Il faut lire ou éviter de lire [v.4]

Les rapports du comique avec l'anxiété sont connus depuis Bergson, Freud et Chaplin ; après Buster Keaton, W.C. Fields, les Marx Brothers et bien d'autres, Woody Allen nous en donne aujourd'hui une exemplaire illustration. Le burlesque devient le dernier refuge de l'instinct de conservation. Je tiens cependant à mettre en garde le lecteur peu familiarisé avec mon genre de drôlerie : je demeure entièrement fidèle aux aspirations que je moque et agresse dans mes livres afin de mieux en éprouver la constance et la solidité. Depuis que j'écris, l'ironie et l'humour ont toujours été pour moi une mise à l'essai de l'authenticité des valeurs, une épreuve par le feu à laquelle un croyant soumet sa foi essentielle, afin qu'elle en sorte plus souriante, plus sûre d'elle-même, plus souveraine.

On retrouve au moins 3 fois la dernière phrase de ce résumé dans le roman.



(Là genre, la couverture est moche)

J'ai eu du mal à entrer dedans. Un savoir politique ou même plus précis de la seconde guerre mondiale, du communisme et du fachisme m'auraient bien aidé je pense.

Cependant, j'ai pu accrocher en route, malgré les tonnes de références qui me manquent et qui sont semées dans les pages.
Du coup j'ai nettement mieux apprécié la fin que tout le reste du livre.

Intrigant, j'irai lire un autre de l'auteur, pour voir...

L'âme du mal
~ Maxime Chattam ~

An other one conseillé par le Vouvoyeur. (J'ai eu raison de demander une liste, vu que je n'ai plus eu ensuite ni conseil littéraires ni mails... ^^ )

A priori M.Chattam est plutôt connu ? Je n'avais pas cet honneur. Jeune écrivain français de thrillers (cocorico) rodés aussi bien que Experts. Enfin, il a fait des voyages fréquents aux USA quand même.

Donc l'histoire se situe là-bas, à Portland, dans l'Oregon. (Je précise pour ceux qui auraient appris les états et les villes des Etats-Unis en tant que chouette activité nocturne de vacances, comme ça (private parenthèse, donc) )

Un jeune profileur de la Division d'enquêtes criminelles policière : Josh Brolin, se voit confronté à plusieurs victimes, toutes laissées avec une signature de crimes qui ne lui sont pas inconnues.

En effet ils ressemblent point par point aux œuvres du bourreau de Portland, qui sévissait l'année précédente.
Or, Brolin sait bien que le Bourreau ne peut être l'auteur de ces actes, car... il l'a lui-même tué alors qu'il s'apprêtait à faire un sort à sa dernière proie !

L'enquête devient nettement angoissante, quand des messages mystérieux sont envoyés à la police et à cette ancienne proie : Juliette (qui ne reste pas indifférente à son sauveur et protecteur)
Ce nouveau tueur est-il un fan du bourreau ? Un proche ? Un complice ? ...

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(Je développe un peu plus les pitchs, me laissant tomber dans la communeauté des blogs littéraires, je me lance dans des critiques un tout petit peu plus construites ^^)

Qu'en pensais-je ?

Boooouooof.

J'ai lu les 100 premières pages en me disant : "bon, c'est un Jeune écrivain, il doit trouver son style" puis, comme je continuais à me le dire après, ça m'a agacé ^^;

Car c'est plat, "scolaire", stéréotypé. L'histoire entre les deux personnages principaux n'avait rien à envier à du Marc Levy (non, ce n'est pas vraiment un compliment), le reste m'a rappelé (mauvais souvenir) Dan Brown

Enfin pardon, mais dans le style policier et meutres en série, on a quand même fait prodigieusement mieux, même moi qui n'en lit pas beaucoup je le sais. Donc, je vous conseille de passer votre chemin et d'aller plutôt relire Thomas Harris ou Grisham.

Les frères Karamazov
~ Fedor Dostoïevski ~

Moi j'Aime Dostoïevski.

Ce roman a été le dernier qu'il ai écrit. Ce n'est pas pour ça qu'il est plus épais et semble contenir une immensité de choses, mais parce qu'il EST plus épais et CONTIENT une immensité de choses.

