QG du Fan Club de Diabou
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
QG du Fan Club de Diabou

Zone de douce folie
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

 

 Il faut lire...

Aller en bas 
+3
Mokkimy
Kam
Luciole
7 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
AuteurMessage
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptySam 14 Jan - 0:25

(ça fait longtemps !)

L'évangile de Jimmy
~Didier Van Cauwelaert~


Première chose, j'ai l'édition grand format (que je n'ai pas acheté, j'achète pas ces éditions, moi... trop chères. Sauf qu'un jour je m'acheterai celle de l'ESRA toute illustrée toute classe) C'est ma mère qui l'avait acheté.
Et il y a la tête de l'auteur qui sort du noir, photo en gris et blanc. J'ai tilté, c'est exactement la tête de Kawato !!
Alors d'accord, Kawato est seulement un personnage de manga, et surtout, il ne ressemble pas à ça.

Il faut lire... - Page 2 Didier_van_cauwelaert04


Mais fi des apparences, je vous parle de l'expression, du charisme ! "Quel est ton rêve ?" Bref, j'ai bien déliré là-dessus.
(Vous pouvez croiser Koichi Kawato en lisant Rookies, ce que personne que je connaisse n'a fait et ne fera, mais tant pis. Y a un Keï qui se balade aussi, dans Rookies ^^ Et lui non plus il ressemble pas réellement à Keï, mais pas ce genre de détails qui m'arrête)

Oulà... Tout ça pour rien dire. Pardon. Allons, le livre !

""Au départ de cette troublante fiction qu’est « L'évangile de Jimmy », il y a la rencontre de Didier van Cauwelaert avec un libraire de Saint-Cloud qui lui apprit que l'on avait trouvé des traces d'ADN dans le sang imprégnant le linceul de Turin. C'était assez pour exciter son imagination. Qui dit ADN dit tentation de clonage et fabrication hypothétique d'un nouveau Messie. Van Cauwelaert n'a plus qu'à jeter son héros dans les rets de l'organisation politico-scientifique venue lui apporter la «bonne nouvelle». Pour étayer ce postulat, l'auteur se documente. Après six mois de recherches, il découvre l'inconcevable. Le linceul de Turin n'est pas un faux du Moyen Age comme le croit l'opinion commune.

L’auteur situe la scène d'ouverture dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche au moment où George W. Bush succède au souriant Bill Clinton. Alors que l'on aurait pu s'attendre à une scène d'anthologie pour la passation de pouvoir entre un cow-boy, jurant d'avoir remplacé l'alcool par la religion, et un joueur de saxophone trop sensuel pour ses électeurs puritains. On assiste à une réunion de conseillers en tout genre qui mettent au courant le nouvel homme fort des Etats-Unis : on a cloné le Christ en prélevant de l’ADN du linceul de Turin ! Jimmy était né !

L’histoire se déroule donc en 2026: à la faveur d'un banal contrôle médical, le FBI retrouve la trace de Jimmy dénommé « Projet Omega ». Le jeune homme de 32 ans, empêtré dans un chagrin d'amour, se révèle frondeur, batailleur et... totalement athée. Peu importe. Les sectes pullulent et le danger d'une utilisation néfaste du piscinier de Harlem est bien réel. Aussi, le nouveau président des Etats-Unis, Bruce Nellcott, décide-t-il de «formater» Jimmy afin d'en faire un missionnaire américain du Bien.
Attaché de presse, psychiatre, nutritionniste, rabbin polyglotte... toute une armada se charge d'apprendre à Jimmy ses nouvelles fonctions messianiques. Après avoir fait preuve d'une certaine incrédulité, le jeune Américain se prend au jeu: n'a-t-il pas ressuscité un accidenté de la route? guéri un cancéreux? rendu la vue à un aveugle? Alors, Jimmy s'enflamme, au grand dam de son staff, qui entend le canaliser avant son « homologation » auprès du Vatican…""

Com trouvé (vous vous en doutiez ?) sur le web.

Il faut lire... - Page 2 2226154973.08.MZZZZZZZ


Pour ma part, je n'ai pas assez accroché. Certains passages m'ont vraiment plu, mais ce n'était que des passages qui servaient l'histoire à laquelle je n'ai pas trouvé de quoi m'entousiasmer. Peut-être pas assez versée dans les affres politico-religieuses (moi, pas l'histoire) et donc pas assez concernée, ou bien juste que le style me va pas ? Don't know.

C'était quand même sympa à lire, malgré le manque d'intérêt à l'histoire j'ai été sensible au suspens, c'est dire... ^^ Jolis boulversements tout du long. Et puis, quand même bien écrit, ces personnages.

Le passage décrit le moment ou les "élus" chargés d'apprendre à Jimmy qu'il est le clone du christ le font. Embarqués dans une limousine. Tout d'abord l'annonce seule qu'il est un clone le laisse déjà septique :

"D'un autre côté, tous les reportages que j'ai vus disent que les clones meurent en couche-culottes. Ou je suis une exception, ou je suis une erreur. Ils ont du se tromper de Jimmy Wood.
"- Vous avez une preuve ?
[...]
- Ce sont vos analyses de sang.
- Ouais, ben donnez.
- Je suis obligé d'appliquer la procédure légale, monsieur Wood. Toute communication d'une pièce classée top secrêt niveau A doit s'accompagner d'un engagement écrit de non-divulgation.
- Mes analyses de sang, elles sont classées top secrêt ? C'est quoi ce délire ?"
Il prends dans sa serviette une liasse de feuilles qu'il dépose sur mes genoux. J'étudie les deux pages en quatre exemplaires qui disent que j'irai en prison pour trois cent dix ans, avec cinquante mille dollars d'amende, si je dévoire une information de niveau A. C'est écrit à la première personne, et en gros je m'engage à n'avoir jamais lu ce que je vais lire.
"- Mais pourquoi vous me mettez au courant, si vous avez tellement peur que je parle ? C'est le cloné qui cous envoie ? Il est mort et j'hérite ?
- Ce n'est qu'une formalité. Paraphez en bas de page, et signez sur la croix."
Je gonfle les joues, attrape le stylo que le juge me tend, gribouille initiales et signature, lui rends ses papiers.
"- A vous, dit-il au prêtre.
- Est-ce vraiment... opportun, monsieur le conseiller ?
- C'est la procédure, mon père."
Uncle Ben's sort une Bible à contrecoeur, la présente au-dessus de mes pieds et articule lentement :
"- Jimmy Wood, jure-vous devant Dieu de dissimuler la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ? Levez la main droite et dites "Je le jure".
- Faites chiez. Je crois pas en Dieu, j'en ai rien à foutre d'hériter d'un inconnu, et je vous ai jamais vus. Salut."
J'abaisse la poignée de portière. Rien ne se passe. Je cherche le système de déblocage, me retourne vers le juge, et mon coup de sang retombe aussi sec. Il est en train de fixer le père Donoway avec un air catastrophé, répète en plissant le visage :
"- Il ne croit pas en Dieu ?
- Les voies du Seigneur... commence le prêtre.
- Aucune clause du protocole n'envisage ce cas de figure !
- Jimmy, intervient le psy en me scrutant avec bienveillance, essayez d'être clair : quand vous déclarez que vous ne coryez pas en Dieu, ça veut dire que vous n'y pensez pas, que la religion vous rebute, ou que vous avez perdu la foi ?
- Ca veut dire que j'emmerde les curés, les docteurs et les juges. Je suis clair, là ?"
J'attends qu'ils se vexent et me flanquent dehors, mais ils se consultent avec des hochements de tête, comme si je réussissais un test.
"-En fait, c'était son discours, non ? dit le psy.
- J'émettrais quelques réserves sur la forme, soupire le prêtre en rangeant sa Bible dans son cartable, mais sur le fond... Ce genre d'attitude était fréquent oui.
- Considérons qu'il a juré, tranche le juge en regardant l'heure."
Il me tend la pochette bleue."


Dernière édition par le Sam 17 Fév - 10:55, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: lire, ou ne pas lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyMar 17 Jan - 16:00

L'homme aux semelles de vent
~Michel Le Bris~


Ca commençait pourtant bien, avec un titre pareil...
(Ai appris pour l'occasion que c'était ainsi que Verlaine nommait Rimbaud)

Il faut lire... - Page 2 668-homme-moy


J'aime bien la couv, aussi. Mais alors, je ne vous raconte pas comment j'ai lu la fin de ce livre. En fait, "lu" est peut-être exagéré. Aurai-je mieux fait de carrément laisser tomber ? Peut-être... En attendant une intelligence supérieure pour retenter, plus tard...

Na va. Trouvé dans la bibliothèque de soeur (qui mine de rien a accumulé quelques livres, ces derniers temps).
Comme je n'ai rien compris, je vous met un commentaire de quelqu'un d'intelligent du net (vu sur Amazon):
""Devant la faillite des Etats à réaliser le vouloir collectif (définition de l'Etat selon Heidegger), l'avenir dépend des ##Hommes aux semelles de vent##, i.e. des héritiers de tous ces marginaux de jadis et de toujours: troubadours, gitans, errants et fous. Dans l'espace et le temps, sous tous les cieux, toujours il s'est trouvé des hommes à l'instinct de survie plus aiguisé, pour résister à toutes les formes d'oppression des pouvoirs. C'est à une sorte de généalogie de cette résistance que s'adonne Michel Le Bris dans cet essai d'une riche saveur rabelaisienne. Une énorme bouffée d'air frais. Intérêt philosophique, sociologique, politique et littéraire""

Ouais, tous ces intérêts là. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le début, à savoir quand il parle de la Bretagne, des langues, des touristes et de la transformation. Mais j'ai de moins en moins suivit ensuite, puis plus du tout, quand arrive la hargne contre l'Etat, et l'Etatisation, l'apologie de ce que l'Etat nomme la folie et veut éradiquer, à savoir la musique, les pensées, les rêves, entre autres.
C'est beaucoup moins caricatural bien sûr, mais il me semble que c'est l'idée.

L'impression de lire des pages et des pages en espérant tomber sur quelques phrases que je puisse comprendre plus facilement, ou bien lire ces même pages en espérant finir par en tirer au moins une impression générale... mh...

Bon, extrait du début du livre : Les jeunes bretons, incités et surtout éblouis par les touristes, sont partis bosser à Paris, la Ville, la Vie >

Fin de la chanson

Les jeunes enfin, de plus en plus nombreux, réalisaient leur rêve : partir à Paris, changer de peau, rentrer dans l'ère moderne. Ouvrier, employé, postier, cheminot, "ératépiste" : l'état importait moins, peut-être, que le fait du départ.
L'année suivante, ils étaient déjà de retour, en vacances. Vous vous en doutez : ils nous écrasaient d'un superbe mépris. L'évidence de leur réussite encourageait de nouveaux départs --ainsi s'emballa cette infernale spirale qui vida le paus de sa substance...
Les imbéciles ! S'ils nous avaient dit, simplement, la vérité, qu'ils crevaient de solitude, là-bas, dans des chambres sordides, qu'en fait de Folies-Bergères ils goûtaient les joies de la découverte du travail industriel ! S'ils avaient parlé au lieu d'amasser péniblement quelques sous pour nous éblouir l'été ! Non, ces sinistres crétins étaient encore pires que les touristes : ils auraient préféré mourir plutôt que d'avouer la mystification.
Etait-ce notre conscience ? Ou bien en faisaient-ils trop ? Une petite voix, parfois, venait nous travailler sourdement que nous n'écoutions pas assez. Et la petite voix racontait cette histoire, si souvent répété, avec un luxe extraordiaire de détails de lieux de temps, et de personnages :
Une jeune fille du village s'en va travailler à Paris. L'été suivant la voilà revenue, transformée. Maquillée, les talons hauts, elle regarde avec mépris ces ploucs qu'elle a quittés. Un jour, elle passe dans un chemin de terre et avise un de ses ex-voisinsn qui travaille dans un jardin ; "Dites-moi, mon brave, pourriez-vous m'indiquer le chemin du port ?" Stupeur du paysan : "Eh bien, ma foi, on oublie vite à la ville..." Mais voilà que la fille marche sur un râteau, prend le manche en plein visage et hurle de douleur, dans un breton retrouvé : "Gast a ratel !" (Nom de Dieu de râteau!)
[...]
Donc, nous n'étions dupes qu'à moitié, nous voulions être dupes, mais quelque chose, en nous, résistait. Pas assez fort, hélas, pour poser à tout ce beau monde la plus simple des questions : Si votre Paris est une paradis que venez-vous donc chercher, dans notre pouilleuse Bretagne, que vous n'avez pas ?"


