de mal à finir ce livre, même en sautant pas mal de pages (poésies après la prose déjà trop obscure).

Certain que le style était original, mais franchement, aride et mixé comme ça, fallait une volonté d'aller au bout qui n'était pas spécialement au rendez-vous, parce que pas moyen de trop s'identifier aux personnages.
ça rabache beaucoup .



"" Comment pouvoir témoigner de tout cela, comment pouvoir montrer, démontrer, à ceux qui vivent dans un État de droit, à ceux qui sont protégés par une tradition, à ceux qui savent ce qu'est la civilisation, qui peuvent se réclamer des lois, qui peuvent compter sur la logique de la raison s'ils font un plan, attendre une récompense s'ils se sacrifient, comment leur faire comprendre, leur faire voir, ce qu'est réellement l'injustice, le fanatisme, la misère, la répression, la terreur... Aucun livre, aucune phrase, rien ne pourra faire comprendre à ceux qui ne subissent pas cela que le simple fait de rêver ou de réfléchir est ridicule et dangereux dans une région où se procurer une boîte de lait relève de l'héroïsme... Auprès de qui vais-je crier justice ?... Il attend que quelqu'un (moi-même peut-être) lui réponde. Je regarde la mer qui monte tandis que le garçon la sillonne en cadence, je regarde la mer qui se déchaîne en vagues très hautes : Il approche, il approche, il se rapproche de plus en plus de moi, bientôt il abandonnera toute rancœur et se mettra à me parler de lui-même... " Encore une fois la mer, l'un des grands romans de Reinaldo Arenas, l'un des plus subversifs aussi, lui valut la prison. Sa publication constitua un défi à l'adversité : tantôt disparu ou détruit, tantôt saisi par tes autorités cubaines, le manuscrit fut à chaque fois récrit par l'auteur. Il est pour la première fois donné à lire dans une version conforme à ses volontés."

Danses de guerre
~ Sherman Alexie ~

ça a commencé il y'a plusieurs années déjà, avec Indian Blues. J'avais bien aimé ce livre, mais sans aller chercher plus loin. Et puis, j'ai croisé le chemin d'autres bouquins de Sherman Alexie, et j'ai commencé à tomber amoureuse.
De son style ,de sa vérité, de lui donc.

Celui-ci est fait de nouvelles/poèmes/histoires courtes, comme toujours en rapport avec Sherman lui même, avec la situation des amérindiens modernes en amérique, et en rapport avec la vie.
Je l'ai lu une première fois avec délectation. Puis un peu oublié avec les livres suivants.

Un jour que j'étais en panne à Saint Denis, j'avais par miracle le sac de la bibliothèque avec les livres à rendre dans le coffre. J'ai ressortit Danses de Guerre, et commencé à le relire.
"Mais... MAIS ! C'est Vraiment trop Bien !!"

Bref. Sherman, c'est ma came.

"Avec Sherman Alexie, tout est sujet d'inspiration : être parent, le divorce, la guerre des sexes, celle des races, l'alcool et la drogue, la société de consommation, le terrorisme et bien entendu la guerre... Ses personnages sont des hommes ordinaires sur le point de connaître de grands changements, des artistes, des ouvriers, des pères, des amants, des maris ou des fils. Par leurs choix, simples et considérables à la fois, ils transforment radicalement leurs univers personnels. Un écrivain célèbre doit s'occuper de son père alcoolique et diabétique, avec qui les relations n'ont jamais été évidentes, au moment même où on vient de lui diagnostiquer une tumeur au cerveau… Un homme, dont le mariage est un naufrage, s'éprend d'une femme rencontrée dans un aéroport… Le fils d'un homme politique en vue commet un crime homophobe… Un jeune garçon découvre sa propre valeur en rédigeant des notices nécrologiques... Un père de famille tue sans le vouloir un jeune cambrioleur, et découvre qu'il est noir... Drôles, douces-amères ou émouvantes, ces nouvelles explorent la condition humaine avec davantage de force que bien des romans."

La maîtresse de Brecht
~ Jean-Pierre Amette ~

"Quand le romanesque se joue de l'histoire, quand la fiction tisse sa toile dans la réalité, pour en faire ce qu'elle veut. La Maîtresse de Brecht est ainsi, puisant dans cette Allemagne à genoux, ruinée, détruite de l'après-guerre. On est en 1948. Bertold Brecht, dramaturge anarchiste réputé, ayant fui les nazis, rentre d'exil, de retour de Californie. Dans Berlin-Est, les autorités communistes ont pris le pouvoir. Son retour est triomphal. Tandis que partout des agents rétablissent l'ordre, reconstruisent le pays, éduquent les esprits, on lui donne des moyens considérables pour monter le Berliner Ensemble. Pas de hasard. Si Brecht est un formidable séducteur, on se méfie de lui, de ses idées, de ses actes. Pour mieux le surveiller, l'encadrer, le saisir, l'agent Hans Trow lui colle aux basques et à la peau une jeune comédienne, mystérieuse et théâtrale, Maria Eich. En attendant de jouer Antigone, elle sera sa maîtresse. Jacques-Pierre Amette tire les ficelles de son roman à partir de ces trois portraits dans un décor fastueux, entre coulisses et fatras, entre la scène et les gravats, entre les uniformes et les costumes. Peu importe que l'histoire soit vraie, inventée ou non, puisqu'elle est écrite. Et bien écrite, sans effet, sans rajout ni repentir, sans pathos. Avec les justes mots ou les mots justes, à la manière de Brecht. Voilà tout un monde historique, artistique, qui revit sous la plume ciselée de Jacques-Pierre Amette. Un art du roman, récompensé par le Goncourt."