A la base du récit, une famille : les Karamazov. Un père et ses trois ou quatre fils (un qui n'est pas officiellement reconnu), des caractères tous bien distincts et bien trempés dans l'esprit russe.

Suite à nombre de tensions, d'histoires odieuses d'amour et d'argent, le père Féodor Karamazov est assassiné.
Ivan, son fils le plus turbulent et emporté semble faire un coupable idéal, par un nombre impressionnant de preuves et sa franchise ne le sert que peu, puisqu'il avoue qu'il voulait le tuer, tout en clamant son innocence.

Autour de cette trame policière et judiciaire (tout à fait bien tenue et captivante jusqu'à la dernière page), gravitent le reste de la famille, les témoins, les domestiques, et surtout les deux femmes qui semblent avoir causé la perte d'Ivan, tous aussi profonds que passionnants.

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C'est un roman plus ambitieux, beaucoup plus étendu que Crime et châtiment, et Humiliés et Offensés.
Je pensais avoir préféré ce deux derniers aux frères Karamazov, mais plus les jours passent et moins je cherche à les comparer.

Dostoïevski, c'est juste sublime.

Les galeries de portraits, la psychologie accrochée de toutes ses forces aux évènements, le STYLE !

Je suis définitivement fan de lui.

Dans ce gros volumes, il y a quand même quelques passages un peu plus ardus, je pense que certains les trouveront longs et / ou peu utiles. Mais je les ai lus avec beaucoup d'intérêt pour eux-même, pas pour leur place dans l'histoire. (Grand monologue de Dimitri sur Dieu, recueil du staretz Zossima...).

Bref. Je suis Fan, c'est tout. Dostoïevski, c'est le Bien.

Anna Karénine
~ Tolstoï ~

(Bon du coup, je vais faire l'inverse, et passer la critique blog ici.)

Lu parce qu'il était dans la liste du vouvoyeur (c'est le dernier)
Aussi parce qu'il est évoqué dans L'élégance du hérisson, qui reste un livre intéressant.

Qui est Anna Karénine ? Une femme qui porte le poid de ce nom, celui de son époux. Alexis Alexandrovitch Karénine est un savant, un homme bien placé dans la société et par la même très respectueux de l'étiquette.

Ainsi se pose-t-il avant tout des questions sur la forme que sur le fond, lorsqu'il se rend à l'évidence : Sa femme entretient des relations indésirables avec un autre homme.

Autours d'eux, mêlés à eux, d'autres couples, d'autres histoires, et la société russe du XIXème siècle où ces personnages sont ancrés. Moscou, St Pétersbourg, les campagnes en pleine évolution...

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J'ai eu du mal à rester accrochée à l'histoire. Cela m'a paru surtout Long, et nettement moins coloré (lyrique ?) que Dostoievski.

La lecture est fluide, mais on tourne beaucoup en grands cercles sans avancer pour autant ni dans l'action ni dans la connaissance ou l'évolution des personnages.

Cependant, c'est absolument intéressant pour le contexte de l'époque, qu'on discerne clairement et duquel on peut se faire une bonne idée générale, que ce soit du côté des villes ou des campagnes. Ce tableau là est agréable à observer.

Cependant aussi, la psychologie des personnages est prenante (plus que les personnages eux-même pour moi), et les sentiments simples, enthousiastes ou maladifs bien ressentis.

Enfin, la fin du roman vaut bien le coup d'oeil. La toute fin, je ne parle pas des faits, mais de l'épilogue qui termine pensé par Lévine.

Flashforward
~ Robert James Sawyer ~

Pour ceux qui ne connaissent pas la série TV : regardez la !! Elle est Trop bien.

Lu parce que la série Tv, justement. Généralement les bouquins se révèlent plus intéressants que les séries TV. Ben... Pas là ^^;
Stoppons les comparaisons. Le livre.

"L'espace de quelques minutes, l'humanité a perdu conscience. Durant ce laps de temps, chacun a eu un aperçu fugitif de son avenir vingt ans plus tard. Quand le monde s'éveille de nouveau, plus rien n'est comme avant : le black-out a causé des milliers de morts et de blessés. Plus encore: ces visions ont bouleversé les esprits à jamais."