Et puis un ptit extrait aussi de plus loin, histoire de... (je peux pas vous situer par contre... même à la relecture, je pige nada. C'est une fin de chapitre, logiquement une sorte de conclusion, et là je lis comme un appel, mais je n'arrive pas à déchiffrer à quoi.)
""Cette sociabilité est antérieure à la fracture du corps social par la machine -- de là sa capacité à se penser malgré l'Etat, et la machine. L'ouvrier exilé à Paris ou en Lorraine vit dans un espace déjà entièrement structuré par l'usine. Où trouvera-t'il les signes de son identité ? Ici, l'histoire, la langue, mille façons particulières d'être ensemble, ressoudent le corps, social continûment fracturé par la machine -- et cette sociabilité menacée est en somme mise au défi de se creuser, de se fonder, de s'enrichir, de se transformer. Il ne s'agit pas de vieilleries grelottantes que quelques hurluberlus s'amuseraient à ressortir de la tombe où elles s'enfonçaient déjà, ou d'une nostalgie réveillée seulement par les malheurs du temps : Maurice Agulhon montre combien les années qui précèdent 1848 et les émeutes sanglantes de 1851 sont marquées, dans les villages du Var qu'il étudie, par une montée continue de la "vitalité folklorique" et de la sociabilité populaire, par l'affirmation, donc, d'une puissance de vie.
Au meilleur de lui-même, le mouvement que l'on peut dire des minorités nationales, en France, marque le rêve d'une universalité sociale qui dépasse le simple cadre de la vie villageoise : la question qui se pose alors à cette sociabilité est de savoir si elle aura la capacité de rassembler aussi bien les ouvriers de Carmaux que les étudiants de Toulouse ou Montpellier avec, par exemple, les viticulteurs du Langedoc; si les intellectuels sauront être, avec et dans la masse, éveilleurs de l'histoire et de la puissance de nommer. La question reste ouverte aujourd'hui, si cette puissance a une fois déjà fait sentir ses effets, mais trop tard, aux regards de l'histoire, en 1907...
Reste un rêve à déchiffrer, ce mouvement des sensibilités pour articuler en une idée neuve de liberté une multitude de "refoulés" de LA révolution.
Ce qui tâtonne, en somme, c'est déjà cette revendication si simple qui se dit en langue d'Oc "volem Viure al Pais" --nous voulons vivre au pays -- mais à l'entendre dans son sens profond d'une revendication de vie, de l'invention d'une sociabilité neuve et non dans son sens imbécile d'une "revendication territoriale" : à quoi bon contester le scénario si l'on revendique simplement de le rejouer à plus petite échelle pour son propre compte ? Il ne s'agit pas d'être "le maître chez soi", il n'est pas question de se vouloir maître, mais bien de vivre ensemble...
L'affirmation que l'Etat est par essence a'social, qu'il ne peut fabriquer du social que mort, l'affirmation face à lui d'une revendication d'identité -- il me semble que cela reste inscrit au programme aujourd'hui : pour dissoudre l'Etat, inventer des sociabilités nouvelles...""



Bref, en cherchant, là tout à l'heure des infos et l'image, j'ai vu que Michel Le Bris avait fait pleins de trucs... Livres, film (ou film tiré du livre, pas lu) critiques...
Pas envie d'aller voir ni lire tout ça ^^; Je vais me remettre à Dostoievski, moi.
(mais vous pouvez lire Le Bris quand même, juste pour me dire que c'est génial-sublissime et que nous n'avons pas les mêmes valeurs)
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyDim 22 Jan - 1:16

Les Indiens d'Amérique et le Cheval
~Maria Franchini (entre autre)~


Quatrième de couverture :
Apache, Comanche, Pieds-Noirs ou Navajo, difficile d'imaginer un Indien d'Amérique sans son cheval. Un couple mythique en phase avec la nature, fascinant par la perfection et la magie de sa beauté.
L'apparition du cheval dans la vie amérindienne remonte à l'époque des conquistadores. C'est alors une véritable révélation, quasi divine, une révolution des mœurs et des cultes. Et pourtant, que savions-nous jusqu'à ce jour de leur relation avec le cheval ? Leurs techniques équestres, leurs modes d'élevage, les particularités du cayuse, cet étonnant cheval aujourd'hui disparu, la chasse au bison, la guerre, les cérémonies, les mythes, jusqu'à la littérature, sont restés des sujets bien peu explorés.

Maria Franchini nous offre un ouvrage de référence exceptionnel, fruit d'un remarquable travail d'investigation. À travers les nombreux documents qu'elle a réunis et grâce aux témoignages de quelques héritiers de cette magnifique tradition équestre, détenteurs aujourd'hui encore du « pouvoir des chevaux », elle nous invite à découvrir un univers où tout s'articule autour du cheval. À nous d'en tirer quelques leçons de sagesse, d'en partager la ferveur poétique, de nous laisser entraîner, au rythme du pas des chevaux, au plus profond de l'âme indienne.


Il faut lire... - Page 2 2843042046.08.MZZZZZZZ

Cadeau de Noyel ^^

A vrai dire, je ne m'en rapelle pas précisément. (je l'ai lu y a un moment, avait oublié de le présenter) Mais c'est pas inquiétant, c'est parce qu'il y a des tas et des tas d'informations, dedans. Sans pour cela que ce soit compliqué à lire (à la différence d'un certain semelles de vent que je ne nommerai pas)

Ce n'est pas romancé, plutôt présenté comme un dossier. Un dossier intéressant et chouette ^_^ Avec les images, les citations et les exemples, tout comme il faut. Et un petit recueil de légendes Indiennes sur le thème, en fin d'ouvrage.
Bref, tout chouettou, ce bouquin. sourit!

L'une des légendes :
"
Leksi Leksi
Legende Sioux-Lakota racontée par GaWaNi Pony-boy


Un matin d'hiver, le Soleil ne se leva pas. Le conseil des anciens se réunit et décida d'envoyer vers l'est quatre éclaireurs à cheval pour savoir ce qui s'était passé.
Un des éclaireurs, Corbeau-qui-Marche, se dirigea vers l'ouest, car il pensait que le Soleil, ayant été vu à cet endroit la ceille, aurait pu se cacher là. Dix jours plus tard, les trois autres cavaliers revinrent sans apporter de réponse. Corbeau-qui-Marche, lui, ne revint pas, ni au bout de dix jours, ni au bout de vingt, ni au bout de trente. Le ciel restait ainsi désespérément obscur.
Castor-qui-Rit, le neveu de Corbeau-qui-Marche, commenca à s'inquiéter au sujet de son oncle. Castor-qui-Rit avait perdu son père, tué dans une escarmouche, et de ce fait avait été adopté par Corbeau-qui-Marche. Après trente jours de ténèbres, Castor-qui-Rit décida de partir à la recherche de son oncle. Il prépara ses affaires, monta sur son cheval et se dirigea vers l'ouest.
Les autres membres du village se réunissaient en prière tous les jours et se purifiaient dans le tipi sauna, dans l'espoir que cela ferait revenir le Soleil. Les jours se succédaient sans nouvelles de Corbeau-qui-Marche ni de Castor-qui-Rit. Le village les considéra comme disparus et on ne parla plus d'eux.
Un beau jour, trois ans après sa disparition, le Soleil revint en se levant à l'est, comme d'habitude. Les gens firent éclater leur joie et les anciens organisèrent une fête de remerciement au Créateur. La cérémonie eut lieu dans la partie la plus orientale du village, afin de rendre hommage au point cardinal où le soleil se lève. Pendant les prières, deux petits garçons montrèrent du doigt deux étranges créatures qui étaient en train de brouter au fond de la vallée. Les villageois s'en approchèrent, et ils réalisèrent qu'il s'agissait des deux éclaireurs montés sur leurs chevaux. A un détail près : ils paraissaient attachés au dos des chevaux. En fait, ils n'avaient plus de jambes. Ces deux étranges créatures étaient bien Borbeau-qui-Marche et Castor-qui-Rit. Ayant passé trois ans dans les ténèbres sur le dos de leurs montures, ils formaient désormais avec elles une seule et unique créature. Le chaman Grand-Arbre dit aussi que Corbeau-qui-Marche et Castor-qui-Rit avaient dû chasser le Soleil de l'ouest pour le ramener à l'est. C'est pour cela que leurs deux noms resteront pour toujours dans le coeur de leur peuple."


(moi aussi je vote pour aller chasser le Soleil)
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Kam
tit'puce! (Lulu)
Kam


Nombre de messages : 474
Où je traîne : Quelque part dans ma tête...
Date d'inscription : 10/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptySam 4 Fév - 1:11

Les Cavaliers

Joseph Kessel


Il faut lire... - Page 2 Cavaliers4dr



Vu la belle critique de Lulu, je me le suis fait offrir pour mon anniversaire, et je l'ai lu ^^ Ben bien cool, ce bouquin.

Il a eu d'autant plus de charme que je l'ai lu durant ma semaine au Maroc, le décord et l'ambiance étaient bien appropriés !

Une chanson :

Heï ! Heï ! Nous allons réveiller la lumière
Lance toi jusqu'au ciel mon coursier
Mais garde toi d'érafler
La Princesse Lune de ta crinière


Un passage que je trouve superbe :

La bonté du soleil, la bonté du matin, la majesté des montagnes pénétraient en lui par les yeux, les narines, les lèvres et la peau toute entière. Et les herbes et les feuilles qui portaient à leurs pointes les derniers scintillements de la rosée étaient un champ d'inombrables étoiles.

Une phrase de Guardi Guedj :

Rien n'est maudit de ce qu'offre la terre...


Un autre passage :

Ouroz dodelina de la tête. Le sourire de paix reposait sur sa bouche. Il avait très sommeil.
- Que les Dieux soient avec ton repos, dit Guardi Guedj.
- Pourquoi les Dieux, murmura Ouroz, il n'y en a qu'un seul.
- Quand on a beaucoup voyagé à travers les terres et les temps, c'est difficile à croire, dit Guardi Guedj.
Du ciel de nuit, un grondement égal et sourd arriva jusqu'à eux. Ils ne levèrent pas la tête. Ils étaient habitués à ce bruit. Depuis plusieurs années et deux ou trois fois par semaine, des machines volantes passaient et repassaient au dessus des vallées, des montagnes et des steppes afghanes.

Ouroz s'endormit. Le vieux conteur ajouta quelques brindilles au feu.


Alors, oui, un excellent livre.


Dernière édition par le Sam 4 Fév - 12:46, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://pagesperso.aol.fr/hysteriques/bienvenue.html
Kam
tit'puce! (Lulu)
Kam


Nombre de messages : 474
Où je traîne : Quelque part dans ma tête...
Date d'inscription : 10/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptySam 4 Fév - 1:24

Où es tu ?

Marc Lévy


Il faut lire... - Page 2 Marclvy6vo


Un bouquin sympa, mais sans plus. De bons thèmes bien abordés, mais c'est pas le livre du siècle. La fin est le passge le plus interessant.

Le résumé :
Adolescents, ils représentaient tout l’un pour l’autre. Avec l’optimisme de leur jeunesse, ils se sont promis de s’aimer pour toujours – quand bien même le destin devrait les séparer. Et la vie va les écarter l’un de l’autre comme deux étoiles soumises aux lois de la gravitation. Elle affrontera la violence des ouragans en Amérique centrale, tandis qu’il réussira à Manhattan. À l’exception de quelques rencontres furtives à l’aéroport de Newark, ils ne sauront de leurs vies réciproques que ce que disent les lettres qu’ils vont s’écrire pendant des années. Sans jamais que se brise le lien qui les unit…
Philip avait alors promis à Susan qu’il serait toujours là s’il lui arrivait quelque chose. Il ne pouvait pas savoir que cette promesse allait profondément bouleverser sa vie. Que pour l’honorer, il devrait ouvrir son cœur à l’inconnu…


Un passage. C'est le monologue de la femme de Philip.

Susan est un prétexte, ton adolescence aussi. Tu peux prolonger éternellement cette partie de ta vie, tout le monde le peut. On rêve d'un idéal, on le prie, on l'appelle, on le guette, et puis le jour où il se dessine, on découvre la peur de le vivre, celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves, celle encore de les marier à une réalité dont on devient responsable. C'est si facile de renoncer à être adulte, si facile d'oublier ses fautes, de mettre l'erreur au compte d'une fatalité qui masque nos paresses. Si tu savais comme je suis fatiguée soudain. J'ai eu ce courage-là, Philip, celui de t'aimer dans la vie, qui était si compliquée, comme tu disais au début. Compliquée de quoi ? De tes tourments, de tes inachevés ? Parce que tu croyais en détenir le monopole ?


[Lulu, ya "Mémoires d'une geisha", adapté de ton bouquin, là, qui sort le 1er mars !!]
Revenir en haut Aller en bas
http://pagesperso.aol.fr/hysteriques/bienvenue.html
Kam
tit'puce! (Lulu)
Kam


Nombre de messages : 474
Où je traîne : Quelque part dans ma tête...
Date d'inscription : 10/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptySam 4 Fév - 13:39

Ensemble, c'est tout

Anna Gavalda


Il faut lire... - Page 2 Annagavada6gb


Un livre génial, super bien écrit, qui décortique avec humour la société d'aujourd'hui.

Le résumé :

" Et puis, qu'est ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences..."

Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit.
Philinert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand mère.
Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin.
Ces quatre-là n'auraient jamais du se rencontrer. trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez-, va se charger de les bousculer un peu.

Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever.

Pour l'extrait, j'avais presque fini de l'écrire mais mon ordi a bugué, donc si vous avez le bouquin entre les mains, c de la page 259 à 261. ^^

A lire.
Revenir en haut Aller en bas
http://pagesperso.aol.fr/hysteriques/bienvenue.html
Kam
tit'puce! (Lulu)
Kam


Nombre de messages : 474
Où je traîne : Quelque part dans ma tête...
Date d'inscription : 10/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptySam 4 Fév - 13:53

Le Robert des noms propres

Amélie Nothomb


Il faut lire... - Page 2 Anrobert5dk


J'adore Amélie Nothomb. J'ai déjà lu Stupeur et tremblements, c'est un régal. Littérature contemporaine, tout comme Anna Gavalda.

Résumé :

' Pour un écrivain, il n'est pas de plus grande tentation que d'écrire la biographie de son assassin. Robert des noms propres: un titre de dictionnaire pour évoquer tous qu'aura dits ma meurtrière avant de prononcer ma sentence. C'est la vie de celle qui me donne la mort."
A.N.


Extrait :

Dans sa tête, elle se parlait : "J'ai eu raison de tuer Fabien. Il n'était pas mauvais, il était médiocre. La seule chose qui n'était pas médiocre en lui, c'était son revolver, mais il n'en aurait jamais fait qu'un usage médiocre, contre les petits voyous du voisinage, ou alors il aurait laissé le bébé jouer avec. J'ai eu raison de le retourner contre lui. Vouloi appeler son enfant Tanguy ou Joëlle, c'est vouloir lui offrir un monde médiocre, un horizon déjà fermé. Moi, je veux que mon bébé ait l'infini à sa portée. je veux que mon enfant ne se sente limité par rien, je veux que son prénom lui suggère un destin hors norme."

