Il faut lire [quand vous aurez fini les premiers (3°)]

L'homme du soir
~ Mo Hayder ~

Présentation de l'éditeur
Aux abords de Brockwell Park, quartier résidentiel dans le sud de Londres, un garçon de neuf ans est enlevé à son domicile, en présence de ses parents, retrouvés ligotés et complètement déshydratés après trois jours de séquestration. La police pense aussitôt à un acte pédophile, d'autant plus que les enfants du voisinage évoquent un mystérieux "Troll" qui viendrait pendant leur sommeil. C'est à l'inspecteur Jack Caffery que revient la pénible tâche d'enquêter : depuis la disparition - jamais élucidée - de son jeune frère, il est particulièrement sensible à ce type d'affaire
Cette investigation lui permettra-t-elle de découvrir enfin la vérité sur le sort du disparu ? Et s'il côtoyait cette vérité à son insu, sans se douter qu'elle est beaucoup plus sinistre qu'il ne l'imagine

Je viens de voir que c'était associé à "Birdman" que j'ai lu également cette année. J'avais pas du tout associé les deux moi...

Cependant, Birdman c'était bien il me semble, et ça, c'est très bien aussi.
Je l'ai commencé pendant le retour de Bamako, il était destiné spécialement à ça d'ailleurs, cadeau de Denise.

Après, j'ai fais une pause d'un mois en pleine enquête, et repris il y'a peu ^^ C'était marrant, je me rappelais plus qui avait été tué, qui enquêtais, ni rien, mais c'est revenu vite.

L'enquête est particuilièrement perturbée par le comportement et les sentiments de l'enquêteur, mais ça ne gêne en rien, c'est bien écrit et le tout est tout à fait cohérent et accrochant.

Chouette polar.

Conseillé par un récent contact msn intéressant, j'ai profité d'un passage à la fnac pour acheter ce livre Pour une fois pas sur amazon. (Mais c'est plus long de le trouver dans les rayons de la fnac que sur amazon ... ^^ )



"Salut Toto ! Salut Chouquette !", voilà les mots prononcés lors de la première rencontre entre un martien et un homme. L'étonnement et l'émerveillement vont être cependant de courte durée. En effet, les petits hommes verts ne sont pas du tout comme nous avions pu les imaginer jusqu'à présent. Malpolis, prétentieux, indécents, curieux à l'extrême, ils sont tout simplement insupportables. Ils prennent, de plus, un malin plaisir à révéler les secrets les mieux gardés. Grâce au "couimage", ils sont insaisissables et se déplacent instantanément où ils veulent. Seuls les psychiatres et les pharmaciens profitent de leur arrivée. Lorsqu'on leur demande pourquoi ils sont là, ils répondent : "Qu'est-ce que les gens vont faire dans les zoos sur ta cochonnerie de planète ?"

Que pourra bien faire un auteur de science-fiction en mal d'inspiration, un marabout africain ou un portier de Chicago face à ce fléau impitoyable.

Au milieu de ce petit roman d'anticipation, il y'a un aspect philosophique, est-ce que les martiens ne sont pas l'oeuvre de l'imagination de l'auteur, comment se fait-il que d'un jour à l'autre il ne les distingue plus alors que le reste de l'humanité continue à patir de leur présence ?
Etc...

Il y'a sûrement plus fascinant pour approcher la théorie du solipsicme (la réalité n'est là que parce que je la pense), mais c'est marrant et ça se lit vite.

L'élégance du hérisson
~ Muriel Barbery ~

Présentation de l'éditeur
" Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants. Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. "

"Bref j'ai eu l'impression de me faire remonter les bretelles par une prof de français acariâtre"
Un extrait de commentaire amazonien.

Pour ma part, je ne suis pas tombée fan du livre, bien que l'idée de départ soit sympa.
Les personnages ne se rendent pas attachants, même si on peut tenter de les comprendre. Le livre est censé démontrer que les préjugés ont la peau dure mais ne valent pas grand chose, seulement il fait l'antithèse en parquant tous les riches de l'immeuble dans des cages.
La preuve, voir la petite Paloma réfléchir est un MIRACLE, vu le milieu de "débiles pleins de préjugés" d'où elle vient.