Il se trouve que... je n'ai presque aucun souvenir de ma lecture. C'est mauvais signe, oui.
Bon, donc en fait, je n'ai pas envie d'en parler beaucoup.
L'idée était terrible, le style pas rebutant, mais c'est pas ou peu développé. On reste sur des personnages choisis, et sur une enquête étriquée qui finit avec un peu de suspens mais rien de renversant.
Les côtés psychologiques et réflexions ne sont vraiment pas étudiés comme le fait Barjavel dans ses romans de science-fiction, et ça manque. (le style plus prenant aussi, en fait... en fait, lisez Barjavel)

Donc, avis très mitigé au final, bien moins convaincue que par la série.

En terre hostile
~ François Prunier ~

"Cédric Maillet est un homme à la dérive, hanté par le souvenir de la femme qui l'a quitté il y a trois ans. De passage dans une petite ville du Nord, il se lie d'amitié avec Diego, un adolescent qui dissimule un secret pesant. Le lendemain de leur rencontre, la mère de Diego, la patronne de l'hôtel dans lequel Maillet s'est installé, est assassinée sauvagement de trente-trois coups de couteau. Diego est arrêté. Dans un climat oppressant, Maillet décide de faire sa propre enquête sur ce crime. "

BOF BOF. En fait, c'était nul. J'ai failli ne pas le terminer, mais vu qu'il n'était pas épais, j'ai fini. Pour pas grand chose.

C'est écrit de façon plate, l'histoire le semble aussi malgré les nombreux coups de couteaux, et donc, on s'ennuie.

Intéressant. Redondant, pas du tout romancé, certaines parties très difficiles d'accès pour moi (scientifiques pures), mais une large part passionnante avec des réflexions générales sur sa personnalité, ses idées politiques et sur l'humanité.

Style efficace et fluide, et surtout c'est intéressant d'en savoir un peu mieux sur l'icône.

Où es-tu maintenant ?
~ Marry Higgins Clark ~

Cela fait dix ans que Mack a disparu. Dix ans qu'il téléphone à sa famille, chaque année, à l'occasion de la fête des mères. Sans rien dire de lui. Même la mort de son père dans la tragédie du 11 septembre ne l'a pas fait revenir. Poussée par le besoin de tirer un trait sur les drames qui ont frappé sa famille, sa sœur Carolyn décide de le retrouver coûte que coûte. Malgré l'avertissement glissé à leur oncle prêtre dans la corbeille de la quête à l'église " Dites à Carolyn qu'il ne faut pas qu'elle me cherche. " Menace ou supplique ? Son enquête va conduire la jeune femme au cœur d'une affaire plus trouble qu'il n'y paraît, sur les traces de plusieurs jeunes filles assassinées dans le quartier où vivait Mack à New York. Est-il le serial killer recherché par la police ou la victime d'une horrible machination ?

Sympa. Je ne suis pas fan du tout de Higgins Clark d'habitude, c'est Lise Marie de Bamako qui m'a passé celui là pour l'avion retour.

L'intrigue se tient, l'idée de départ est déjà intriguant par elle même, les personnages ne se dégonflent pas, et donc, ça se lit très bien. (Vite, mais bien)

Propos sur l'éducation, suivi de "Pédagogie enfantine"
~ Alain ~

Trop terrible, dans le bon sens du terme.

Alain, celui qui a écrit "Propos sur le bonheur" qui m'avait bien plu mais aussi laissée un peu septique sur l'originalité de l'auteur.
Et puis j'ai acheté ce bouquin là, et l'ai lu il y a peu.

Quelle lecture vraiment plaisante. ^_^

Des références, de la réflexion, des certitudes pas trop assenées mais surtout crédibles, un air d'honnêteté et de conviction.
Bref, vraiment intéressant, même si pas forcément applicable en tout, et une remise au point sur la volonté, volonté d'apprendre et volonté d'effort. De quoi me rendre compte que je n'ai vraiment pas réussi à l'acquérir, celle-ci. Et de quoi me le faire presque regretter.

En lisant, j'ai eu presque envie de me remettre aux maths, c'est tout dire.