Une plongé de 189 pages dans un monde hors du temps et de la réalité. Très agréable...
Revenir en haut Aller en bas
http://pagesperso.aol.fr/hysteriques/bienvenue.html
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyMar 7 Fév - 16:54

Wow wow ! Des présentations que c'est pas moi qui les ai fait ^_^ La classe. Merci m'dame !

Crime et Châtiment
~Fedor Dostoïevski~


Oui, enfin je l'ai lu ! (un des objectifs principaux de ma vie a été atteint)

Et Graaaaa, c'est trop bien ce livre !!

Kes ke ça raconte donc :

Rodia Raskolnikov est monté à St Petersbourg pour y suivre des études de littérature. Etudes qu'il a à présent abandonné, il vivote à présent dans une mansarde sordide qu'il ne peut même pas payer.

On le croise alors que l'idée a déjà fait pas mal de chemin dans son esprit. Il en est encore aux doutes, à l'incrédulité, mais l'obession fait déjà son oeuvre.
Cette vieille usurière (prête de l'argent en échange de gages) qui ne cause que des ennuis à tout le monde, dort sur son or sans rien en faire, qui la regrettera ? Une mauvaise action pour avoir les moyens de faire une multitude de bonnes choses, avec l'argent...

Sans jamais sembler se résoudre tout à fait, Raskolnikov finit par accomplir le meurtre, tuant également la demi-soeur de la vieille, qui était arrivée au mauvais moment.
Volant à la hâte une poignée d'objets, il s'enfuit avec une bonne dose de chance.

Puis viennent... toutes les pensées, les doutes, les questions, la paranoïa, les colères, la maladie, les fantômes.
Ne s'est-il pas tué en tuant ?

Autours de lui, d'autres vies, tellement d'autres qu'on connaît, reconnaît. Une multitude de fresques contrastées, dont le sens change à chaque fois.

Il faut lire... - Page 2 9782253098072%20L
Après les meurtres, Raskolnikov traîne dans les rues...

"Il marchait sans s'arrêter. Il avait grande envie de se changer les idées d'une façon ou d'une autre, mas il ne savait que faire ni entreprendre. Une nouvelle sensation invincible s'emparait de plus en plus de lui à chaque intsant ; c'était une sorte de dégoût infini, presque physique, de tout ce qu'il rencontrait et qui l'entourait, un dégoût opiniâtre, mauvais, haineux. Tous ceux qu'il croisait lui étaient odieux, même leurs visages, leur démarche, leurs gestes lui répugnaient. Si quelqu'un lui avait adressé la parole, il lui aurait tout bonnement craché à la figure, l'aurait mordu, semblait-il...
Il s'arrêta subitement en débouchant sur le quai de la Petite Neva, à Vassilevski Ostrov, près du pont. "C'est là qu'il habite, dans cette maison, pensa-t-il. Qu'est-ce donc, on dirait que je suis venu de moi-même chez Razoumikhine ! Encore la même histoire que l'autre jour... Mais c'est pourtant fort curieux : suis-je venu ici délibérément ou simplement par hasard ? Peut importe, j'ai dit... avant-hier... que j'irai chez lui le lendeman de cela, et bien quoi, j'irai ! Comme si je ne pouvais plus le faire maintenant..."
Il monta au cinquième étage chez Razoumikhine.
Celui-ci était chez lui, dans sa chambre minucule, en train de travailler, d'écrire ; il lui ouvrit lui-même. Il y avait près de quatre mois qu'ils ne s'étaient vus. Razoumikhine était vêtu d'une robe de chambre usée jusqu'à la corde, les pieds nus dans les pantoufles, les cheveux embroussaillés ; il n'était ni rasé ni lavé. Son visage exprima la surprise :
"-Qu'as-tu ? cria-t-il en examinant de la tête aux pieds son camarade qui entrait ; puis il se tut et émit un petit sifflement.
- Est-il possible que cela aille si mal ? Mais tu m'as éclipsé, ma parole, vieux, ajouta-t-il en regardant les haillons de Raskolinkov. Assieds-toi donc, tu dois être fatigué."
Et quand l'autre se fut effondré sur le divan recouvert de toile cirée, encore plus minable que le sien, Razoumikhine s'aperçut soudain que son visiteur était malade.
"-Mais tu es sérieusement malade, le sais-tu ? --Il lui tâta le pouls. Raskolnikov retira brusquement sa main.
- Inutile, dit-il, je suis venu... voici : je n'ai pas une seule leçon... j'avais voulu... du reste, je n'ai pas du tout besoin de leçons...
- Mais dis donc ! Tu délires ! fit remarquer Razoumikhine qui l'observait attentivement.
- Non, je ne délire pas... "
Raskolnikov se leva du divan. En montant chez Razoumikhine, il n'avait pas songé qu'il lui faudrait bien se trouver face à face avec lui. Or, maintenant, il venait tout à coup de constater, cette fois par expérience, que ce à quoi il était le moins disposé en ce moment, c'était de se trouver face à face avec qui que ce fût dans le monde entier. Toute sa bile monta en lui. Il faillit s'étrangler de colère contre lui-même, à peine franchit le seuil de Razoumikhine.
"- Adieu ! dit-il tout à coup et il se dirigea vers la porte.
- Mais attends, attends donc, toqué !
- Inutile !... répéta l'autre en lui arrachant de nouveau sa main.
- Alors pourquoi diable es-tu venu en ce cas ! Serais-tu fou, hein ? Mais c'est... Presque vexant. Je ne te laisserai pas partir comme ça.
- Eh bien, écoute : je suis venu parce que je ne connais personne d'autre que toi qui puisse m'aider... à commencer... parce que tu es meilleur qu'eux tous, c'est-à-dire plus intelligent, et que tu es capable de juger. Or maintenant je vois que je n'ai besoin de rien, tu entends, absolument derien... des services ni de la sympathie de personne... Je me tirerai d'affaire moi-même... seul... Eh bien, cela suffit ! Laissez-moi tranquille !
- Mais attends donc un instant, espece de fumiste ! Tu es complètement fou ! Quand à moi, tu peux bien faire ce que tu voudras. Vois-tu : des leçons je n'en ai pas moi-même, et du reste je m'en fiche, mais il y a au marché aux puces un certain bouquiniste Kherouvimov ; celui-là seul est en quelque sorte une leçon. Je ne l'échangerais plus maintenant contre cinq leçon chez les marchands. [...] Voyons, veux-tu traduire la deuxième feuille de La femme est-elle un être humain ? Si oui, prends tout de suite le texte, des plumes, du papier -- tout cela aux frais de la maison-- et prends aussi trois roubles : comme j'ai touché une avance sur l'ensemble de la traduction, pour la première et la deuxième feuille, il te revient donc pour ta part trois roubles. Ceci encore : ne considère pas cela, je t'en prie, comme un service que je te rends. Au contraire, dès que tu es entré, j'ai tout de suite décidé que tu me serai utile. Premièrement, je ne suis pas fort en orthographe, et deuxièmement, je suis parfois carrément faible en allemand, de sorte que j'invente plutôt... et je me console en pensant que cela n'en est que mieux. Seulement, qui sait ? Peut-être n'est-ce pas mieux mais moins bien... Acceptes-tu oui ou non ?
Rasklnikov prit en silence les feuilles de l'article allemand, prit les trois roubles et sortit sans prononcer un mot. Razoumikhine le regarda partir avec surprise. Mais arrivé à la Première Ligne, Raskolnikov revint brusquement sur ses pas, remonta chez Razoumikhine et, posant sur la table tant les feuilles allemandes que les trois roubles, il gagna la sortie, toujours sans prononcer une parole.
- Mais tu as le délirium tremens ! hurla Razoumikhine enfin furieux. Qu'as-tu à jouer la comédie ? Même moi, tu m'as complètement embrouillé... Pourquoi es-tu venu dans ces conditions, que diable ?
- Pas la peine... les traductions... bredouilla Raskolnikov qui descendait déjà l'escalier.
- Mais que diable tu faut-il alors ? cria Razoumikhine d'en haut. L'autre continuait à descendre en silence.
- Eh là ! Où habites-tu ?
Il n'y eut pas de réponse.
- Eh bien, que le diable t'emporte !..."


Razoumikhine va le retrouver, finallement, heureusement pour Raskolnikov... C'est son "Sam", un peu.

A la fin du livre, il me restait une certaine epaisseur de pages coincées dans la main droite, alors c'est encore à peu près confiante que j'ai tourné la dernière avant de pousser un "arg ! Non!!" en voyant que c'était les commentaires, qui étaient disposés là. Commentaires que j'avais déjà lu au tout début, en fait. Et donc que le roman lui-même était réellement terminé. >__< Pas grave, je vais en trouver d'autres !

En tout cas, lisez Dostoïevski, les gens. C'est trop bien.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyJeu 23 Mar - 18:17

Les humanoïdes
~ J.Williamson ~


Oui, oui, le titre semble pour le moins bateau et caricatural. Mais ne vous inquiétez pas... Le livre l'est aussi lol!

C'est une des antiquités ramenée de la Poire, donc livre de jeunesse de ma mère ou de ses frères.

Pur roman de science-fiction, je m'en suis avalé deux à la suite, il était temps que je retourne à la bibli ^^;

Il faut lire... - Page 2 725-0
Ca c'est la jaquette que j'ai, mais il y en a plusieurs autres ! >>
Il faut lire... - Page 2 Gynovel218pg Il faut lire... - Page 2 Humanoides6kt Il faut lire... - Page 2 Zjwhuman9tw
Ce qui fait qu'il doit être quand même connu, ce livre ?

Alors caricatural il l'est, mais parce qu'on en a vu des tonnes comme ça depuis, que ce soit en bouquins, en films... Idem pour les "clichés", c'est l'ancêtre, donc c'est les autres qui ont copié. En fait ça devait être nouveau, à l'époque (ou presque).

Même le résumé à l'arrière du livre est marrant :
"Sur une planète autre que la Terre, un groupe de savants étudient calmement une science nouvelle : la rhodomagnétique, une sorte de physique découverte par le docteur Forester.
Jusqu'au jour où une invasion d'humanoïdes vient interrompre tout activité. Car ces humanoïdes n'ont qu'un but : aider l'homme, le protéger du mal, de la tentation, de la souffrance et du péril.
Autant dire que très vite l'espèce humaine est conduite à l'inaction, au bannissement de la lutte et de l'effort et presque à l'ennui le plus mortel.
Mais Forester ne veut pas abdiquer et avec l'aide de quelques fanatiques, il récide de redresser la tête et de combattre les envahisseurs. Quand bien même la lutte deviendrait-elle insoutenable."

L'extrait : Après avoir assisté à l'arrivée positive des humanoïdes sur la planète, resté peu convaincu par tant de bonnes intentions, le Docteur Forester regagne son centre (où il travaille et vit). Un robot vient de lui annoncer qu'il faudra qu'il mette fin à ses recherches, la science est trop dangereuse pour les humains. Crise de rage, puis il demande des nouvelles de sa femme.

""
En frissonant, maintenant, il se demandait pourquoi Ruth n'était pas venue à sa rencontre.
"Ruth est ici, lui assura la limpide voix d'or. En train de vous attendre dans la nouvelle salle à jouets.
- Voulez-vous lui dire que je suis de retour ?
- Nous le lui avons appris.
- Qu'à-t-elle dit ?
- Elle a simplement demandé qui vous étiez.
- Hein ?"
La terreur lui coupa la respiration.
"-Se... Se porte-t-elle bien ?
- A merveille monsieur, depuis que nous lui avons enlevé son tourment.
- Enlevé quoi ?
- Elle était malheureuse, roucoula le noir automate. Il n'y a que quelques jours que nous avons découvert son tourment secret, la nuit où vous lui avez téléphoné que vous reveniez. L'unité de garde de sa chambre vit qu'elle pleurait alors qu'elle aurait du dormir.
- Ah ! Oui ?"
Forester serra ses maigres poings dans une perplexité furieuse.
"Nous avions des problèmes mais elle n'était pas malheureuse à ce point. Que lui avez-vous fait ?
- Nous lui avons demandé la cause de ses pleurs, carillonna la machine. Elle se tourmentait, nous-a-t'elle dit, parce qu'elle n'avait plus rien à faire, à la maison et au bureau. Et elle redoutait votre retour parce qu'elle craignait de perdre sa beauté, sa jeunesse.
- Mais il n'en est rien !"
Forester chancelait jusqu'à l'hébetement.
"Ruth n'est pas vieille !
- Par rapport à nos unités d'acier et de matière plastique, tous les corps humains sont extrèmements fragiles, éphémères. Votre femme nous a dit qu'elle avait peur de vieillir depuis bien des années. Mais, à présent, nous lui avons enlevé cette peur pour lui rendre le bonheur.
- Conduisez moi chez elle"
[...]
A la porte de la salle à jouets, une vague de lourd parfum le fit vasciller. C'était le parfum de Ruth : Doux délire. Ordinairement, elle en mettait un soupçon, et cela était agréable, mais cette épaisse senteur accabla Forester. La pièce était splendide et vaste, tendue de tapisseries d'un suave éclat, que les humanoïdes avaient du recopier sur quelque livre d'enfant, éclairées de simples images de gosses et d'animaux en train de jouer.
Il trouva sa femme à plat ventre par terre, les jambes étalées dans une gauche posture de bébé, et elle devait s'être arrosée du parfum, car la lourde douceur devenait suffocante. Debout, un automate veillait avec une infatigable et aveugle attention. Elle commença par ne pas voir son mari.
"Ruth !"
Le saisissement desséchait sa gorge, ses genoux tremblaient.
"Ruth, chérie !"
Elle était en train de construire une petite tour avec des blocs de matière plastique molle aux teintes brillantes. Sérieuse et appliquée, elle montrait cependant une étrange gaucherie.
En entendant cette voix altérée, elle s'assit en se retournant, pour le voir, riant dans ce nuage de suffocante douceur, et il vit bien que ni l'âge ni la laideur ne la tourmentaient plus.
[...]
"bonjour."
Elle parlait enfin, d'une voix d'enfant, douce et solennelle, tenant l'un des blocs spongieux avec ses deux mains aux ongles rouges serrés avec une gaucherie enfantine.
"Qui êtes vous?"
L'épouvante prit Forester à la gorge, si fort qu'il ne put répondre, mais elle le reconnu. Le bloc roula lentement de ses mains sur le sol de matière plastique où il rebondit. L'humanoïde le rapporta tout de suite, mais les doigts détendus de Ruth ne le reprirent pas. Les yeux dilatés par l'effort, elle eu un faible murmure :
"Votre nom est Clay. N'est-ce pas... Clay ?
- Ma chérie !"
Le tragique de cette voix hésitante l'aveuglait de larmes, mais il s'élança vers sa femme.
"Que t'ont-ils fait ?"
Les yeux qui le fouillaient s'étaient lentement illuminés d'une vague et pensive allégresse, et les bras blancs se tendirent vers lui avec une ardeur impulsive. Elle ne semblait pas percevoir la terreur de son mari, mais elle renversa la tour de blocs. Ses yeux tout ronds d'enfant aperçurent le dégât, et ses lèvres écarlates firent une moue boudeuse de bébé.
"A votre servie, Ruth Forester."
Le preste petit humanoïde l'aida à rassembler ses blocs éparpillés, qu'elle recommença à superposer. L'incertitude ne vacillait plus dans ses yeux. Derechef absorbée, elle sourit de plaisir. Forester entendit un rire de bambin ravi. Elle l'avait oublié.
""