Pas trop de souvenirs, ça ne devait pas être pire ni génial à mon goût...

L'information
~ Martin Amis ~

"Deux romanciers, amis-ennemis, partenaires au sport et adversaires dans les lettres... À l'un, Gwyn Barry, tout sourit, la gloire littéraire et le bonheur conjugal - tout sauf le talent. Pour l'autre, Richard Tull, rien ne va plus : il se racornit, malheureux en amour et maltraité par la vie. Du canular anonyme au tueur à gages en passant par la séduction de l'épouse et l'article au vitriol, il envisage diverses solutions pour attaquer le bonheur de ceui qui n'en mérite pas tant. L'intrigue serpente dans le milieu interlope des gangs londoniens, puis rebondit lors d'une drolatique tournée promotionnelle aux États-Unis. Mais comment blesser un ennemi sans se blesser soi-même ? Et comment le lecteur doit-il accueillir cette information, mystérieuse et changeante, qui «arrive la nuit» ?"

Mouof.

La base était sympathique, le développement était quelques fois sympathique, mais tout ça pour ça, ça ne décolle pas assez, les personnages restent antipathiques et pourtant principaux... Pas top

Le pays du carnaval
~ Jorge Amado ~

"«Le Pays du Carnaval n'est pas un livre d'images, de stéréotypes aux couleurs de carte postale sur fond de samba, de clichés de voyage pour Européens ou Américains. Si le roman commence par l'arrivée au Brésil en bateau, c'est à une autre époque que la nôtre, à la fin des années vingt. Parmi les passagers revenant de l'Europe prodigue en mirages et génératrice du complexe séduction-détestation, c'est un Brésilien, Paulo Rigger, qui va découvrir son pays. Le Brésil des contradictions, du métissage, des riches propriétaires terriens et des intellectuels, des femmes, de la vitalité populaire. Où est le visage, où est le masque dans cette population en quête de son identité ?Jorge Amado a dix-huit ans quand il écrit Le Pays du Carnaval. C'est le premier roman d'un tout jeune journaliste prêt à s'engager dans les combats politiques."

Han, 18 ans. C'est fou.

J'ai découvert Amado avec "Capitaine des Sables" qui restera dans les supers romans découverts.
Je n'ai pas vu souvent d'autres livres de lui, avant celui-ci à la bibli de St Benoit.

Ce roman de "jeunesse" est déjà super classe, j'ai adoré, le style que j'avais apprécié est déjà présent, et le récit est plein de choses intéressantes, loin de la vision simpliste d'un pays.
Bref, de la super lecture.

Un long chemin vers la liberté
~ Nelson Mandela ~

Commencés en 1974 au pénitencier de Robben Island, ces souvenirs furent achevés par Nelson Mandela après sa libération, en 1990, à l'issue de vingt-sept années de détention.Rarement une destinée individuelle se sera aussi étroitement confondue avec le combat d'un peuple et le devenir d'une nation. Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d'avocats noirs et devenir un des leaders de l'ANC. Dès lors, à travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l'homme clef pour sortir son pays, l'Afrique du Sud, de l'impasse où l'ont enfermé quarante ans d'apartheid.Document majeur sur un des grands bouleversements de la fin du xxe siècle, ce livre est aussi le témoignage d'un combat exemplaire pour la dignité humaine.

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Un must have.

Il y a des gens qui ne méritent pas leur renommée, puis il y a des Mandelas .

Emprunté à Anne-Marie, lu assez rapidement ensuite, c'est passionnant. On découvre vraiment la vie entière de Mandela, son enfance, ses amitiés qui terminent plus ou moins bien, le grand épisode de la prison où il a commencé à écrire, la façon dont ils cachaient ses pages d'écritures... Et une implication politique et sociale totalement énorme, de tous temps.

L'humilité et la dignité du personnage sont encore ce qu'il y'a de plus impressionnant. Vraiment un must.

Glacé
~ Bernard Minier ~

"Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d'une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d'un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.

Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.

Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ? "

Quelques longueurs, mais assez captivant et chouette à lire. Pour un thriller, c'est un bon thriller. ^^

Thérèse Raquin
~ Emile Zola ~

"Thérèse Raquin, son premier grand roman, obtient un vif succès. Thérèse a été élevée par sa tante dans le but d'épouser son cousin, un homme au tempérament maladif. Bientôt, elle ne supporte plus cette vie cloîtrée, ni ce sinistre passage du Pont-Neuf où Mme Raquin installe sa mercerie. Toute sa sensualité refoulée s'éveille au contact de Laurent, un peintre raté dont elle devient la maîtresse. Les amants décident de noyer le mari. L'âpreté, la sexualité, le crime. Zola est déjà Zola dans ce mélange puissant de roman noir et de tragédie, dans cet implacable réalisme social et humain."

Le début est long, les descriptions de Zola ont tendance à me proposer de décrocher... Mais une fois enclenchée, l'histoire est prenante, les sensations, sentiments, réactions des personnages, complètement bien décrites.
Reste un fond d'inéluctable un peu poussé, mais admettons, et reste le génie Balzac. La pauvre mère à la fin !