Non mais vraiment. Parfait, ce livre.

Ca, c'était relou, mais vraiment.

Bon, +1 pour la connaissance du chamanisme, et +1 pour les commentaires et les critiques chiantes sur la société actuelle de l'auteur.

Le gars fait des stages en France, il est français et a été formé depuis longtemps sur de la longue durée à pas mal de pratiques et au chamanisme en particulier. Développement de soi, tout ça.

Bref. Ce livre est naze, j'ai rien retenu et je me suis bien ennuyée (encore)

Quel ENNUI -__-

Donc, même les commentaires Bien écrits sur amazon ne valent que ce qu'ils valent. La recommandation était sympa, mais trop.
Ce livre ne sert à rien, pas à rire même s'il le voudrait, pas non plus à réfléchir parce qu'il ne va pas loin du tout dans la sienne, pas à trouver de jolies phrases, etc.

C'est plat, c'est vide, ce n'est pas acerbe alors que ça le sauverait peut-être.

Bref, passez votre chemin !

Black Elk : Les voix sacrées d'un Sioux Lakota
~ Wallace Black Elk et William S. Lyon ~



Très intéressant. Je dis ça à froid, parce que je me rends compte que j'ai retenu plus de choses que prévues de la lecture, finie il y a un petit moment.
Par contre, le style et/ou la traduction en français ne sont pas vraiment des plus souples, ni accrocheurs. Sur le moment, il y a donc un peu de mal à faire comme si on avait envie de continuer à lire.

Mais, il y a pleins d'informations là-dedans, et un joli survol global des croyances et des étapes des croyants amérindiens. Sans parler des détails de cérémonies, et des explications sur les rituels bien détaillés également.
Bref, une mine un peu abrupte, mais mine de renseignements quand même, le tout parsemé de pas mal d'anecdotes concernant les cérémonies elles mêmes, ou bien les réactions des blancs becs à propos de tout ce comportement mystique.

Je n'irai pas le recommander à n'importe qui, mais pour les intéressés aux amérindiens en général et à leur spiritualité en particulier, c'est l'un des plus intéressants que j'ai pu lire.

La vie est un arc en ciel
~ Cecelia Ahern ~



Depuis leur plus tendre enfance, Rosie et Alex sont les « meilleurs amis du monde ». Confidences, peines et joies : ils se disent tout. Ou presque. Car lorsque Alex quitte l'Irlande pour les États-Unis avec sa famille, l'un et l'autre ont le sentiment d'être arrachés à une histoire qui ne faisait que commencer. Mais leur amitié va survivre à l'épreuve du temps, de la distance, des difficultés, des bonheurs conjugaux et des malheurs familiaux, au fil d'une vie que chacun s'est construite de son côté. Peut-être parce que, secrètement, Rosie et Alex savent qu'ils ne se sont pas dit leur dernier mot. Un mot qui peut changer leur destin, du jour au lendemain.

Faisant le tour des chroniques de bibliomania, je vois que c'est très positif en somme.

Pris parce que trouvé dans la première étagère de ma nouvelle bilbi, parce que le titre est enthousiaste et qu'il est assez épais pour valoir l'emprunt.

Beaucoup de pages, un peu trop si on cherche l'efficacité, parce que ça aurait largement pu tenir en moins, vu les longueurs qui se font sentir pendant l'intrigue.
Mais, en fait, ça se lit très vite et très bien, donc pourquoi pas beaucoup de pages ^^ Tant pis pour les maladresses enchaînées de moins en moins crédibles, quand même et qui au lieu de me faire m'inquiéter pour les personnages m'a plutôt un peu énervé contre l'auteur. "heu ouais, enfin ça va aller, là..."

A part ça, les personnages justement sont attachants avant d'être un peu trop longs à la détente, il y a vraiment une dynamique ambitieuse sur le plan de leur vie entière, et les seconds rôles sont chouettes.

Au fait, c'est un recueil de lettres, de petits mots de classe, de mails et même de conversations tchat. Assemblés comme l'auteur à voulu, et donc aucun passage écrit de façon moins épistolaire, hormis l'épilogue. Au début, ça semble étrange, et on regrette le Vrai style épistolaire. Mais finalement, une fois dans la ronde, ça va.