(C'est long quand même, de recopiter ^^; ) Bref, bien marrant à lire, avec cet arrière-goût de déjà vu/lu depuis, j'ai pensé pas mal à I-robot, par exemple.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptySam 25 Mar - 23:22

Le pianiste déchaîné
~ Kurt Vonnegut Jr. ~


Il a un nom pourri, le pauvre auteur...
A part ça ^^

C'est le deuxième livre de SF dont je parlais.
Ouah, je viens de trouver une biographie de l'auteur

Il faut lire... - Page 2 1476


Trouvé également sur le net (I'm a flemmarde) :
Ce roman est le tableau vivant, percutant et satirique d'une future société américaine située dans un avenir assez proche. Après une guerre, dont rien n'est précisé, le pays tout entier est partagé en vastes combinats industriels qui assurent la production globale des biens de consommation et représentent le règne absolu de l'automatisme. L'action se passe à Ilium, l'un de ces combinats, divisé en deux zones selon une ségrégation d'un genre nouveau. D'un côté, à Ilium Works, les machines et l'autocratie qui veille à leur fonctionnement. De l'autre côté, à Homestead, tout le reste des citoyens, devenus inutiles depuis qu'il n'y a plus besoin de main-d'oeuvre spécialisée. Les membres de la première communauté ont envers ceux de la seconde, - réduits à faire semblant d'avoir des activités: qu'ils soient groupés dans une pseudo-armée ou dans les « Brigades de Reconstruction et de Récupération » (les « Recons » et les « Récus »), - le même mépris qu'autrefois le Blanc pour le Noir. Le héros de l'histoire, le Dr Paul Proteus, grand patron d'llium Works, se pose des questions qu'il ne devrait pas se poser sur la finalité de cette société mécanique. II en résultera pour lui un état de crise dont Ed Finnerty, meilleur ami de Proteus et ancien membre d'llium Works, sera le catalyseur. C'est lui qui, comme un pianiste déchaîné, jouera l'air de la Halte à la croissance industrielle. Tandis qu'en contrepoint ironique de l'action, le Chah de Bratpuhr, monarque et chef spirituel d'un État oriental imaginaire, visite le pays en jetant sur la société américaine le même regard critique et destructeur que les deux Persans de Montesquieu. Proteus mènera-t-il double jeu? Restera-t-il fidèle aux autorités dont il est l'un des principaux rouages? Ou sautera-t-il le pas?

__________________________________________


Pour moi, c'est un peu moins ambitionneux que ça... Mais bien bien sympa à lire. J'ai autant aimé voire même un peu plus que les Humanoïdes, parce que le style d'écriture est plus coulant, et plus divers aussi.
Du coup l'ambiance est mieux ressentie.

Ah oui, les tribulations du Chah, c'était bien marrant aussi ^^
Ouais, j'ai bien aimé ce bouquin. C'est de loin pas un indispensable, mais si vous le croisez dans un vieux placard d'une vieille maison de campagne, pourquoi pas. heureux

Extrait : Le Docteur Protéus vient de se mettre d'accord avec ses dirigeants pour faire semblant d'être viré afin de s'infiltrer dans une société rebelle. Il doit donc quitter l'île paradisiaque où toute l'entreprise était en séminaire >>

""
Si le docteur Paul Protéus, ex-administrateur d'Illium Works, n'avait pas trouvé la réalité inquiétante en tous pointes, il ne se serait pas montré avant d'embarquer sur le dernier bateau pour Mainland. Toutefois, tandis qu'il suivait l'allée de gravier en direction du bruit et de la lumière du bar, le cjamp de sa conscience s'amenuisa; il ne ressentait plus qu'une légère irritation et ne voyait plus que le scintillement d'un verre d'alcool.
La foule se tut lorsqu'il entra, puis explosa dans un tumulte joyeux un peu trop forcé. Tandis que Paul examinait rapidement la salle, il s'aperçut qu'aucun homme ne le regardait, pas plus que lui-même, dans sa vision troublée par la fièvre, ne reconnut un seul visage parmi tous ces vieux amis.
"-Bourbon à l'eau, dit-il au barman.
- Désolé, monsieur.
- A propos de quoi ?
- Je ne peux pas vous servir.
- Pourquoi non ?
- On m'a dit que vous aviez cessé d'être un invité à Meadows, monsieur."
Il y avait, dans sa voix, une satisfaction compassée.
Certaines personnes, dont Kroner, observaient l'incident, mais nil ne fit un geste pour modifier la décision du barman.
Cela manquait de tact et, dans cette atmosphère fétide, Paul lança au barman une dernière grossiereté, puis se détourna pour s'en aller avec dignité.
Mais il lui fallait encore apprendre que sans situation, sans les privilèges de l'invité, il vivait déjà au niveau social le plus bas. Aussi fut-il entièrement pris au dépourvu lorsque le barman, sautant par dessus le bar, le fit pivoter sur ses pieds.
"Personne ne m'a jamais dit ça, mon petit père, dit le barman.
- Et pour qui te prends-tu ? dit Paul.
- Je ne suis pas un foutu saboteur" répondit le barman avec colère. Tout le monde l'entendit : le mot le plus odieux de la langue, un mot qui ne permettait pas de se retirer en marmottant, ni de dire, après une poignée de main, "on oublie ça". Fils de pute pouvait être atténué par un sourire, mais pas saboteur.
D'une manière ou d'une autre, l'idée de "briseur de machines" était devenue la signification la moins importante du mot, comme la partie émergée d'un iceberg. La plus grande partie de sa masse, la partie qui excitait des émotions aussi vénimeuses, n'était pas définie : c'était un amalgame de perversions, d'immondices, de maladies, une myriade de traits dont n'importe lequel faisait d'un homme un misérable proscrit. Le saboteur n'était pas un briseur de machines mais une image dont tout homme s'enorgueillissait d'être différent. Même mort, le saboteur était celui qui jamais plus n'essaierait de faire du monde un lieu où vivre.
"Tu veux que je le répète ? dit le barman. Saboteur. Tu es une ordure de saboteur."
C'était une situation orageuse, une situation semblable aux forces de la nature. Ici, un homme avait lancé à un autre himme la pire injure qui soit. Aucune des personnes présentes à la scène ne se comportait comme si elle désirait mettre un terme au drame, ou comme si elle pensait qu'elle pût le faire. C'était comme de voir un homme pris dans une machine à broyer le grain, sans qu'il y ait espoir de le sauver. Dans la mesure où Dieu avait précipité la tragédie, les spectateurs pouvaient tout aussi bien regarder et apprendre ce qu'une machine à broyer le grain faisait d'un homme une fois qu'elle s'en était emparée.
Paul n'avait frappé personne depuis sa deuxième année à l'école secondaire. Il ne posséfait nullement la science que les instructeurs du combat à la baïonette espétaient incluquer à leurs élèves, la volonté de lutter corps à corps avec un ennemi. Il pensa qu'il s'agissait là d'une sorte de volonté qui ne promettait rien de bon. Cependant, obéissant à quelque pulsion nerveuse et glandulaire incontrôlable, ses poings se serrèrent et ses pieds s'écartèrent d'eux-mêmes pour former un solide bipied d'où bondir.
Exactement comme il n'existe aucun bis pour L'OUVERTURE 1812 sauf The Stars and Stripes forever; de même Paul n'avait pas le choix des répliques. "Saboteur toi-même", dit-il d'un ton égal, en envoyant son poing sur le nez du barman.
Absurdement, le barman s'effondra, reniflant fortement.
""


Dernière édition par le Sam 25 Mar - 23:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptySam 25 Mar - 23:46

Un dernier rêve
~ Ahmed Abdel Aal ~


J'ai pris ce livre, parce que c'était le tout premier classé dans les romans de la bibliothèque. ^__^ (classé par auteurs)

Il est tout ptit ! J'aimais bien le titre, en plus. Il est même tellement fin que j'ai failli pas le prendre, ça vaut limite pas le coup, mais bon, comme j'ai pris aussi quelques pavés, (de Kessel, ça promet d'être cool ^_^) je l'ai embarqué.

Critique du net, pour changer :
« Les tourments du vieil aigle » et « La récolte du dernier rêve ». Dans la première nouvelle, le lecteur assiste au dernier vol d’un aigle déclinant. Affaibli, perdant la vue et les plumes, celui-ci décide de quitter son trône rocheux pour « descendre dans la vallée et se choisir un arbre pour demeure ». Mais le vent, pourtant connaissance de longue date, ne lui en laissera pas le temps et emportera ses ailes fatiguées dans un terrible ouragan. Cette très belle et mélancolique réflexion sur le temps qui passe, la vieillesse et la gloire toujours éphémère, est suivie d’un deuxième texte.

Ce dernier met en scène un « simple employé, travaillant dans une de ces vieilles institutions gouvernementales du centre ville ». « Il passait ses journée dans un bureau étroit, mal éclairé, où il cherchait des événements anciens dans des classeurs abîmés, pour une équipe de chercheurs qui les compareraient ensuite à des événements actuels. » Il est la risée de tous ses collègues qui raillent sa vie étriquée jusqu’au jour où il devient « rêveur prémonitoire ». A la frontière du quotidien et du fantastique, cette nouvelle surréaliste fait penser à l’univers de Kafka.

Il faut lire... - Page 2 Couv_830

Deux nouvelles, donc, sympathiques à lire, doucement, pour savourer. Des peintures aussi, sur chaque page, l'auteur est artiste éclectique.

Extrait de l'aigle: [j'ai mal au crâne, là tt de suite. c saoulant, hein ? j'ai pas souvent mal à la tête moi -__- ]
A midi, quand le vent se fut éloigné de la montagne, l'aigle leva ses ailes à droite et à gauche, jetant un dernier regard à son ancienne demeure. Puis il s'élança dans l'air tel un vieux journal déchiré.
Il regarda vers le côté gauche de la vallée. Le fleuve coulait calmement et majestueusement. Mais soudain, quelque chose apparut à l'horizon qui attira son attention... un ouragan, sombre, terrible et effrayant. Le coeur du vent explosait de tonnerre et d'éclairs. Jamais au cours de sa vie, le vieil aigle n'avait vu pareil ouragan. "Oh ! Mon Dieu, balbutia-t-il, pourquoi le vent rentrait-il si tôt ? Quelle rencontre avait-il faite pour revenir aussi fâché ?"


Extrait de "la récolte du dernier rêve" :
Il s'est vu... dormir.
Il s'en est contenté et en était heureux. Mais il a vu aussi que les membres de l'Association commençaient à se glisser dans sa chambre, suicis d'une foule de personnes qu'il ne connaissait pas. La chambre s'est remplie de tous les bébéficiaires de son sommeil. Des bénéficiaires de toutes les nationalités, de toutes les couleurs, de toutes les religions et de toutes les civilisations. Soudain, il ne fut plus là, allongé dans sa chambre, mais se retrouva sur son lit en plein désert. Il n'y avait plus aucun mur, aucune protection aucune frontière, et le désert s'emplissait de ces foules qui attendaient, entourant son lit et guettant le moment de son réveil, où pourrait alors commencer la saison de la récolte de ce sommeil historique. Et finalement il comprit qu'ils avaient tous décidé de le réveiller.
Au moment où le président de l'Association s'avançait vers lui, prenant sa main avec une douceur tout artificielle, il sut qu'il avait décidé, de son plein gré, de ne plus se réveiller !
Voilà. C'était cela son dernier rêve, pendant ce sommeil qui lui était venu après une si longue insomnie.


L'Association, c'est un groupe de gens qui attendaient les bénéfices des rêves. Parce qu'en fait ses rêves voyaient des gens qu'il connaissait dans des situations géniales, et cela se réalisait à priori grace à lui, par le fait qu'il en rêve. C'est pour ça que les gens venaient le voir de partout. Par contre il ne rêvait jamais de lui même.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyDim 26 Mar - 1:01

Ijime, la loi du plus fort
~ Huguette Pérol ~


Du net : Lycéen à Tokyo, Youkio est très bon élève mais il n’a pas d’amis. Son physique fragile et sa timidité font vite de lui le souffre-douleur de ses camarades de classe. Mauvaises blagues et brimades pleuvent sur lui. Il se retrouve bientôt exclu du groupe de garçons qui le jugent indigne d’eux. Ni sa famille ni ses professeurs ne lui viennent en aide.
Comment sortir du cercle vicieux de l’isolement et du harcèlement ? Comment échapper à l’Ijimé ?