Donc, il y a des réflexions sympas dans tout ça, c'est joliment écrit c'est vrai, et de parti pris (pour le japon notamment) aussi.

A lire seulement si le début vous botte, sinon ça ne sera pas très grave de laisser tomber.

Les yeux jaunes des crocodiles
~ Katherine Pancol ~



A la sortie de la lecture, je me souviens que j'en étais à "mouais bof."
Un mois plus tard (maintenant donc) m'apprêtant à faire ce petit post, je me dis que c'était pas si mal. Ceci dit, je ne me rappelle plus de grand chose du livre, et ça c'est pas bon signe ^^;

Juste que ça raconte la vie de gens qui tachent de la construire, au jour le jour et en surmontant les difficultés, en gérant les relations avec tout le monde, les enfants n'étant pas les plus simples à gérer.

Mais bon, c'était surtout niais, gauche, comme écriture, assez pour ne pas croire aux situations pourtant joliment mises en place, assez pour dire "c'est quand qu'il se passe quelque chose ?" alors qu'il est en train de se passer quelque chose.
Rien d'intéressant ni de prenant donc.

Pas la peine d'y courir, et j'irai point du tout lire les autres livres de la dame.

Présentation de l'éditeur
Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles. Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être. Ce roman est l'histoire d'un mensonge. Mais aussi une histoire d'amours, d'amitiés, de trahisons, d'argent, de rêves. Ce roman est plein de rires et de larmes. Ce roman, c'est la vie.

(et cette présentation de l'éditeur est encore plus niaise que le roman...)

Alcools
~ Guillaume Apollinaire ~

J'ai toujours du mal avec la poésie, ancienne ou moderne. Je ne prends pas le temps de la lire lentement et en cherchant, comme peut-être elle devrait être lue.

Du coup encore une fois, je reste spectatrice, je respecte, mais je n'en garderait pas trace. Or quelques vers sur les innombrables, comme les rares bouées auxquelles j'ai pu m'accrocher un instant "ah oui, ça, ça me parle."

Ceci dit, j'ai lu le recueil sur mon iphone, oui oui, il y'a un programme de livres electroniques et j'en ai téléchargé quelques uns cet été.
Pour ce livre là en tout cas, c'était une catastrophe. Pas de mise en page, et il y'en aurait eu largement besoin, des pavés de texte censé être aéré...

Ca n'a pas aidé donc.

(par contre je suis en train de lire / apprendre les fables de la fontaine, au même format et là les retours à la ligne existent, ce qui fait que c'est lisible)

La folie des miens
~ Jean-Pierre Chabrol ~

A travers l'histoire de deux ennemis intimes, le dessinateur Hanjure et le militant Dunkerque, membre du Comité central du Parti communiste, puis exclu, Jean-Pierre Chabrol raconte comme personne ne l'a jamais fait le drame d'une génération. Celle qui a connu le maquis, l'ivresse sans lendemain de la Libération et la plongée dans la période stalinienne. Car Dunkerque et même Hanjure furent des staliniens.
Dans ce grand torrent romanesque qui n'appartient qu'à lui, Jean-Pierre Chabrol nous entraîne des maquis des Cévennes aux coulisses de la rédaction de l'Humanité, à la villa de banlieue de Maurice Thorez. L'histoire se fait chronique pour montrer, dans leur vérité quotidienne, des hommes de chair et de sang.




Comme d'hab dans ce genre de lecture, je reste un peu à côté de la motivation politique, même si c'est assez concret pour que je ne sois pas perdue.

Mais même sans cette base, livre très intéressant, pour le style d'écriture, posé mais nuancé, pour le point de vue du narrateur, familier en "spectateur" malgré la résistance à laquelle il a pris bonne part.

Il y a de quoi prendre ce qu'on veut, en fait, des réflexions sur le dessin, sur la mort, sur l'amitié, bref, tout ce qu'on veut. Sans que ça semble trop immense.

Ouais, bien aimé.