Donc, bonne lecture.

Lorsque Nazneen apprend son prochain mariage avec un homme qui vit en Angleterre et qu'elle n'a jamais vu, sa vie bascule. Elevée dans un village du Pakistan et dans le respect des traditions, elle sera désormais l'épouse dévouée d'un mari de vingt ans son aîné, sans charme et sans ambition. Exilée dans ce pays dont elle ne parle même pas la langue, elle se soumettra tout d'abord à ce destin qu'elle n'a pas choisi avant d'entrevoir peu à peu la lumière et, grâce à l'amitié et l'amour, de prendre enfin le contrôle de son existence. Nouvelle voix incontournable de l'Angleterre métissée, Monica Ali raconte, dans ce premier roman où l'humour affleure toujours sous le drame, l'histoire poignanternd'un éveil à l'indépendance dans un monde où s'entrechoquent traditions et préjugés.



J'ai failli l'oublier ! Je veux dire, même en sachant que j'avais lu quelque chose entre "La vie est un arc-en-ciel" et "Millenium", je n'arrivais pas Du TOUT à me rappeler ce que c'était, ni même de quoi ça parlait >__<

Mauvais signe, ouais.

Pourtant, ce n'est pas dans les pires trucs que j'ai lu (ça, je m'en rappelle, des summums de l'horripilant).

L'histoire est "sympa", la narratrice intéressante, le style très correct, et j'étais assez accrochée à la trame pour ne faire que peu de pauses pendant la lecture. Ceci dit, je n'ai pas du tout été saisie par l'humour, un peu trop subtil pour moi il semble, ou un peu trop dramatique.
L'ambiance n'est globalement pas à la joie, même si les personnages tentent de faire "contre mauvaise fortune bon coeur".

Bref, ça se lit vite et bien et lecture agréable, mais.. je pense que je le ré-oublierait rapidement.

Millenium tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes.
~ Stieg Larsen ~

AH Y EST, C'EST LU !!

Mission un peu à la Da Vinci Code, alors j'espérais grandement en ressortir moins rebutée que pour Dan Brown (non non, Dan Brown, c'est pas bien).
Lu parce que Bruno a dit que j'aurai du l'avoir déjà lu, moi qui lit tout. Et puis j'aime bien la couverture. Et lire les trucs à la mode, une fois passée, pour voir ce que ça donne, Parfois.

Bref.

C'est pas mal du tout, Millenium. En tout cas ce premier volume. Là je viens de retourner à la bibli et je n'ai pas cherché la suite, je pense que je vais laisser du temps avant de la tenter.
Parce que c'est pas mal du tout, mais bon, ça reste du thriller et ce n'est pas vraiment les trucs que je trouve les mieux écrits, comme bouquins, et là il n'y a pas de quoi me détromper, pour ce qui est du style.

Je n'ai pas trouvé l'histoire très intrigante non plus, l'effort fait sur les personnage était par contre bien appréciable, bonnes FPs, j'ai envie de dire. Mais l'histoire ne les sert pas assez pour être mémorable.

Donc, à lire si on a pas envie de réfléchir, envie de croiser quelques personnages cools et passer du bon temps, mais sans plus.

Frankenstein ou le Prométhée moderne
~ Mary W. Shelley ~

Bon, l'histoire, vous situez ?

Au cas où : Frankenstein, ce n'est pas le monstre, qui n'a en fait pas de nom (pleins de surnoms pas très sympas, à la place), mais le Dr qui l'a crée. Moi je confondais ^^;
Voilà en quoi c'était sympa de lire la version originale de l'histoire, en plus du fait que c'est toujours classe d'être aux sources.

Classe, mais parfois pas tant enthousiasmant dans le style. Je pense à Homère, là c'est pareil.

Aux premières pages, j'étais assez ravie par le style, formel, avec quelques belles tournures. Cependant, au bout de 150 les mêmes belles tournures au fil du livre, ça finit vraiment par lasser, et le temps semble Long.
C'est donc long, l'histoire se traîne, ne nous apprends rien, revient sans cesse sur les mêmes petits évènements... Et donc, on s'ennuie Beaucoup !