Il faut lire... - Page 2 Ijime


Ca fait un moment que je voulais lire ce livre. Je l'avais croisé dans une librairie en Suisse. ^^
J'ai donné une signification en moga à Ijimé : sourire. Mais ça n'a rien à voir. J'aime le son que fait ce mot.
En fait les Ijimés sont les souffre-douleurs au japon. Ou bien cette loi du plus fort ? Enfin, ce genre de choses.

Le livre est un récit à plusieurs voix, c'est à dire que pour les mêmes évenements, et toujours en se concentrant sur le même personnage (Youkio), les narrateurs changent. On a les récits de sa mère, ses 'tortionnaires', sa cousine, etc.
Je pensais que ce serait un peu plus fort, dans les évènements en question, mais en prenant en compte la culture honorifique des japonais, ça l'est bien assez.

C'est plutôt destiné aux jeunes lecteurs (d'ailleurs je suis allée le chercher à l'étage des enfants), écrit simplement, et lu de même du coup. C'est bien fait pour le public visé et moi ça m'a donné envie de trouver la même chose en plus grand. Je sais pas trop où je vais trouver ça, mais bon.
En tout cas, bon livre.

Extrait, dans un des passages du père, il vient de voir rentrer son fils complètement amoché.

""
Ce n'était sûrement pas la première fois qu'il se faisait rosser par des camarades plus forts que lui. J'ai laché le bras de Youkio qui est tombé à genoux en sanglotant. Nous avons échangé ma femme et moi un regard de stupeur, n'osant prononcer le mot terrible qui faisait parfois les gros titres des journeaux.
Ijimé... Le déshonneur qui n'arrivait qu'aux autres ! Ce qui s'était passé était-il aussi grave ?
Je ne parvenais pas à y croire, même si je prenais conscience d'une situation qui m'avait échappé jusque-là. Emiko se mit à pleurnicher, se reprochant de l'avoir laissé seul pendant que nous étions en train de nous distraire. Toujours ce besoin de nous mettre en accusation quand notre fils avait des problèmes !
Je la priai de servir le dîner et je relevais Youkio. Je voulais me trouver seul avec lui, ce qui ne m'était pas arrivé depuis son entrée au lycée.
Comme il avait changé ! Quand il était petit, il me ressemblait davantage mais au fur et à mesure qu'il grandissait, il devenait le vivant portrait de sa mère. Je ne le regrettais pas mais j'aurai préféré qu'il fût plus viril d'apparence. Cette ressemblance allait jusqu'à lui donner un air soumis qui convenait bien à une femme mais si peu à un lycéen.
Mon père n'avait que quelques années de plus quand la guerre à éclaté. Il avait enduré les bombardements de Tokyo, s'était engagé dans la lutte, il avait vécu l'apocalypse d'Hiroshima et la défaite. J'avais grandi dans une maison en deuil avec le sentiment de porter le poids de notre ruine ; mais dans l'échec et l'humiliation, nous avions puisé la force de prendre notre revanche et gagné notre place parmi les plus puissants de ce monde. Youkio appartenait à une génération qui avait tout reçu et se battait pour le confort, le niveau de vie. Son âme de samouraï qui n'avait pas été mise à l'épreuve s'était fragilisée.

""
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyDim 2 Avr - 12:40

Cheval :
173 erreurs à éviter
~ Claude Lux ~


Oui oui, je traite de Tous les livres ^^
Pour ceux qui ne seraient jamais aller explorer les rayons équitation des librairies, Claude Lux est un nom qu'on retrouve souvent là-bas. Il fait pleins de guides pratiques, limite s'il n'est pas une collection à lui tout seul.

A la bibli il n'y a pas grand chose qui ai l'air potable par contre... >_< à ce rayon là. Du coup, ayant quand même dans l'idée de prendre quelque chose en rapport j'ai voté pour ce livre, ça faisait un moment que je voulais voir ce que ça donnait.

Bah... C'est ... marrant ? Non, même pas. Instructif ? Moué... Non. J'ai pas trouvé ça génial du tout.

Le fait que les "erreurs" soient classées par thème et que ça commence par "concours de saut d'obstacle" n'entre pas en ligne de compte, bien que j'ai trouvé ça plutôt étrange. Pour attirer l'oeil tout de suite ? J'aurai bien plutôt casé les soins avant, ou la sécurité... Enfin bref.

Sinon, niveau du contenu... Il me semble qu'on ne peut pas le lire d'une traite comme je l'ai fait (ce qui prouve qu'on peut, in fact), trop éclectique, mais je vois mal ce bouquin comme "référence" en cas de soucis aussi...

Il faut lire... - Page 2 143704730_M

Erreur 26 : Comment chevaucher à côté d'une Dame
Lorsque vous chevauchez aux côtés d'une dame, placez vous à sa droite. C'est une question de bonnes manières qui a ses fondements. Cette ancienne habitude date de la chevalerie. L'homme, pour pouvoir défendre la dame, devait garder la main droite libre afin qu'il puisse manier l'épée en cas de danger. Voilà pour quelle raison, lorsqu'on chevauche à côté d'une dame, il convient de se placer à sa droite.


Ouais ouais, c'est bien dans le livre... C'est le genre de trucs qui m'horripile. Ok, on fait toujours monter les gens par la gauche, les chevaux s'y sont habitués peut-être et "on fait tout à gauche" est une formule pratique. Mais ce genre de leçons : c'est une habitude !
Ca me rapelle le papi qui disputait sa gamine parce qu'elle mettait le tapis à un poons par la droite au lieu de la gauche.
"C'est pas si important..." avais-je fait remarquer
"Oui, mais c'est une habitude, il faut le faire comme il faut"

Purée de bois >__< Les mauvaise habitudes, faut éviter de s'y encrer. Et celles qui servent plus à rien, je vote pour les virer aussi. Du genre "il faut se placer à droite de la dame".

Erreur 102 : Liqueur de Villate et goudron de Norvège : ne confondez pas les actions.

Ces produits sont tous deux appliqués sur les pieds du cheval, mais pour des raisons différentes. La liqueur de villate se présente sous forme de liquide bleuâtre (sulfate de cuivre). C'est un puissant désinfectant qui convient particulièrement aux tissus de corne. Elle sera appliquée sur les blessures profondes et en cas de pourrissement de la fourchette. Le goudron de norvège, fabriqué à partir de bois de pin nordique, est disposé sous les plaques protectrices que le marélchal place parfois pour protéger la sole. On en imprègne du coton qui est ensuite bourré dans les lacunes, avant de poser la plaque.
Voilà deux actions bien différentes. Ne les confondez pas !


Ouais, y en a de plus potables. Bref, pas convaincue par ce bouquin, moi...
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyDim 2 Avr - 15:26

Gossip Girl
~ Cecily von Ziegesar ~


Présentation de l'éditeur
Bienvenue dans l'Upper East Side, le quartier chic de New York, où vivent Olivia et ses amis. Ils sont jeunes, ils sont riches, ils sont beaux, ils ont un penchant immodéré pour l'alcool, la fête, la cigarette... et les grossièretés. Ils fréquentent les écoles privées les plus prestigieuses de NY dans l'objectif d'intégrer Yale ou Harvard et de faire les plus beaux mariages, rien que ça... Bienvenue dans un monde de jalousie, d'envie et de trahison où se nouent et se dénouent les amours et les amitiés - le tout sous l'œil de lynx et la langue de p... de la mystérieuse Gossip Girl qui voit tout, entend tout et relate tout sur Internet dans une rubrique où elle n'hésite pas à déformer à l'envie les aventures et mésaventures de ses " copains ". Plat de résistance : le retour du pensionnat de la sublime Serena après un an d'absence : elle est la fille que tous les garçons désirent et que toutes les filles désirent être. Le petit monde d'Olivia, son ex-meilleure amie, et de ses inséparables copines langues de vipère, risque fort d'être chamboulé. Olivia n'aura plus la vedette, elle ne sera plus la plus belle, la plus convoitée. Et si, en plus, Serena avait les meilleures notes, se mettait tous leurs profs dans la poche et, pire, lui piquait Nate, son petit ami si sexy ? Un vent de folie va souffler sur le monde de scandale et de commérages de ces pauvres petites filles riches !


Heu... T'avais raison Linou, j'ai pas aimé ce livre. Même pas "sympa à lire". C'était juste pour aller au bout, et y trouver peut-être quelque chose... Parce que j'en ai entendu parlé un peu, vagues références.

A priori y a quand même des gens qui accrochent... stéréotypes powa :
Ce livre s'adresse aux personnes qui aiment lire pour le plaisir de lire. Fan des contes philosophiques, personnes qui recherchent absolument le talent et l'écriture sans rien a redire, passez votre chemin : Ce livre n'est pas fais pour vous. Homme pas très ouvert, passez votre chemin également : Ce livre est d'avantage conçu pour ses dames. Vous avez dans la main le livre illustré en 200 pages de Candy ? Non, non, vous ne tomberez pas dans le piège Gossip Girl.
Ce livre est presque malsain : On dit du mal, on dévoile la vie privée des gens, et on en redemande : Divertissant, mais un peu malsain. Vous voilà prévenus.
Enfin, je dirai que si vous cherchez un livre qui vous divertira, qui vous fera rire et qui vous fera goûté aux joies du cynisme et de l'ironie, vite, achetez les Wink


Je pensais pourtant aimer lire pour le plaisir de lire ? Quand on éprouve aucun plaisir à lire, on lit quand même ? Bah... Je suis pas fan des fans de fautes d'orthographes non plus. (pour le commentaire, pas le bouquin quand même)

Ah... Il me semblait bien... Un autre avis éclairé :
Voila mes livres préférés, je les trouvent trop trop géniaux, y'as déja 6 tomes sortis ! Rolala j'ai jamais dévoré autant de livres aussi vites ! Bon par contre vous moqure pas hein !
J'avais oublié que c'était si entousiaste, la présentation de Linou... ^^;

Baste, j'ai même pas envie d'en mettre un extrait... Mais bon.

"Nate lut deux fois le message d'Olivia puis ferma le fichier pour ne plus avoir à le regarder. On n'était que mercredi. Etait-ce possible qu'Olivia ne découvre pas la vérité sur Serena et lui d'ici vendredi, alors qu'elle voyait Serena tous les jours en cours, qu'elles étaient les meilleures amies du monde et qu'elles se disaient tout ? Les probabilités étaient nulles. Et Chuck Bass ? On ne pouvait pas dire qu'il savait garder des secrets.
Nate frotta vigoureusement ses beaux yeux verts. Peu importait comment Olivia découvrirait la vérité. D'une façon ou d'une autre, il était grillé. Il essaya de trouver un plan mais le seul qui lui vint à l'esprit fut d'attendre et de voir ce qui se passerait lorsqu'il verrait Olivia vendredi soir. Ca ne servait à rien de se prendre la tête d'ici là.
La porte de la salle informatique s'ouvrit et Jeremy Scott Tompkinson passa la tête par l'entrebaîllement.
- Salut Nathaniel, on sèche la gym. Tu viens jouer au foot avec nous au parc ?
La deuxième cloche sonna. Nate était de toute façon en retard au cours de gym et après la gym, c'était la pause déjeuner. Sécher lui semblait une excellente idée.
- Ouais, d'accord, répondit Nate. Attends une seconde. (Il cliqua sur l'e-mail d'Olivia, le fit glisser sur l'écran et le mit directement à la corbeille.) Ok, dit-il en se levant. On y va.
Hummm, s'il l'aimait vraiment, il aurait probablement sauvegardé son e-mail ou y aurait au moins répondu, non ?"


Il faut lire... - Page 2 3368668894_541973h

(Kam, tu me dira si ça t'as plu...)
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyDim 2 Avr - 20:33

NOIR(S) DESIR(s)
~ H.M. ~


Trouvé sur le web : (rapide correction des fautes d'ortho)
Le livre retrace en fait la vie du groupe en prenant pour point d'appui es nombreuses rencontres avec l'auteur. On touche là au point fort et talon d'achille de l'ouvrage.

D'un côté, l'évolution de la perception du groupe est très clairement retracée; elle est d'autant plus intéressante que nombre de noirdésirophyles n'ont pas connu les débuts du groupe. Le voici donc replacé dans son contexte. De plus, H.M. n'hésite pas à faire part au lecteur de sa perplexité quand aux trois premiers albums du groupe; il ne se définit d'ailleur pas comme un fan. Et puis les critiques ascerbes de l'auteur sont un gage d'indépendance et de recul, même si elles sont parfois surprenantes (le titre "Veuillez rendre l'âme" est pris au premier degré, les textes de Cantat sont jugés prétentieux, etc). Pas d'appologie, donc.

Mais la méthode de narration choisie pose problème, sous d'autres aspects: le livre, écrit à la première personne, se rapproche d'un exercice quelque peu narcissique. L'idée de base, celle de faire partager au lecteur les hésitations et les doutes, les joies et les espérances d'un journaliste qui a suivit le groupe dès sa formation est cependant intéressante.

Reste le style: très journalistique, il est simple (trop simple ?), peu emphatique et pas assez littéraire. Reste aussi les photos en noir et blanc, absolument superbes. Reste enfin les nombreuses et longues interviews, jamais plubliées jusque là en intégralité, elles permettent de mieux cerner la personnalité d'un groupe qui n'est jamais réduit à son chanteur, Bertrand Cantat.


Il faut lire... - Page 2 NDLivre


Alors... Je ne trouve pas dans ce livre le côté narcissique du journaliste du tout. Pour moi il s'est limité à donner les infos nécessaires pour qu'on puisse suivre, le suivre aussi puisqu'il est narrateur, mais sans bloquer sur son boulot.
Et pour les photos... Je les trouve pas si géniales que ça... Y en a quelques unes qui passent bien, mais ... mouais, vraiment pas terribles dans l'ensemble. Enfin bon.