Même jusqu'à la fin, en fait. Un champ lexical fourni d'horreur ne suffit pas à donner une ambiance ne serait-ce qu'un peu inquiétante, quand la manière n'y est pas. Il serait intéressant par exemple que Stephen King réécrive Frankenstein, genre. Si si !

Bref. A éviter, à moins que vous aimiez comme moi connaître les textes de base de pleins de trucs, légendes monstrueuses ou autres. =)

L'arbre à soi
~ Pascal Allard ~

Pouh, c'était nul, ça !

Entrée en matière sympa, un écrivain "débutant" qui est convié à un salon du livre en Guyane. Entre les ronds de jambes des écrivains plus installés et surtout plus doués socialement que lui, le public qui ne répond pas présent, et un enlèvement inexplicable qui les mènent tous dans la jungle.

Mais ensuite, à partir de là, c'est beaucoup, mais alors beaucoup de n'importe quoi ! Les idées pas claires qui en ressortent ne valent pas la peine que l'on prends à lire.

Bref, à éviter

Zorro
~ Isabel Allende ~

Sympathique, un peu trop anecdotique. Quelques aventures, pas assez, qui sont censées être compensées par le récit des romances de Diego, mais ça ne marche pas.

Dans le bien, il y a les détails précis sur le contexte de l'histoire, en Espagne et en Californie. La fin de la période coloniale et d'esclavage (fin théorique), le traitement des Indiens (amérindiens), ...

Le style est cool, par contre il m'a beaucoup moins gardée dans l'histoire que dans "La fille du destin" lu l'année dernière. Déception par rapport à ça, et aussi à cause de la narratrice, muette pendant la moitié du livre et disant des conneries qui ne servent à rien sur la fin.

Bon, ça restait un bon moment, avec des longueurs, mais lecture sympa, lecture pas très édifiante finalement, même si ça reste sympa de mettre quelques détails sur les légendes.

Coïncidences
~ David Ambrose ~

Bof bof. Dans l'idée, un jumeaux tout juste découvert qui s'organise pour faire liquider son frère tout neuf et prendre sa place, ça me botte.
Mais après, le frère gentil qui revient, ce qui était prévisible, mais sous une forme qui n'est ni fantôme ni zombie, plutôt "être coincé dans un noeud temporel par une erreur de l'ordinateur qui gère sans que nous le sachions notre monde et nos destins", ben... Bof bof.

A part ça, le style est tout plat, mais les évènements se succèdent de façon assez bien amenés (l'auteur est fournisseur de scénarios pour Hollywood, il paraît) ; et l'intrigue de base tiens quand même la route jusqu'à la dernière page.

A lire, si l'on a du temps.

Wow, j'ai pas trop bien aimé l'ambiance de ce livre...

Mais, vu que le malaise était voulu et travaillé par l'auteur, j'ai trouvé ce livre très bien écrit et construit et dérangeant.

"Quadragénaire angoissé en villégiature chez sa vieille mère, François est invité par un couple d'amis dans une maison perdue au fin fond d'un village près de Clermont-Ferrand. Sous la canicule du mois d'août, il prend la route. Une mauvaise liaison téléphonique plus tard, il apprend que ses amis ont du s'absenter momentanément et qu'il sera finalement seul pour une nuit. Au téléphone, il a cru distinguer le mot "incendie", se demande pourquoi Marianne, la femme du couple, paraissait si prévenante avec lui... Parvenu dans la maison vide, sa mémoire, ses cauchemars, sa libido, son imagination, sa paranoïa et ses angoisses l'assaillent en même temps que de curieux sons et qu'un étrange chat couvert de cicatrices. Et ce mot, ce mot "incendie" qui l'obsède, résonne sous son crâne et annonce une catastrophe qui vient vers lui comme roule un camion fou. À tombeau ouvert. "

J'ai eu un peu peur en commençant par lire que je m'attaquais à de la SF, parce que je ne suis pas fan du genre, mais ça n'en est pas vraiment. Et si ça avait été effectivement le cas, peut-être bien que ça aurait fonctionné quand même. Quand c'est bien écrit, c'est bien écrit.

Donc, roman tout en oublis et en redondances, on vit et revit plusieurs fois les mêmes situations, les mêmes évocations, y comprit les obsessions du narrateur (nombreuses). Les évènements semblent se perdre dans ce tourbillon, c'est bien justement ce que voudrait le héros, que les évènements s'évanouissent... Mais ils ne lui font pas ce plaisir, non plus qu'à nous.

"Mais il est ignoble, ce bouquin °_°" L'envie de peut-être ne pas reprendre la lecture, après un passage où l'on se sent trop secoué. Mais aller à la fin.

Bref, j'ai aimé. J'ai Adoré.

La rose et le lilas
~ Jean Anglade ~



Librement inspirée d’un personnage authentique, Jean Anglade nous raconte, de ses mots enchanteurs, l’histoire de Rose Malartre ou le fabuleux destin d’une garde-barrière écrivain d’Auvergne... Rose a vécu sa jeunesse à une époque difficile, vers la fin du 19e siècle. Elle épouse Etienne, le cantonnier, reste à la maison entre les enfants, la belle-mère et les soucis ménagers. À la mort de son mari, Rose se voit confier le poste de gardes-barrière. Là, sous les encouragements d’un ami, Monsieur Pujol, homme érudit et fin lettré, Rose s’adonne, à ses heures de loisir et entre deux trains, à l’écriture. Grâce à la persévérance de Monsieur Pujol, le roman de Rose, La Dame du Mézenc, est publié.

J'ai aimé, aussi.

Premièrement parce que j'y ai retrouvé des noms de villages que je connaissais, ainsi que le mont Mézenc, montagne sur laquelle je suis allée plusieurs fois grimper en famille. Même les noms de famille des personnages me parlaient. Roman typique, donc, et d'un coin typique qui me parle : la Haute Loire, bien que je ne me sois jamais battue pour y aller souvent.

Et puis, l'écriture est chouette. Simple, sincère, appliquée, comme son histoire. Comme la héroïne.
C'est largement moins mouvementé que d'autres récits du coup, mais pour moi ça a fonctionné.

Je me suis demandée un bon moment au début de la lecture, si je n'avais pas déjà lu ce livre. Parce que de deux situations dans les deux premiers chapitres je me rappelais plutôt super bien.
Alors j'ai cru au Fcd qui me disait qu'on avait pas lu ce livre, et j'ai pensé situé d'où me venait les réminiscences, de deux autres bouquins... Bref, louche ^^

Mais si je l'avais lu, ça n'a pas été un mal de le relire. Et ça ne dérangera pas de le relire encore dans un moment, parce que je ne m'en rappelle de nouveau plus beaucoup, après une petite semaine.

Un détective privé enquête à Cambridge sur des affaires criminelles qui n'ont jamais été éclaircies. Il doit remonter à des événements du passé, souvent très lointains, pour suivre les traces de la mystérieuse " Souris Bleue ". Les intrigues sont situées dans des milieux sociaux très divers, allant de la classe ouvrière à la gentry. Les drames les plus poignants alternent avec les épisodes désopilants. On retrouve le regard caustique de Kate Atkinson sur notre monde moderne, la télévision et la " néfaste food ", entre autres. Anticipations et retours en arrière tiennent le lecteur en haleine. Les maux de notre société, l'amour parental avec ses excès et ses carences sont dépeints avec une étonnante âpreté de ton.

Par contre, il est assez connu, en tout cas beaucoup lu.
Pour les histoires, effectivement c'est très bien ficelé, quelques arrangements un peu capilotractés dans les rencontres, mais ça passe. Le style est bon, fluide et efficace. Par contre, il y a des passages où l'on se ficherait bien de savoir combien de douches prend le détective et si son café est bon ou pas... Un peu comme dans Millenium, en fait. Trop de détails tue l'intérêt.

Mais bon moment de lecture, dommage qu'il s'oublie si vite;

PS I love you
~ Cecelia Ahern ~

Acheté comme bouquin de plage, pour ne pas bousiller les livres de la bibli, parce qu'on parle d'une Vraie plage (ah ah)
But rempli, si on oublie le fait que je l'ai lu dans ma chambre finalement ^^ L'intention reste louable.