Comme pour le bouquin sur Nirvana, j'ai bien aimé au contraire le côté subjectif de l'écriture. Ca fait partie de l'intérêt que j'y porte.
Pour ce qui est du contenu, par contre, j'avoue qu'il manque un peu de consistance.
Après tout ce ne sont que les interviews non publiées mais pas spécialement édifiantes, liées par le contexte retracé pour aller de l'une à l'autre.
C'était intéressant de situer un peu mieux le groupe, même si ça ne me passione pas à la base, ça fait toujours ça de pris, et quelques réflexions sont chouettes, à suivre.
Les doutes, les principes, la simplicité aussi.

Il manque en fait ce que j'avais bien aimé pour Nirvana, plus de concrêt, mais ce n'était pas le rôle de ce livre.
Donc, bien aimé, avec quelque réserve pour l'intérêt.

"Je ne loupe pas le rendez-vous que tout annonce triomphal. Le deuxième soir, je suis présent et j'espère bien y retrouver l'énergie que j'avais appréciée en décembre, mais démultipliée par le nombre de spectateurs et les moyens techniques. Je déchante rapidement. L'ambiance est pourtant déchaînée avant même qu'ils ne grimpent sur la scène. Appels, ovations, hurlements, chacun est prêt pour la Tostaky fiesta : ce sera la Libé Bérézina. Dès le morceau d'introduction ("La Rage", comme il se doit), j'ai l'impression que quelque chose cloche. Le public est on ne peut plus réceptif, le son est bon, le groupe maîtrise bien son nouveau répertoire, et pourtant... Je pressent le malaise. Je n'ai pas grand mérite : quand on les a vus un certain nombre de fois, on a déjà pu constater que Bertrand, aux antipodes de ces rock stars aux numéros interchangeables, est incapable de dissimuler longtemps ce qui le tracasse. Et là, sa geule crispée annonce les affres des grands jours : traits tendus, pas un sourire, un bref "bonjour" de courtoisie sans réelle flamme et surtout, pas le moindre mouvement. Coincé, statique, figé, il laisse défiler trois chansons sans esquisser un seul geste. Evidément, les supputations vont bon train : qu'est ce qu'il nous fait là ?
Fidèle à son tempérament, il ne tarde pas à cracher le morceau, très maladroitement, comme chaque fois qu'il essaie de réagir du tac au tac sous le coup de l'émotion : lui qui manifeste pourtant une grande assurance dès qu'il s'agit de se donner en spectacle à une foule et d'assumer son univers musical, est singulièrement dépourvu d'applomb quand il se laisse aller à des déclarations à l'emporte-pièce, en l'occurence une diatribe longue et pénible contre Libération en particulier et la presse en général. Ses propos vengeurs et excessifs me cueillent de plein fouet d'autant que je suis, contre vents et marées, un fidèle lecteur de ce quotidien. Moi qui croyais atténuées ses crispations envers les journalistes, je me sens floué, presque trahi. Où sont la maturité et la distanciation nées de l'expérience ? Balayées, oubliées, disparues. Ne reste qu'un emportement verbal très premier degré, que ne vient égayer aucune pointe d'humour et qui s'enlise dans un règlement de comptes dérisoire."
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Mokkimy
Feu follet
Mokkimy


Nombre de messages : 164
Date d'inscription : 07/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyLun 3 Avr - 16:20

Gossip girl, j'avais même pas envie de le lire d'après la description que j'en avais lu... D'ailleurs je l'ai pas lu, tant mieux, Lu, tu me confortes sur ma fermeture d'esprit littéraire. ^o^

Les Gens de la rue des Rêves
- MIYAMOTO Teru -


Ne me demandez pas comment je suis tombée sur ce livre, je n'en ai pas grande idée... Je passais juste par là, devant le rayon japonisant du cdi, et puis je me suis dit que ça fesait un moment que je n'avais pas lu autre chose que des "best seller " genre harry potter, et que j'avais envie de lire vraiment, avec tous ces frissons à chaque page quand on se demande si au final, c'est un bon livre, ou si on a eu tort de l'emprunter. ( j'exagère à peine. Je suis pas habituée à lire de l'inconnu moi )
Enfin bref, j'ai pris au hasard un livre de la bibliothèque, celui de l'étage juste au dessus de la pierre et le sabre [Powwaaaa !!] ( que je réemprunterais d'ici la semaine prochaine certainement ) et je suis tombée sur celui là. Le titre m'a forcément émerveillé. Chouette, on parle de rêves, et on parle de gens ! Deux choses que j'aime et qui me fascine.
Doublement chouette, très belle couverture avec fleurs de cerisier et porte à l'ancienne.

Il faut lire... - Page 2 Miyamoto


Puis après, je suis tombé sur le petit article au dos du livre. Il est craquant, sincérement, je me suis dit : " depuis le temps que j'attendais de trouver un livre pareil ! " Je vous le recopie de ce pas :

En allant à la recherche des Gens de la rue des Rêves, il faut se rappeler que l'auteur qui tire ici les fils de leurs songeries est profondément attaché à Ôsaka, la grouillante et bruyante ville où, quelque part dans le quartier sud, parmi le petit peuple de ses commerçants, il a planté le décor de ce roman. Pour décrire cette galerie hétéroclite de portraits attendrissants et cocasses, Miyamoto Teru prête son regard à un apprenti poète célibataire et démarcheur de son état qui, au fil de ses interventions dans les soubresauts tragicomiques de l'existence de ses voisins, nous invite à découvrir avec lui leur humanité attachante : la femme du restaurateur chinois, la vieille buraliste, le fils de l'horloger, les frères de la boucherie, le photographe... Il noue dans cette rue, autour de leurs rencontres, de leurs manies , de leurs rêves et de leurs confidences, un faisceau d'existences entrelacées, de souvenirs vécus, fondus et recomposés avec une patiente minutie et une ironie très douce.

Effectivement, comme il est si bien expliqué, dans ce livre, il ne se passe rien. Mais vraiment, rien. Pas moyen de faire un bref résumé de l'histoire sur la quatrième de couverture puisqu'il n'y a pas d'histoire en elle même. Et puis, si, il y a tout de même Haruta, mon petit poête qui en fait n'est pas vraiment attachant, car il tient des propos vraiment virulents à la fin de l'ouvrage sur les homosexuels, propos que je soupçonne utilisés dans le but de détacher l'attention du lecteur de ce pseudo personnage. C'est la première fois que j'arrive à mettre la main sur un livre où il n'y a ni histoire, ni personnages principaux. Et c'est vraiment fantastique de lire ces petits bouts de vie qui en fait nous importent bien peu, d'entendre des conversations sans aucun sens puisque le lecteur a bien du mal à situer un début et une fin à chaque passage... Heureusement, pour ne pas trop s'y perdre, Miyamoto a découpé le livre en petites nouvelles, des nouvelles omnibus comme on les appelle, parce qu'on peut en lire une à chaque trajet de bus, pour patienter. Alors tous les soirs, je me suis lu un petit bout de ce grand rêve entremêlé. Et après deux semaines sur ce livre, j'en garde une impression de légéreté et de paix. ^o^ ( non, rassurez vous, je ne deviendrais pas moine bouddhiste après lecture, juste, c'est reposant parce que le rythme très japonais est lent, et on ne se presse pas puisqu'il n'y a aucune action, c'est de la poésie en prose et c'est très agréable. )

Extrait :

- Tiens ! ..des hirondelles qui font leur nid sous mon toit .

Elle eut alors la certitude que, si humble dût-elle être, elle aurait sa part de bonheur dans la vie qui s'ouvrait devant elle. Ce n'était pas seulement en raison du dicton qui veut qu'un nid d'hirondelles soit d'heureux augure dans une maison. Se rappelant les avoir vues, avant qu'elles ne se mettent au travail passer et repasser deux jours durant dans les parages du toit de son échoppe, Tomi fut certaine que le couple d'oiseaux, déjà fixé sur l'endroit où il établirait son nid, en avait ainsi demandé silencieusement la permission à l'occupante des lieux, tout en observant quelle femme elle pouvait être ( et c'était pour elle comme si, dans sa solitude, une petite famille lui était tombée du ciel. concernant les hirondelles, elle savait juste qu'elles arrivaient au printemps des mers du Sud pour pondre leurs oeufs et qu'après avoir fait éclore puis élevé leurs petits, elles repartaient à l'automne dans la même direction. Les mers du Sud ! Tomi, qui s'en tenait à cette appellation générale sans avoir aucune notion des différents pays qu'elle recouvrait, était ainsi allée jusqu'à s'imaginer que son fils enrôlé pendant la guerre et mort au combat en Nouvelle-Guinnée s'était métamorphosé en hirondelle pour venir retrouver sa mère. Lui n'avait rien gagné à être un homme. Devenu hirondelle, il goûtait au moins le bonheur de voler librement dans le ciel ! Là, on n'est pas fait soldat contre son gré, ni séparé de ceux qu'on aime, et on ne vous fait pas prendre le fusil quand vous n'avez envie de tuer personne ! Voilà ce qu'au fond d'elle-même pensait Tomi, comme elle sortait plusieurs fois par jour pour inspecter l'avancement des travaux du nid de terre don la forme évoquait un bol étiré en hauteur. L'arrivée de ces pensionnaires inattendus fut une fête pour elle. Elle se prit même d'amour pour ces oiseaux si vifs au manteaucouleur d'ardoise luisante. Qu'il vint à pleuvoir plusieurs jours de suite, et la crainte de voir mourir leurs petits faute de nourriture lui enlevait l'appétit. En quelques années, Tomi acquit naturellement un certain nombre de connaissances au sujet des hirondelles : qu'elles pondaient en général entre quatre et six oeufs; que c'était presque toujours la femelle qui les couvait et que les oisillons sortaient de leurs coques au bout d'environ trois semaines ; qu'elles ne revenaient pas forcément chaque année à leur nid de départ.
Lorsque le mois d'avril s'écoulait sans que les hirondelles réapparaissent sous le toit de tuiles, Tomi se rappelait qu'elle était seule et sans appui au monde, et ses pensées la ramenaient toujours en arrière, vers le passé. Mais les années où elles étaient là, son soulagement et sa joie tournaient son coeur vers l'avenir. Dans le sien,certes, elle ne voyait que sa propre mort ; mais quant, après le retour et la ponte des hirondelles, lui parvenaient les piaillements pleins de vitalité e leurs petits, la mort n'était plus à ses yeux que le début de quelque chose de nouveau et elle se sentait pénétrée d'une douce et mystérieuse énergie.


Pour les interressés éventuels qui voudraient une critique autre que la mienne, avec un extrait autre encore ( mais beaucoup moins démonstratif que le mien, je trouve, pour cela que je n'ai pas fait un copier coller ^_^ ) vous pouvez cliquer sur tout ce paquet de texte là.
[Hé, vu sur la page : La rivière aux lucioles. Faudra que je cherche ça. ^^
Merci pour la critique Grande !]
Revenir en haut Aller en bas
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyVen 21 Avr - 14:15

Le tour du malheur
~ Joseph Kessel ~


Grand roman, qui se lit d'une traite malgré les 4 volumes... Enfin, presque ^_^

Je poursuis ma quête, j'ai trouvé la bibliographie complète, je suis pas encore rendue. Na va. Pour l'instant j'ai de quoi continuer, quand la bibli sera à sec on verra.

4ème de couverture :
Il n'est point de romancier, a écrit Joseph Kessel, qui ne distribue ses nerfs et son sang à ses créatures, qui ne les fasse héritières de ses sentiments, de ses instincts, de ses pensées, de ses vues sur le monde et sur les hommes. C'est là sa véritable autobiographie. " Il en est ainsi du Tour du malheur, ce grand roman que Kessel mit vingt ans à mûrir, dix ans à écrire. Tout son temps s'y retrouve, en une ronde de personnages qui apparaissent, disparaissent, reviennent. Le personnage central en est Richard Dalleau. Engagé volontaire dans la guerre de 1914-1918, grand avocat ensuite, Richard est un de ces jeunes hommes qui aiment la vie, entièrement, furieusement. Dans toutes ses beautés et toutes ses jouissances. Fort et vite. Trop fort. Trop vite.

Il faut lire... - Page 2 2070404358.08.LZZZZZZZ


Ronde de personnages, certes. A chaque réapparition: "ah, cool, on va avoir des nouvelles de lui!" Parce qu'ils s'évanouissent sans jamais paraître à l'abri de quoi que ce soit.
Et parce qu'on ne s'en fiche pas, même quand il s'agit de personnalités étranges, mauvaises (mais aucune ne l'est totalement)

Quelque soit le décor du roman, (Afrique, Russie, therme montagnard...) l'accent est mis sur les personnages. Et tout est irradié par leurs couleurs.