Mais lecture légère donc, sur un sujet pourtant bien douloureux : le deuil d'un être cher.

Holly est une jeune irlandaise qui vient de perdre son mari, et qui ne parvient pas à faire face, ni même profil. Heureusement, ce dernier lui a préparé en secret pendant sa maladie 12 lettres. Une pour chaque mois, lui demandant de faire une chose particulière, et l'assurant de son soutien et de son amour.

Grâce à cela, à ses amie et au courage qu'elle retrouve, la vie continue, malgré la peine lancinante.

C'est traité de façon vraiment réussie, mais en fait, je n'ai pas été embarquée dans l'histoire, justement parce que le ton était si léger. Tout est dans le traitement de l'information et de l'histoire, donc. Les choses graves prises à la légère ne m'atteigne que légèrement, il semble.

Ceci dit, ça se lit bien, même si j'ai vraiment vu diminuer mon intérêt au fur et à mesure.

Secrets et méthode d'un grand champion
~ Michel Robert ~

Présentation de l'éditeur Une nouvelle approche de l'équitation à travers la recherche de l'harmonie et de la complicité avec le cheval. Michel consacre une grande partie de son livre à la préparation mentale du cavalier : des attitudes, des comportements, des façons de faire et de penser... pour aller au-delà de la technique dans un esprit positif et ouvert. Une démarche qui privilégie la sincérité avec soi-même, les autres et les chevaux. Dans cet esprit, découvrez sa méthode fondée sur l'utilisation du regard panoramique : la préparation physique du cavalier et du cheval ; la préparation à l'obstacle avec le travail sur le plat (la mise en main, la rectitude, l'incurvation, les changements de pieds au galop, le reculer...) ; le travail à l'obstacle avec l'abord, les foulées... ; des propositions d'exercices d'entraînements à l'obstacle ; et ses précieux conseils pour être performant mentalement et physiquement en compétition



Très chouette.
On a droit non pas seulement à un questionnement et des éléments de réponses concernant la technique et la pédagogie, mais aussi à notre comportement général de vie. Avec les chevaux, avec soi-même.
Je ne m'attendais pas à un traité si pédagogique, justement, et c'est une bonne surprise.

Donc à lire pour une remise en question intelligente, et quelques préceptes qui serviront de base à des réflexions personnelles, plutôt que pour des exercices.
Oui parce que c'est de la pub mensongère, niveau des trucs techniques, ce livre n'est pas une méthode destinée aux cavaliers qui veulent des exercices tous faits. Il y en a quelques uns, mais ils sont l'illustration de la méthode globale d'enseignement et de monte.

Du coup, très bonne lecture.

La sorcière d'Avril
~ Majgull Axelsson ~

Désirée Johansson est handicapée moteur et communique en soufflant dans un tube en plastique relié à un ordinateur. Elle vit prisonnière de son corps, de son silence, mais son esprit est vif. C'est une Sorcière d'Avril cynique et omnisciente. Elle a été cachée puis oubliée dans une institution par sa mère, qui a préféré s'occuper de trois autres fillettes au passé douloureux. Ce que Désirée cherche à savoir, c'est laquelle de ces soeurs lui a volé la vie qui lui était destinée. Des trois soeurs, aucune n'a entendu parler de la quatrième, la fille légitime de leur mère adoptive. Sa mort les a séparées, mais Désirée va se charger de raviver les souvenirs pénibles de leur passé.

Bon, ben ... L'écriture était pas mal, mais l'histoire, blouof.

Ok les petites abandonnées qu'on redécouvre de mieux en mieux au fur et à mesure, et la dernière enfant cachée qui prépare un GROS coup !
Sauf qu'au final, le gros coup ne se fait pas, et c'est quand même ça que j'attendais à la lecture quoi, parce que le flop final (oups, spoiler au fait, mais ce n'est pas grave, vous ne lirez pas ce livre) n'est pas vraiment du suspens rentable. Il aurait fallu s'intéresser plus que ça aux personnages pour ne pas en tenir rigueur, et ce n'était pas le cas.

Donc, il ne restera pas du tout parmi les bonnes découvertes celui-là.