J'aime beaucoup : le partage de l'omniscience. Connaître un personnage mieux que personne. Le penser, en tout cas. Et observer les erreurs de jugements de ceux qui n'ont pas cette chance, en sachant qu'à leur place on s'en sortirai sûrement encore moins bien. Quelqu'un pige ce que j'essaie de dire ? mhh... ch'tant pis ^^;

Je suis contente d'avoir revu Etienne, à la fin du livre. Contente que Richard ai été le voir. Ca fait longtemps qu'ils ne se sont pas vus, Fiersi est un compagnon/ami de Richard.
>>

Etienne ouvrit la porte de son logement mansardé en s'appuyant sur des béquilles. Sa jambe artificielle reposait contre son lit. Il se recoucha aussitôt.
- Il est très tard, je sais, dit Richard.
- Je ne dormai pas plus que d'habitude, répondit Etienne. Et je pensais bien que je vous verrais ainsi, à la fin d'une nuit... Une nuit très mauvaise pour vous... Mais seul.
Sa tête était placée d'aplomb sous une ampoule électrique. La lumière se distribuait également sur le côté sain et le côté ravagé de sa figure.
- Fiersi a voulu venir, dit Richard.
- Fiersi...
Etienne regarda intensément l'homme mince et brun, aux yeux très durs, et lui demanda:
- Vous avez connu ma mère ?
- Je la tenais par la drogue, dit Fiersi. Il me fallait son argent pour recommencer la vie après la guerre.
- C'est tout? Vous ne l'aimiez pas et elle ne vous aimait pas ? demanda Etienne.
- Dans aucun sens, dit Fiersi.
Le visage d'Etienne devint sans expression. Il y eut un silence. Fiersi alluma une cigarette. Richard s'assit contre une longue planche posée sur des tréteaux épars.
- Vous faites de la reliure maintenant, dit-il. Comme Namur dans sa maison de santé... C'est alors que j'ai commencé de pourrir.
- Ni alors, ni à aucun moment que vous puissiez reconnaître, dit Etienne avec fatigue. Vous avez toujours été pareil à vous-même... Comme tout le monde.
- J'ai tenu la main de l'adjudant avec la gangrène, cria presque Richard.
Etienne hocha la tête et, à cause du jeu des ombres, la partie brûlée, racornie de son visage, sembla toute noire.
- Vous rappelez-vous ce que nous tenions pour certain dans nos entretiens à la Sorbonne ? demanda-t-il. Qu'un homme qui se jette à l'eau pour sauver un noyé, obéissant au réflexe le plus immédiat, le plus pur, ressemble en tout point à celui qui le fait pour apaiser une brûlure intolérable... Et aussi que le Christ est allé à la croix afin de satisfaire un besoin essentiel, donc par égoïsme...
Fiersi fit un mouvement, le réprima, alluma une cigarette.
- Alors, vraiment, ni mal, ni bien ? demanda Richard avec une distraction étrange.
- Vous êtes d'un âge, maintenant, où l'on fait les réponses soi-même, dit Etienne.
Il y eut de nouveau un long silence et Richard dit à Etienne :
- Après mon accident, vous n'êtes pas venu à la clinique, ni chez moi.
- En effet, dit Etienne.
- Vous ne m'aimez plus ? demanda Richard.
- Dans votre vocabulaire, dit Etienne, c'est ce qui se rapproche le plus de la vérité.
- Pourquoi ?
- Je ne peux rien pour vous, ni vous pour moi, dit Etienne.
- Pourquoi ?
- Parce que vous êtes incapable, malgré votre force et votre frénésie, d'aller par-delà toutes les limites, jusqu'au bout.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyVen 21 Avr - 14:38

Désert Solitaire
~ Edward Abbey ~


Il faut lire... - Page 2 Kafleche > Une présentation très bien faite <

J'ai beaucoup beaucoup aimé ce bouquin ! Trouvé par la technique de "premiers rayons de bibliothèque", j'ai quand même délaissé quelques livres d'auteurs AA AB, me demandant si j'allai pas retourner à mon hasard joyeux, mais j'ai vu quelques gros volumes, dont celui là.

Il faut lire... - Page 2 Solitair

(Ce n'est pas cette couv' que j'ai, mais elle est bien celle-là)

Bout de l'intro : >>
"Je reconnais volontiers que ce livre risque de paraître, pour une bonne part, brutal, grossier, acrimonieux, plein de préjugés, négatif --qu'il se siteu même dans une perspective franchement antisociale. Des critiques sérieux, des bibliothécaires sérieux, des professeurs d'anglais sérieux, s'ils lisent ce livre, le détesteront; du moins je l'espère. Aux autres je peux seulement dire que s'il a des qualités, on ne peut pas les démêler de ses défauts; qu'il y a une manière d'avoir tort qui donne aussi parfois nécessairement raison."

J'ai beaucoup sourit, au début de ma lecture. Je ne me rapelle plus pourquoi, juste que je croisais des sous-entendus ou des entendus qui m'ont tout de suite attaché à ce gars.
Je suis dans un cocon. Je n'arrive même pas à concevoir réellement la vie quotidienne qu'il décrit. Juste que ça doit être sublîme, que je ne pourrai probablement pas faire ce qu'il fait, malgré l'envie, que c'est un genre de vie idéale.

A lire. Parce qu'il y a des gens libres.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyMar 25 Avr - 10:56

Histoires de chevaux
~ Jérome Leroy ~


Jérome, c'est un prénom que je n'aime pas... Rien à voir.

La couverture est un peu naze, elle l'étais encore plus à la bibli, scotchée... Mais j'ai tilté sur les noms à l'arrière du bouquin.

Il faut lire... - Page 2 Doschevaux0gv


Et c'est pas mal, il y a vraiment pleins de styles et d'approches différentes
(En même temps, vu que les auteurs sont de plusieurs siècles différents, c'est pas plus mal).

Par contre j'ai pas tellement adhéré au principe, finallement. C'est pas mal pour la culture hippolo-littéraire, peut-être mais à lire tel quel, ça ne m'a pas séduit.
Ce sont soit des courts récits, soit des extraits d'oeuvres plus longues. Mais les oeuvres plus longues, je veux les lire entièrement ! Même si le passage équestre est terminé, il me semble qu'on le comprendrait mieux dans le contexte du roman entier, ou même sans avoir besoin de comprendre, que deviennent les personnages que l'on aperçoit ?

Quand bien même il s'agit d'un récit complêt : Sherlock Holmes, le fait qu'il soit au milieu des bouts d'autres le fait sembler trop "rappiécé".

Na va, c'est pour la forme du livre. Le contenu est quand même sympatique, et on peut au moins se faire une idée des livres qu'on va devoir trouver ^_^

Pas d'extraits, parce que j'ai rendu le bouquin, mais par contre j'ai trouvé " class="postlink" target="_blank" rel="nofollow">Il faut lire... - Page 2 Kafleche ça, la nouvelle de Conan Doyle que vous pouvez parcourir, donc.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyMar 25 Avr - 12:38

Kwaïdan
~ Lafcadio Hearn ~


En fait, ce livre se trouvait juste à côté de "Le clan des Otori" que je cherchais. Mais comme tous les trucs à succès à la bibli, il n'y avait pas ceux-là, ou au moins pas le premier volume.
Du coup, Lian Hearn > Lafcadio Hearn, m'étant interrogée sur les éventuels liens de parenté (pas élucidé), j'ai pris ce livre.

Couverture japonaise aidant, également. (que je ne trouve pas... donc là c'est une autre édition)
Il faut lire... - Page 2 4925080326


Quatrième de couv :
Quiconque s'interresse au Japon devrait connaître et aimer Lafcadio Hearn (1850-1904). Il en est ainsi pour les Japonais eux-mêmes qui lui vouent la plus grande admiration et n'ont pas hésité à l'adapter au cinéma.
En effet, Lafcadio Hearn a su mettre sa sensibilité riche et complexe au service de ce que l'on appelle communément l'âme japonaise, à travers un ensemble de contes populaires, de légendes et de croyances transmises pendant des siècles par la traduction.
Grace à son épouse japonaise, il a pu connaître, de 1890 jusqu'à sa mort en 1904, un Japon qui commençait à se moderniser, mais restait proche encore de l'imaginaire du passé.
Les légendes rapportées dans Kwaïdan donnent une idée de toute cette richesse qu'il a voulu sauver. Il y parvient d'autant mieux que, par un admirable mimétisme, il a su se couler dans l'esthétique de son pays d'adoption.


Ca paraît cool, non ? In fact, c'est. ^_^ Des histoires courtes, simples mais efficaces. L'ambiance mystérieuse et brumesque (si si), les personnages entiers et pas compliqués.

Extrait de la nouvelle : Le Rokuro-Kubi>>
Il y a près de cinq siècles, un samouraï nommé Isogai Héïdazaëmon Takétsura se trouvait au service du seigneur Kikuji, de Kyüshü. Isogai avait hérité de ses nombreux ancêtres guerriers une aptitude naturelle aux exercices militaires et une force extraordinaire. Enfant déjà, il surpassait ses maîtres dans l'art du maniement de l'épée, de l'arc et de la lance et manifestait tous les talents d'un soldat habile et audacieux. Plus tard, pendant la guerre d'Eiyko, il se distingua tant, qu'on lui rendit les plus grands honneurs. Mais quand la maison de Kikuji fut ruinée, Isogai, lui, se retrouva sans maître. Il aurait pu s'engager au service d'un autre daïmio, mais, n'ayant jamais recherché les distinctions, et son coeur demeurant attaché à son ancien seigneur, il préféra renoncer au monde. Il se rasa la tête et devint prêtre bouddhiste intinérant sous le nom de Kwairyo.

Sous son koroma de prêtre, Kwairyo conservait toujours un coeur de samouraï. De même qu'en d'autres temps, il s'était rit du danger, il méprisait encore tout péril. En toutes saisons et par tous les temps, il voyageait, portant inlassablement la bonne parole jusque dans les leiux où aucun autre prêtre n'aurait osé s'aventurer en cette période de troubles et de violences où les routes n'offraient aucune sécurité au voyageur solitaire, pas même aux prêtres.
Au cours de son premier long périple, Kwairyô eut l'occasion de se rendre dans la province de Kai. Un soir qu'il franchissait une montagne, la nuit le surprit dans un lieu désert à plusieurs heures de marche du village le plus proche. Il se résigna donc à dormir à la belle étoile. Ayant trouvé un coin d'herbe confortable au bord du chemin, il s'y étendit et se prépara à y passer la nuit.[...]
- Quel genre d'homme êtes-vous donc, mon bon prince, pour oser dormir seule dans un endroit pareil ? De nombreux esprits rodent par ici. Ne craigniez-vous pas les monstres poilus ?
- Mon ami, répondit Kwairyô d'un air enjoué, je ne suis qu'un prêtre itinérant, un "hôte de nuage et d'eau", comme on dit. Je ne redoute aucunement les monstres poilus si, par ces mots vous entendez les renards, blaireaux, fantômes et autres créatures du même genre. Quand aux lieux isolés, je les apprécie car ils sont propices à la méditation. J'ai l'habitude de dormir en plein air, et j'ai appris à ne pas craindre pour ma vie. [...]
Tout doucement, il écarta les panneaux qui séparaient sa chambre de la pièce principale, et là, à la lumière de sa lanterne, il vit cinq corps couchés... cinq corps sans tête !
Un instant il resta cloué sur place, épouvanté, persuadé qu'un crime avait été commis. Puis il s'aperçut qu'il n'y avait pas trace de sang et que les cous privés de tête ne paraissaient pas avoir été sectionnés.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Paprika
Chnibidi Nouch'
Paprika


Nombre de messages : 349
Où je traîne : Derrière toi.
Date d'inscription : 15/10/2005

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyVen 28 Avr - 12:07

Le livre de ma mère

Albert Cohen


J'avais le choix entre celui là, et d'autres, pour les lectures personelles de mon BAC. Mais comme j'aime assez Albert COhen, et qu'y paraît que c'est un très beau livre, j'me suis lancée.

Par contre j'avoue que j'aime pas trop trop la couverture...
Il faut lire... - Page 2 720020am


Bref. La quatrième de couverture, c'est des avis sur le livre de grands écrivains, tous bons, que je vous passerai, sauf celui de Marcel Pagnol, parce que je l'aime bien : "Un chef d'oeuvre ; Le livre de ma mère. Un livre unique et qui durera. La plus belle histoire d'amour."

Extrait :
"Ce jour-là, je lui achetai des souliers de daim, malgré ses protestations. ("Garde ton argent, mon fils, les vieilles femmes n'ont pas besoin de souliers de daim.") Je me rappelle sa hâte de rentrer à la maison "pour vite les regarder". Je la revois, ouvrant déjà le paquet dans l'ascenseur, puis circulant victorieusement dans mon appartement, les souliers neufs à la main, les contemplant, les éloignant, fermant un oeil pour mieux les voir, m'en expliquant les beautés visibles et invisibles. Du génie, elle avait les émois énormes et déraisonnables. Avant de se coucher, elle posa les souliers près de son lit "pour je les voie tout de suite demain matin quand je me réveillerai". Elle s'endormit, fière d'avoir un bon fils. Contente de si peu, ma pauvre enthousiaste. Le lendemain, au petit déjeuner, elle mit les souliers chéris sur la table, près de la cafetière. "Mes petits invités", sourit-elle. On sonna et elle tressailit. Un télégramme de Marseille ? Mais ce n'était qu'un complet, livré par mon tailleur. Exaltation de Maman, atmosphère de fête. Elle tâta le complet, déclara avec un air de compétence (elle n'y connaissait rien) qu'il était de laine écossaise. "Que tu le portes en joie et en santé", dit-elle sentencieusement. Posant sa main sur ma tête, elle me souhaita aussi de le porter cent ans, ce qui me causa quelque cafard. Ensuite, m'ayant supplié d'essayer le costume neuf, elle s'extasia, les mains jointes ; "Un vrai fils de Sultan !" Et elle ne put se retenir de faire une allusion à ce qui lui tenanit tant à coeur : "Voila, il ne te manque plus que la fiancée, maintenant." Je me rappelle, c'est ce matin-là qu'elle me fit jurer de ne jamais aller dans un "Ange de la Mort". C'est ainsi qu'elle appelait les avions. Elle est morte."

J'ai adoré. Tout simplement adoré. Un des plus beaux livres que j'ai lu.
Revenir en haut Aller en bas
http://mnem0syne.skyblog.com
Mokkimy
Feu follet
Mokkimy


Nombre de messages : 164
Date d'inscription : 07/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyLun 15 Mai - 16:38

Girlfriend dans le coma



" En 1979, tourmentée par de sombres visions, Karen tombe subitement dans un coma qui va durer dix-sept ans. Entre vie quotidienne et phénomènes surnaturels, l'existence de ses amis va désormais graviter autour de ce long sommeil, alors que se profilent les signes avant-coureurs de la fin de ce monde. Avec ce roman sombre, drôle et bouleversant, Coupland brosse de sa plume douce-amère le portrait critique d'une époque qui s'achève.

Le futur n'est pas un endroit agréable, Richard. Je crois même que la vie est cruelle là-bas. C'est ce que j'ai vu la nuit dernière. Nous étions tous là. Je nous ai vus, nous n'étions pas torturés ou un truc du genre, nous étions encore tous vivants et tous... plus vieux... l'âge moyen, tu vois ? Mais "le sens" avait disparu. Et sans le savoir, nous étions devenus insignifiants."


Ca, c'était le résumé au dos du livre.
Il y a aussi l'image au début du livre :

Il faut lire... - Page 2 84626100441800M

Morkem ( et Luciole ) savent que je l'ai critiqué au début ce livre... Je l'ai trouvé bourré de tentatives d'humour, rescençant les préoccupations des djeuns quasiment par ordre alphabétique : le tabac, l'alcool, le sexe, les drogues, les fêtes quand les parents sont pas là, les filles obsédées par leurs régimes... J'ai bien été impatiente qu'elle tombe dans le coma comme promis la miss. Par contre, une fois qu'elle y fut... Whaouh.
Ce bouquin est génial.
Ce book is vraiment génial.
Kore hon wa géniallisimo desu.
Si si senõr... really.

Lu pour te donner un indice sur mon degré d'appréciation, j'ai fais un gros rapprochement avec 20th century boy. Autant de jeu sur le temps qui se passe, voir le comportement des ados, leurs évolutions jusqu'à leur vie d'adulte. Voir la fin du monde. Voir un an après la fin du monde.
Et sincérement, il fallait s'en sortir, avec un scénario aussi risqué pour trouver une fin qui ne déçoive pas les lecteurs... Cet auteur dont j'ai déjà oublié le nom a très bien manié le scénario, du début à la fin. Au bout de la centième page, je n'avais plus aucun problème à bouquiner son style d'écriture particulier et assez djeun. En fait, j'ai fini les 400 dernières pages dans la journée ^^'' Et wow. A lire, sincérement. J'arriverais même pas à vous en trouver un extrait, ce serait pas assez descriptif... Si, peut être ? Allez, un au hasard, par contre, je ne vous le situerai pas et nous vous donnerai aucun contexte pour savoir ce qui se passe avant ou après.

Nous étions arrêtés à un stop sur Hadden Drive. Megan ouvrit la porte et fila vers les arbres qui longeaient le golf. Merde. Je ne pris même pas le temps de couper le contact, et parti à sa poursuite en laissant la portière grande ouverte. Heureusement je me repérais parfaitement dans le petit bosquet où j'avais passé de longues heures comme tous les gamins qui avaient grandi dans le coin. " Megan ! revient ma puce ! "
- Kilik kilik kilik
Quel était ce drôle de bruit qu'elle émettait ? Enjambant une série de souches et de troncs abattus, des parterres humides de psilocybes, je suivis le son jusqu'à une clairire qui avait abrité nombre de nos soirées du vendredi et du samedi. Megan était recorquevillée contre une vieille souche provenant d'un arbre qui avait du tomber aux alentours des années vingt.
- Kilik kilik kilik
- Ah tu es là.
Je m'étais arrêté pour reprendre mon souffle et regarder la clairière sèche et froide qui s'ouvrait dans la forêt, où l'ombre trop dense de la canopée empêchait le développement du sous-bois. D'innombrables paquets de cigarettes, magazines pornos jaunis par les intempéries, emballages de bonbons, préservatifs, piles de torches électriques, et tas de figurines volés sur les capots de Mercedes se mêlaient à la couche annuelle des débris de pin, de sapin et de cèdres.
- Kilik.
- Megan, qu'est-ce que tu dis ma chérie ?
- Kilik.
On pouvait jouer à deux.
- Kilig kilig
Megan leva les yeux au ciel. " Non papa. Tu ne le fais pas bien. "
- Kilig kilig
- Mais papa, ce n'est pas ça le cri des carottes. Ecoute, Kilik kilik kilik.
- Je suis bête, j'avais oublié.
Un moment de calme avait suivi et j'avais repensé à l'été où Jared et moi avions emprunté une voiture de golf à un couple âgé. Nous avons silloné les bois, et sauté juste avant qu'elle ne bascule par-dessus une petite falaise, Nous n'avions jamais été pris.
Revenir en haut Aller en bas
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyLun 15 Mai - 17:13

(Merci toutes les deux ! Space, l'extrait Mokky... mais du coup, j'ai quand même envie de le lire pour le reste de ta présentation)

Musique du Japon
~ Pierre Landy ~


Je ne vous mets pas d'extraits puisque j'ai pompé à peu près tout ce que je voulais du livre Il faut lire... - Page 2 Kafleche ici.

Il faut lire... - Page 2 2702016383.08.MZZZZZZZ


C'est un bouquin bien spécialisé, personnellement j'ai zappé quelques passages, l'explication des gammes, spécifiques à chaque instrument, par exemple...

Par contre ça donne une idée assez précise des traditions musicales, plutôt claire aussi.
Un problème : on a quelques pages d'illustrations en milieu de bouquin, mais pas précises, et par contre des tonnes d'instruments décrits dont on a du mal à se faire une idée.
C'est pourquoi j'ai fait une lecture devant l'ordi, pour rechercher à chaque instrument des images. (pas tout trouvé).

Bref, à réserver à ceux qui s'intéressent au Japon/à la musique/aux deux, moi j'ai bien aimé retrouver des instruments croisés dans les mangas (shamisen, shakujo); et en découvrir d'autres (je veux un shôko!!).
Ainsi que mettre en place quelques éléments à propos des spectacles classiques. ^_^


Dernière édition par le Mar 16 Mai - 12:31, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyLun 15 Mai - 17:23

Un train de Glace et de Feu
~ Ramon Chao ~


Un article de l'Humanité à ce propos

Quatrième de couverture
Colombie, 15 novembre - 31 décembre 1993. Dans un train fait de bric et de broc, une centaine de saltimbanques français et colombiens se proposent de réhabiliter les trains de passagers, pratiquement inexistants dans ce pays. La Mano Negra, mais aussi French Lover's, les musiciens brésiliens Garrincha et Sorriso, des trapézistes, des anciens du Royal De Luxe, et un dragon cracheur de feu, offriront des spectacles gratuits dans les gares, provoquant l'émerveillement de dizaines de milliers de personnes. Chroniqueur de cette aventure, Ramán Chao a consigné, jour après jour, les péripéties de sept étapes, mille kilomètres de Santa Marta, sur la côte Caraïbe, à Bogotá : promiscuité, déraillements, séances de tatouages, maladies, accueil chaleureux dans les villages, séjour magique à Aracataca - le Macondo de Cent Ans de solitude -, réactions après la mort d'Escobar...

Il faut lire... - Page 2 2742705813.08.LZZZZZZZ

Mercredi 8 décembre. Départ de Gamara. Arrivée à Barranca.

Des pétards, encore des pétards. Chaque jour, depuis notre arrivée, au petit matin, maintenant pour le départ : toujours des pétards. Libia et Amparito, sa petite soeur, pleurent. Est-ce qu'on se reverra un jour ? Bein sûr, on va vous envoyer les photos qu'on a prises. Est-ce qu'on aura un train de luxe ? Oui, sans doute, Ferrovias a l'intention de remettre en service quelques convois, maintenant qu'elle a été privatisée, mais de là à vous construire l'American-Express, tu peux toujours courir, ma fille.

Il est possible que la petite ait envie de nous suivre, on a cette impression; il suffirait d'un mot d'encouragement pour qu'elle s'embarque comme un gamine. Qu'en ferions-nous à Paris ? On prends conscience de tous les espoirs que nous faisons naître chez ces laissés-pour-compte de la société colombienne. Et nous avec nos querelles mesquines, nos comptes à rebours, savoir si l'on va passer les fêtes de Noël aurpès de nos chères familles, si on arrête ou si on continue le jeu !

Le petit Dario a été réexpédié de bonne heure à Bosconia dans un train de marchandises. Nos anges gardiens à mitraillettes se sont chargés de l'enfermer dans un bureau, en compagnie des deux autres mômes qui rôdaient dans la gare. Mais le train ne cesse pas d'être squatté pour autant. Nous avons maintenant une hippie colombienne. Elle passe son temps à enfiler des perles pour faire des colliers qu'elle vends dans les ferias. Ensuite, elle dépense l'argent d'une façon qui peut être dangereuse pour nous. Il faudrait l'expédier comme les petits gamines. Mais on est pas des flics, n'est-ce pas ?


Ce livre a donc été écrit pendant le voyage du Train, par le père de Manu, viens-je (vené-je?) d'apprendre.
J'ai beaucoup aimé l'idée, malheureusement j'ai quand même eu du mal à accrocher.
Peut-être pas assez d'éléments par rapport à la Colombie, et donc trop d'informations d'un coup sans approfondissemnt que je ne peux pas situer... Je ne sais pas. L'impression de ne pas pouvoir vraiment me rendre compte de la portée du récit à cause de ça.

Mais intéressant quand même, de voir quelle vie quotidienne ils ont pu mener pendant ce voyage, et quelle vie quotidiennes ils ont croisé.


Dernière édition par le Mar 16 Mai - 12:47, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Luciole
Ange des chemins à l'abricot
Luciole


Nombre de messages : 2488
Où je traîne : lune
Date d'inscription : 05/10/2004

Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 EmptyLun 15 Mai - 17:32

Mémoires d'un commissaire du peuple
~ Joseph Kessel ~
[Nouvelles recueillies par Francis Lacassin]


Il faut lire... - Page 2 2070713431.08.MZZZZZZZ


Toujours dans ma quête de la lecture complète de Kessel ^_^ (je progresse!)

Quatrième de couverture
La dislocation de l'empire né de la révolution des Soviets donne une saveur nouvelle aux récits de Kessel, écrits dans les années vingt, et où il évoque la Russie en révolution et la Russie en exil. Ces nouvelles et ces textes n'avaient jamais été rassemblés. Qu'ils appartiennent à la fiction ou au reportage, ils sont tous criants de vérité. Dans l'entourage de Lénine, lors de son exil en Suisse, se trouve un traître, qui est une traîtresse. La guerre civile amène la famine et une paysanne pend ses deux enfants dans la forêt. Une jeune infirmière caucasienne se poignarde quand on ramène le corps de son frère, ce qui prouve que ce n'était pas son frère, mais son fiancé... A côté de ces drames imaginés par Kessel, on trouve aussi un récit-interview où Serge Lifar raconte comment il a pu s'échapper de Russie. Il y a la rencontre du fils de Tolstoï, rue Fontaine. Et surtout le Journal d'une petite fille russe sous le bolchevisme : Nelly Ptachkina avait entre quatorze et seize ans pendant la révolution. Elle tenait son journal intime. Elle est une Marie Bashkirtsev des temps troublés.

25 mai

Ce n'est pas Soukharev ! Mais Fanny ! Aucun doute n'est permis. J'ai tout entendu moi-même dans le luxueux appartement de Soukharev et de la bouche même d'Andréï Mikhaïlovich. Ah ! L'ignoble personnage ! Ah! Le lâche freluquet ! C'est lui qui a vendu Serge et qui m'a vendu également, par l'entremise de cette chienne amoureuse de Fanny qui s'est toquée de ses ongles faits et de ses joues poudrées.
Quelle chienne !
J'aurai dû m'en douter lorsque ses seins étaient tout dressés contre ma poitrine. On ne peut pas être sûr de soi avec une chair si exigeante.
Alors que nous soupçonnions tous Soukharev, c'est lui qui a tout découvert. Comment ? Il a souri quand je lui ai demandé, de ce sourire qui malgré tout me répugne. Ce qui est sûr c'est qu'il tient le jeune diplomate à sa merci et que celui-ci effondré, blême et hagard m'a tout raconté : sa liaison avec Fanny, comment il a voulu se défaire d'elle, et comment la salope, éperdue, lui a proposé des secrets pour le garder. Voulant faire sa carrière - et naturellement par patriotisme- le gentilhomme a accepté.
Nous nous sommes séparés. Soukharev se charge de le museler, et même, dit-il, de le faire servir à notre cause. Je le crois capable de tout et Illitch a, une fois de plus, bien vu l'homme qu'il choisissait pour ses missions secrètes.
Quand à moi il me fallait régler la destinée de Fanny. Je suis allé voir Hélène chez qui se trouvait Matveï. Je leur ai tout raconté. Hélène a dit tout de suite, très pâle et très calme avec des yeux brillants : quand l'exécutons-nous ?

26 mai

Après la répétition, Matveï nous a proposé, à Fanny et à moi, de nous ramener dans son taxi. Au dernier moment Hélène est montée avec nous. Au lieu de rouler vers la Glacière, nous sommes allés vers le quai de Bercy. Nous ne sommes revenus que trois.

28 mai

Je confie ce cahier à Hélène avec mission de le faire passer en Suisse; Soukharev m'a averti que je serai arrêté ce soir.
Dommage, notre spectacle était pour après-demain.


Ca m'épate chaque fois, de constater que Kessel peut écrire sur Tout avec tant de vérité. Je suis passée de l'Afrique aux steppes de Mongolie, me revoilà en Russie après y être passée avec Les Rois aveugles... Et toujours, le sentiment qu'il doit avoir vécu cent vies pour connaître autant chacune de celle qu'il nous raconte.

C'est donc un recueil de nouvelles, témoignages d'une époque difficile, cruelle.

Le titre est peu engageant, non ? C'est un livre que j'aurai jamais pensé à prendre, en tout cas si ce n'était de cet auteur là.
Pourquoi faut-il le lire ? Ben, c'est Kessel l'auteur... ^^


Dernière édition par le Mar 16 Mai - 13:03, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fcdqg.zik.mu
Contenu sponsorisé





Il faut lire... - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Il faut lire...   Il faut lire... - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Il faut lire...
Revenir en haut 
Page 2 sur 4Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
 Sujets similaires
-
» Il faut lire aussi
» Il faut lire encore et toujours [v.5]
» Quand faut y aller

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
QG du Fan Club de Diabou :: Vive Marcel le Coucou ! :: Le ciel et les nuages-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser